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1928 Bugatti Type 44 Profilé 'Aérodynamique' par Gangloff
1928 Bugatti Type 44 Profilé 'Aérodynamique' par Gangloff Titre de circulation espagnol- Carrosserie profilée d'origine par Gangloff- P
Estimation:
€250,000 - €300,000
Sold :
€314,880

Lot details


Titre de circulation espagnol

- Carrosserie profilée d'origine par Gangloff
- Propriétaires prestigieux
- Modèle puissant

Le châssis 44784 est assemblé à l'usine Bugatti en novembre 1928, et le moteur original n° 544 est sorti de l'atelier le 14 novembre 1928. Cinquante moteurs sont produits durant ce mois, le dernier portant le numéro 571.
Le Registre de vente mensuel de l'usine indique que le châssis 44784 / moteur 544 est livré à "Christy Pangaud et Monestier", le 23 janvier 1929. Ce très important agent stockiste avait un magasin d'exposition au 34 rue de Sèze, à Lyon. Sur le document original, la lettre "W" précède la date du 23 janvier 1929. W est l'abréviation de Wiederkehr, l'ancien propriétaire de la carrosserie revendue au Suisse Gangloff en octobre 1930. Le Registre de facturation de l'usine indique le prix de 48 000 FF pour le châssis réglé par Christy Pangaud et Monestier. Il est ensuite acheminé de l'usine à Colmar pour être carrossé. La voiture est immatriculée neuve dans le département du Rhône le 26 février 1929 sous le numéro 3021 PF. Le Registre de vente du concessionnaire lyonnais Pierre Monestier conserve la trace de ce Type 44 dans la liste des voitures vendues pendant l'exercice 1928-1929 : "J Prylli 44784 Janvier 1929 Gangloff". Jean Prylli, premier propriétaire de cette Bugatti 44, est un grand amateur de voitures et membre actif de l'Automobile Club du Rhône.

Jean Prylli (1891-1976)
Jusqu'à l'âge de 14 ans, Jean Prylli vit avec ses parents à Londres, plaque tournante du commerce au début du XXe siècle, où sont installés les bureaux de son grand-père. Il se marie en 1928 et achète sa première Bugatti, puis la présente berline Gangloff 44784, l'année suivante. Il sera vice-président de l'Automobile Club du Rhône et vice-président de la Fédération Internationale de courses automobiles. En tant qu'organisateur, Jean Prylli ne cesse de se rendre d'une course à l'autre, du rallye de Monte-Carlo au Lyon-Charbonnières, en passant par la course de côte de Limonest... Il dirige la société " Prylli " dont les usines sont situées rue Descartes à Lyon, ainsi qu'à Ruy, dans l'Isère. Elle fabrique du tulle et de la voilette pour les mariages et la confiserie, et travaille sur des métiers à tisser centenaires. Jean Prylli est également co-directeur des Soieries Paul Baud. Camarade de combat de Jean Prylli en 1914-1918, ce dernier obtient d'utiliser des locaux parisiens de la société Prylli pour se lancer dans la soierie, et Jean Prylli est son associé.
En octobre 1933, peu de temps avant de pouvoir revendre sa 3 litres, Jean Prylli se porte acquéreur d'une nouvelle Bugatti, d'occasion cette fois.
Il s'agit d'une conduite intérieure Type 49, ex-Vermorel. La famille se souvient bien de cette voiture qui fut démontée pendant la guerre et conservée jusqu'en 1947. La 3 litres 44784 est alors revendue au garage Nudant, agent Bugatti de Dijon. Le Registre des vente des véhicules d'occasion de Monestier indique : " Nudant, rue Transvaal, Dijon 44 Prylli, Conduite Intérieure, 27 février 1934 ".
Une autre note très précieuse indique à la même période : " Monet Ind . Macon 44784 Aérodynamique ". Le terme " Aérodynamique " appliqué à un Type 44 n'apparaît dans aucun autre document usine en notre possession, pour quelque autre voiture de ce modèle, même si nous savons que le châssis 44419 portera une caisse similaire. La mention " Aérodynamique Gangloff " est indiquée pour le châssis 49551, conservé en collection aux États-Unis et d'un dessin identique à 44784. Aucun des deux protagonistes dijonnais, Monet ou Nudant, ne sera le véritable nouveau propriétaire du véhicule : en effet, la Bugatti est immatriculée d'occasion dans le département de la Côte d'Or, le 22 janvier 1934. Elle reçoit alors la plaque minéralogique 9367 QD 2 au nom de Marcel Perrin, domicilié 14 rue des Neufs Clefs à Dijon.
Peu de temps après, la Bugatti retourne dans sa ville d'origine et reçoit aux environs de mai 1934 le numéro d'immatriculation 6582 PF 5. Les propriétaires suivants, dans le département du Rhône, resteront inconnus car tous les documents de police sont détruits à la préfecture de Lyon.
Au début des années 1960, le Coupé Profilé Gangloff est retrouvé chez André Sirejols, spécialiste BNC de la banlieue parisienne. Son garage de la rue Anatole France à Levallois-Perret regorge de vieux cyclecars et de petites voitures de sport. La voiture est ensuite localisée dans le garage d'Henri Novo, à Marolles-en-Hurepoix, près de Montlhéry. Son futur propriétaire, Philippe Vernholes, fait partie du noyau dur du jeune Club Bugatti.

Philippe Vernholes
Né en 1929 comme sa Bugatti 3 litres, Philippe Vernholles, est le très actif trésorier puis secrétaire du tout nouveau Club Bugatti France crée en 1967. Il achète la voiture dont il confie la restauration mécanique à l'atelier d'Henri Novo nouvellement installé en 1970 à Marolles, après son expropriation de la rue du Lavoir à Vitry-sur-Seine. Le moteur est révisé et mis au point par ses soins. Le châssis roulant est alors convoyé par la route depuis la région parisienne jusqu'à Clamecy, dans la Nièvre, ou il retrouve sa carrosserie Gangloff profilée. Le réputé carrossier Jean-Paul Monceau, dont la carrosserie familiale remonte à 1852, va lui-même chercher la caisse profilée au garage Novo, et le travail de restauration peut commencer. Selon les souvenirs de J-P Monceau, la caisse "tombait" parfaitement sur le châssis et aucune adaptation particulière n'a été nécessaire, preuve s'il en était besoin que les deux faisaient la paire depuis longtemps déjà. Il faut toutefois remplacer les ailes qui n'étaient plus celle d'origine et qui avaient laissé place à des ailes moto assez disgracieuses. De grandes ailes inspirées de celles vues sur le type 50T profilé d'octobre 1932 sont adaptées et se trouvent être proches de celles d'origine. Elles sont réalisées en tôle d'acier. Le capot d'origine est aussi fourni avec le véhicule. Un intérieur en drap vert sombre est utilisé pour les sièges et le pavillon. La malle arrière, manquante, est fabriquée et gainée en similoïde. La caisse est repeinte en " Souffre Blanc " qui est un vert très clair et " Vert Bouteille " comme le tissu des sièges. Philippe Vernholes utilise bientôt sa nouvelle Bugatti dans les rallyes du club, jusqu'en 1972. Elle est souvent visible devant la pharmacie de son épouse Marie-Andrée, au 163, route de Saint Germain à Carrières-sur-Seine, dans les Yvelines.
Sous le titre " Mes Autos et Moi ", voici un extrait de la revue du Club Bugatti France 1974, sous la plume de Philippe Vernholes :
" Philippe a vendu ses voitures, c'est épouvantable, quel triste exemple pour le club ! Voila ce que j'entends dire un peu partout, ou plutôt murmurer. Il me semble donc vous devoir quelques explications à ce sujet... Tout le monde m'a vu un peu partout en France et en Europe avec mon coupé 3 litres Type 44 puisqu'en un an j'ai parcouru pas moins de 12 000 km. Cette voiture marchait fort bien : au Cognac j'étais sur la grille de départ en deuxième ligne parmi les Grand Prix et, pendant les courses, plus d'un s'est essoufflé à vouloir me suivre. Malgré cela, je m'ennuyais dans cette berline avec plein de drap et de tôle autour de la tête. J'ai envie d'un roadster. J'aurai les cheveux au vent ".
Philippe Vernholes poursuit ses souvenirs dans le numéro suivant de la revue du Club, en 1976 :
" J'ai vendu mes trois Ferrari, la LM, la berlinette TDF châssis long et le prototype Super America, ainsi que ma Bugatti avec laquelle j'ai parcouru 15 000 km. Mon amour pour ces deux marques date de bien longtemps. En 1956, j'avais pu acheter les voitures de mes rêves : une Bugatti Type 57 et une Type 49, plus une Ferrari 750 Monza et une 212 Vignale. Je les ai vendues il y a dix ans. "

Collection Seydoux
La Bugatti Coupé Profilée Gangloff sera proposée aux enchères au Pavillon Royal au Bois de Boulogne le 16 juin 1972 par l'entremise de la Maison Ader-Picard-Tajan. L'expert de la vente était Jean-Michel Cérède. Avec cette voiture, le nouvel acquéreur commence une collection impressionnante de Bugatti : Nicolas Seydoux, et son frère Michel, vont constituer une des plus fascinantes collections de Bugatti au monde, qui sera basée dans le garage du 56 rue Lafontaine, à Paris. Le Coupé Profilé Gangloff partagera cet écrin avec une bonne vingtaine de Pur-Sang de Molsheim.
La voiture est ensuite cédée au négociant Edgard Bensoussan, de British Motors, en 1988. Vers 1993, elle est exportée en Suisse dans la collection de Peter Aeschliemann, à Zurich, avec d'autres Bugatti parisiennes.
Le 7 octobre 1995, une vente aux enchères dans un centre commercial de cette ville inclut le coupé Gangloff, qui ne sera pas vendu. Le 28 avril 2001, le véhicule est proposé dans une vente organisée par le fameux marchand suisse Albrecht Guggisberg, à l'Oldtimer Galerie de Toffen.
Le Coupé Gangloff est acquis en 2006 par le négociant hollandais Jack Braam Ruben, avant de rejoindre en 2007 les garages de M. Puech, en Espagne.

Configuration actuelle
La voiture possède le carter moteur numéro 490, fabriqué le 15 octobre 1928 et destiné au châssis 44760 livré le 22 décembre 1928. Cette voiture, qui est un cabriolet décapotable, circula également à Lyon car elle est revendue d'occasion le 17 octobre 1933 à Garcin, quai St-Clair à Lyon, en provenance de M. Marmonnier, avenue de Saxe. Nous savons que 44784 est lyonnaise à nouveau en mai 1934, donc gageons que les deux autos vont bientôt faire connaissance si cela n'est pas déjà le cas. Le fait que le moteur de 44760, qui est une voiture lyonnaise, se retrouve dans le châssis du véhicule qui est équipé de la caisse de 44784 renforce l'hypothèse que le châssis est historiquement lié à 44784. Le pont arrière numéro 77 (rapport 12x50) provient de l'un des premiers Type 44 assemblé vers décembre 1927. La boîte de vitesse et son couvercle numérotés 270 proviennent d'une 3 litres construite vers mai 1928 dont le numéro de série doit se situer aux environs de 44520.
Le cadre de châssis 683 correspond assez bien à un véhicule aux éléments mécaniques proches de 270. L'identité originale du cadre receveur de la caisse 44784 pourrait être voisine de 44520.

Conclusion
Il n'y a aucun doute, la caisse présentée à la vente est bien une des très rares réalisations de Gangloff dans le domaine des " Carrosseries Aérodynamiques ". Une caisse presque identique sur châssis Type 49 fut également livrée à Lyon en octobre 1933. Elle est décrite dans le livre du concessionnaire lyonnais comme " Gangloff. Conduite Intérieure Aérodynamique. Châssis 49551 ". Cette voiture existe toujours, dans une collection aux États-Unis. Certains prétendent que ces caisses sont des adaptations postérieures et maladroites sur des châssis qui ne sont pas du bon modèle. Les documents en notre possession prouvent le contraire. Un autre Type 44, au moins, fut carrossé en Berline Aérodynamique par Gangloff, et portait le numéro de châssis 44419.Il fut livré à l'agent Bugatti de Troyes, Geoffroy frères, en avril 1928 avec la mention " W " pour Gangloff.
Une photo publiée ici de cette voiture prouve bien que la caisse de 44784 fait suite à un dessin de Gangloff réalisé en petite série. Cette autre voiture carrossée par Gangloff nous laisse supposer que ce dessin profilé pourrait bien être une idée de Gangloff dès 1928. La Bugatti Type 44 profilée présentée à la vente aujourd'hui est le seul exemplaire subsistant sur ce type de châssis, d'une très petite série de profilés par Gangloff de Colmar qui pourrait avoir été produite dès 1928.

Pierre-Yves Laugier

Merci de noter que le numéro de châssis n’est pas frappé 44784 mais il s’agit bien d’un châssis de Bugatti 44 d’origine de 1928, ainsi que les pièces mécaniques principales.
La Carrosserie Gangloff est bien la seule et unique construite pour le châssis 44784.



Spanish title

- Original streamlined coachwork by Gangloff
- Prestigious owners
- Powerful model

Chassis 44784 was assembled in the Bugatti factory in November 1928, and the original engine, n° 544, left the workshop on 14 November 1928. Fifty engines were produced during that month, the last one was number 571.
The factory's monthly sales register shows that chassis 44784 / engine 544 was delivered to "Christy Pangaud et Monestier", on 23 January 1929. This very important agent had a showroom at 34 rue de Sèze, in Lyon. On the original document, the letter " W " precedes the date of 23 January 1929. W is the abbreviation for Wiederkehr, the former owner of the coachbuilding firm sold to Gangloff in Switzerland in October 1930. The factory invoice register indicates a price of 48 000 FF for the chassis settled by Christy Pangaud et Monestier. It was then transported to Colmar to be bodied and the car was registered new in the Rhône department on 26 February with the number 3021 PF. The sales ledger for the Lyon dealer, Pierre Monestier, recorded this Type 44 in the list of cars sold during 1928 - 1929 : : "J Prylli 44784 Janvier 1929 Gangloff". Jean Prylli, the first owner of this Bugatti 44, was a huge motoring enthusiast and an active member of the Automobile Club du Rhône.

Jean Prylli (1891-1976)
Until he was 14, Jean Prylli lived with his parents in London, the centre for commerce at the start of the 20th century and the city where his grandfather had offices. He married in 1928 and bought his first Bugatti. He bought the car of the sale, the Gangloff 44784 saloon, the following year. He became vice-president of the Automobile Club du Rhône and vice-president of the Fédération Internationale de courses automobiles. In his role as organiser, Prylli travelled from one race to another, from the Monte-Carlo to the Lyon-Charbonnières Rally, via the hillclimb at Limonest... He ran the " Prylli " company, with factories in rue Descartes in Lyon and also in Ruy, Isère. The company made veils and tulle fabric for weddings and confectionary, using 100-year old looms. Jean Prylli was also co-director of the silk company Paul Baud. A comrade of Prylli's during WW1, Baud used the Prylli company offices in Paris to launch his silk business and Jean Prylli was his associate.
In October 1933, a short time before he was able to sell his 3-litre car, Jean Prylli became the owner of a new Bugatti, this time second-hand. This was a Type 49 sedan, ex-Vermorel, that the family remember well. It was dismantled during the war and kept until 1947. The 3-litre 44784 was subsequently passed to the Nudant garage, the Bugatti dealer in Dijon. The sales register for secondhand Monestier cars records :
" Nudant, rue Transvaal, Dijon 44 Prylli, Conduite Intérieure, 27 février 1934 " with another very precise detail from the same period : " Monet Ind . Macon 44784 Aérodynamique ".
The term " Aérodynamique " applied to a Type 44 don't appear in any other factory document in our possession for any other car of this model, even though we know that chassis 44419 had a similar body. " Aérodynamique Gangloff " is mentioned for chassis 49551, in a collection in the US with an identical design to 44784. Neither of the two characters from Dijon, Monet or Nudant, would become the vehicle's new owner. In fact, the Bugatti was registered in the Côte d'Or department on 22 January 1934. It was given the number plate 9367 QD 2 in the name of Marcel Perrin, who lived at 14 rue des Neufs Clefs in Dijon.
Soon after, the Bugatti returned to its home town and in some time around May 1934 it was registered with the number 6582 PF 5. The next owners, from the department of Rhône, remain a mystery as all police documents in the prefecture in Lyon have been destroyed.
At the start of the 1960s, the Coupé Profilé Gangloff was found with André Sirejols, the BNC specialist from the suburbs of Paris. His garage on rue Anatole France in Levallois-Perret was packed with old cycle cars and small sports cars. The car then moved to the garage of Henri Novo in Marolles-en-Hurepoix, near Montlhéry. Its next owner, Philippe Vernholes, was a hard-core member of the new Club Bugatti.

Philippe Vernholes
Born in 1929, the same as his 3-litre Bugatti, Philippe Vernholles was a very active treasurer, then secretary of the newly formed Club Bugatti France, created in 1967. He bought the car, and entrusted its mechanical restoration to the workshop of Henri Novo, who had set up in Marolles in 1970, after his expropriation from rue du Lavoir in Vitry-sur-Seine. The engine was serviced and tuned by Novo. The rolling chassis was transported by road from the outskirts of Paris to Clamency, in Nièvre, where it would rediscover its streamlined Gangloff coachwork. The renowned coachbuilder Jean-Paul Monceau, whose family business went back to 1852, took himself to the Novo garage to find the streamlined body, and so the restoration project began. J.P Monceau recalls that the body " fell " perfectly onto the chassis without needing any adaptation - proof, if any was needed, that the two had long been a pair. It was necessary, however, to replace the wings that were no longer the original ones and had given way to some rather unsightly motorcycle wings. Large wings inspired by those on the streamlined Type 50T of October 1932 were adapted and found to be close to the original versions. They were then built out of sheets of steel. The original bonnet was also with the car. Inside, a dark green fabric was used for the seats and the roof. The rear trunk, missing, was fabricated and lined in similoïde. The body was painted in " Souffre Blanc ", a very light green, and " Vert Bouteille " to match the fabric of the seats.
Philippe Vernholes used his new Bugatti regularly in club rallies until 1972. It was often seen parked in front of the pharmacy of his wife Marie-Andrée, at 163, route de Saint Germain in Carrières-sur-Seine, Yvelines. With the title " Mes Autos et Moi ", here is an extract from the Club Bugatti France magazine from 1974, written by Philippe Vernholes :
" Philippe has sold his cars, it's terrible, what a sad example for the club ! This is what I hear spoken everywhere, or rather whispered. It seems to me that you need an explanation on the subject...Everyone saw me out and about in France and Europe with my 3-litre Type 44, as I travelled no less than 12,000 km in a year in it. This car went really well : in Cognac I was on the second row of the starting grid amongst the Grand Prix cars and during the racing, more than one car ran out of steam trying to keep up with me. Despite this, I have had enough of this saloon car with so much fabric and metal around my head. I want a roadster. I want to feel the wind in my hair ".
Philippe Vernholes continued his memoirs in a later edition of the Club magazine in 1976 :
" I have sold my three Ferrari, the LM, the long wheelbase TDF berlinetta and the Super America prototype, as well as my Bugatti in which I covered 15 000 km. My love for these two marques dates back a long way. In 1956, I was able to buy the cars of my dreams : A Bugatti Type 57 and a Type 49, plus a Ferrari 750 Monza and a 212 Vignale. I sold them ten years ago."

Collection Seydoux
The Coupé Profilé Gangloff Bugatti was sold at the Pavillon Royal in Bois de Boulogne on 16 June 1972 by the auction house Ader-Picard-Tajan. The expert for the sale was Jean-Michel Cérède. With this car, the buyer started an impressive collection : Nicolas Seydoux, and his brother Michel, went on to build one of the most interesting Bugatti collections in the world, based at the garage of 56 rue Lafontaine, in Paris. The Coupé Profilé Gangloff shared this honour with a good twenty other examples of the 'Pur-Sang de Molsheim'. The car was later sold to the dealer Edgard Bensoussan, of British Motors, in 1988. Around 1993, it was exported to Switzerland, to become part of the collection of Peter Aeschliemann, in Zurich, with other Parisian Bugatti. On 7 October 1995, an auction sale in the commercial centre of Zurich included the coupé Gangloff, which didn't sell. On 28 April 2001, the car was offered in a sale organised by the famous Swiss dealer Albrecht Guggisberg, at the Oldtimer Galerie in Toffen. In 2006 the Coupé Gangloff was acquired in 2006 by the Dutch dealer Braam Ruben, before joining the garages of a Mr Puech in Spain in 2007.

Current configuration
The number on the crankcase in the car is 490, manufactured on 15 October 1928, and destined for chassis 44760 that was delivered on 22 December 1928. This car, a cabriolet, was also on the road in Lyon as it was sold second-hand on 17 October 1933 in Garcin, quai St-Clair in Lyon, and belonged to Mr Marmonnier, of avenue de Saxe. We know that 44784 spent time in Lyon again in May 1934, so we can assume that the two cars would become acquainted, if they hadn't done so already. The fact that the engine from 44760, a Lyon car, found itself in the chassis of the vehicle with body 44784 reinforces the theory that the chassis is linked historically with 44784.
The rear axle number 77 (12x50) belongs to one of the first Type 44s assembled around 1927. The gearbox and its cover numbered 270 belongs to a 3-litre car built around May 1928, with a series number that corresponds to around 44520. The chassis frame 683 corresponds fairly well to a vehicle with mechanical elements numbered 270. The original identity of the frame for body 44784 could be close to that of 44520.

Conclusion
There is no doubt that the body of the vehicle presented for sale is one of the rare Gangloff creations in the " Carrosseries Aérodynamiques " line. An almost identical body on a Type 49 chassis was delivered to Lyon in 1933. It was recorded in the Lyon dealer's book as " Gangloff. Conduite Intérieure Aérodynamique. Châssis 49551 ". This car still exists, in a collection in the United States.
Some argue that these bodies were later, clumsy adaptations on chassis that were not the correct model. Documents in our possession prove otherwise. One other Type 44 at least, was given an Aérodynamique saloon body by Gangloff, and had the chassis number 44419. It was delivered to Geoffroy frères, the Bugatti agent in Troyes, in April 1928, with the addition of " W " for Gangloff.
A photo published here of this car shows that the body of 44784 results from a design by Gangloff, built as part of a limited series. The other car bodied by Gangloff leaves us to suppose that this streamlined design could have been an idea of Gangloff's from 1928. The streamlined Bugatti Type 44 presented in the sale today is the only surviving example on this type of chassis, from a very small series of streamlined cars by Gangloff of Colmar that would have been built from 1928.

Pierre-Yves Laugier

Please note that the chassis number is not stamped 44784 but it is an original Bugatti 44 chassis dating from 1928, as are the principal mechanical elements.
The Gangloff coachwork is the one and only body built for chassis 44784

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