Carte grise française
Châssis n° 51005
Moteur n° 51005
- Carrosserie probablement unique
- Modèle prestigieux
- Superbe restauration
- Même propriétaire depuis 1977
- Sans réserve
Achetée en 1977 lors d'une vente aux enchères à Fontenay-le-Comte par l'actuel propriétaire, cette imposante Delage D8 a fait l'objet d'une restauration complète dans les années 1980 chez les établissements Lecoq, qui étaient considérés à l'époque comme le nec plus ultra en la matière. Le châssis et la carrosserie ont été mis à nu et l'ensemble sellerie et capote a bénéficié d'une remise en état complète. Plus récemment, en avril 2010, le moteur a été refait dans les ateliers Auto Classique Touraine pour la somme de 13 500 €, avec démontage complet, alésage et surfaçage du bloc, réfection de la ligne d'arbre et régulage, pose de pistons neufs, surfaçage de la culasse, remplacement des guides et des soupapes, remontage.
Les travaux de carrosserie et sellerie ayant été réalisés avec le plus grand soin, et grâce à un entretien méticuleux depuis, cette voiture est restée de très belle apparence, avec une peinture très bien préservée et des sièges et aménagements intérieurs impeccables. Elle est équipée d'une boîte présélective Cotal, qui rend la conduite très facile et agréable.
Cette D8-100 est équipée d'une carrosserie tout à fait particulière: il s'agit d'un long et élégant cabriolet quatre portes réalisé par Labourdette, voiture probablement destinée aux parades comme en témoigne la barre de maintien placée derrière la banquette avant. Cette voiture est évoquée dans le numéro 69 de juin 1986 de la revue L'Automobiliste, dans un article sur ces modèles et sous la plume de François Jolly, excellent connaisseur des Delage : "Labourdette carrossa en cabriolet quatre portes le châssis n° 51005 de 1937 : peut-être s'agit-il du même cabriolet quatre portes sur châssis D8-100 dont une photographie fut publiée - précisément en 1937 - dans la revue L'Équipement Automobile et l'Industrie Automobile, organe officiel de la Chambre nationales de la carrosserie. Peut-être y eut-il d'autres châssis D8-100 ou D8-120 habillés par ce même carrossier, mais cela n'est pas certain."
Haut de gamme de la marque, la Delage D8 mise au point par l'ingénieur Michelat et présentée en 1934 a réussi à survivre à la fusion avec Delahaye sans perdre une once de son prestige. A cette époque, les difficultés de l'entreprise avaient en effet provoqué son rapprochement avec le constructeur de la rue du Banquier, grâce à l'homme d'affaires Walter Watney qui dirigeait la société Autex, concessionnaire pour des marques haut de gamme dont Delage. Cette fusion sauvait la marque, qui prenait alors le nom de "Société nouvelle des automobiles Delage". Elle allait avoir aussi des conséquences techniques liées au souci de rationaliser la production, et le huit-cylindres Delage adoptait des cotes de cylindres (80x107) identiques à celles des Delahaye 20 CV, avec deux cylindres de plus. Les D8-100 et 120 comportaient donc un moteur de 4 302 cm3, et conservaient les raffinements et la qualité de finition qui avaient bâti leur réputation. Plus que jamais, elles étaient à la hauteur de l'affirmation des publicités : "Comme un souffler léger dans la campagne, rapide et silencieuse elle passe..."
Rare et originale dans cette carrosserie, la présente Delage D8 est emblématique de la qualité et de l'élégance des carrosseries françaises de cette époque, sur un des châssis les plus prestigieux des années 1930. Elle a en plus l'avantage de n'avoir connu qu'un seul propriétaire depuis plus de 45 ans, et d'avoir bénéficié d'une restauration de grande qualité qui a magnifiquement résisté au temps.
French title
Chassis # 51005
Engine # 51005
- Probably a unique body style
- Prestigious model
- Superb restoration
- Same owner since 1977
- No reserve
Purchased in 1977 at an auction in Fontenay-le-Comte by the current owner, this imposing Delage D8 has undergone a comprehensive restoration in the 1980s at Lecoq workshop, acknowledged to be the ultimate restorer at the time. The chassis and body were disassembled and the upholstery and the hood were completely redone. More recently, in April 2010, the engine was rebuilt in the workshops of Auto Classique Touraine for the sum of € 13,500, with complete disassembly, the engine was bored out and the block shaved, the camshafts were repaired, new pistons were installed, the cylinder head polished and the guides and valve assemblies were replaced too. The body work and upholstery have been carried out with the utmost of care, and thanks to meticulous maintenance this car has a very nice look, with well-preserved paint and impeccable seats and interior. The car features a Cotal pre-selector, making it a very easy and enjoyable drive.
This D8-100 is equipped with a very special body: a long and elegant four-door convertible made by Labourdette, a car that was probably designed for ceremonial parades as can be surmised from the handrail behind the front seats. This car is mentioned in issue 69 of the journal "L'Automobiliste" dated June 1986, in an article on these models, written by François Jolly, excellent Delage connoisseur: "Labourdette coachbuilt four-door cabriolet chassis No. 51005 from 1937: maybe the same four-door convertible on chassis D8-100 whose photo was published - specifically in 1937 - in the magazine "L'Équipement Automobile et l'Industrie Automobile", the official journal of the national association of coachbuilders. Maybe there were other chassis on the D8-100 or the D8-120 also bodied by the same coachbuilder, but this is not certain. "
The flagship of the Delage range, the D8 was developed by engineer Michelat and launched in 1934, and survived the merger with Delahaye without losing an ounce of its prestige. At that time, the difficulties that Delage faced and thanks to Walter Watney, a businessman who ran Autex, a dealer for top-end brands including Delage , the two companies merged and saved the brand, taking on the new name of "Société nouvelle des automobiles Delage". The technical consequences of this merger was the rationalization of production, with the eight-cylinder Delage adopting the cylinders dimensions (80mm x 107mm), identical to those of the Delahaye 20hp, but with two more cylinders. Thus the D8-100 and 120 both had an engine displacement of 4302cc, preserving the refinement and the quality of finish that had, in the first place, built up the brands reputation. More than ever, these cars epitomized the Delage ad: "Like a light wind in the countryside, a Delage passes by in silence and speed..."
Rare and original in this body style, this Delage D8 is emblematic of the quality and elegance of French coachwork from that period, based on one of the most prestigious chassis from the 1930s. Moreover it has the advantage of having had only one owner for more than 45 years, and having enjoyed a superb high quality restoration, has stood the test of time beautifully.