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1957 Mercedes Benz 300 SL Roadster avec hard-top
1957 Mercedes Benz 300 SL Roadster avec hard-top
Estimation:
€800,000 - €1,200,000
Sold :
€929,760

Lot details


Carte grise française
Châssis n° 1980427500351
Moteur n° 1989805500777 (moteur échange standard Mercedes-Benz)

- Vendue neuve en France et toute sa vie en France
- Restaurée par Mercedes Benz en 1983
- Même propriétaire depuis 36 ans

Le 6 février 1954, Max Hoffman présentait au Salon de New-York en première mondiale la 190 SL et la 300 SL de pré-série qui ne différaient que très peu des voitures qui suivront. Le moteur, incliné sur la gauche, comme sur les voitures de compétition, était équipé, pour la première fois sur une voiture de série, de l'injection directe dans les chambres de combustion et non dans les conduits d'admission. Les freins à tambours ailetés étaient les mêmes que sur les voitures de compétition de la marque. Le châssis multitubulaire était très moderne. En 1955, 29 voitures entièrement en aluminium furent construites pour des clients sportifs et furent livrées avec un moteur de 240 chevaux. Ces voitures gagnèrent de nombreuses courses en 1955 (4e aux Mille Miglia, 1ère en Suède, 1ère au Rallye des Tulipes, 1ère au Liège-Rome-Liège, etc.) et en 1956 (Mont-Ventoux, Liège-Rome-Liège, 2e au Rallye de Monaco...). En 1956, une 300 SL, pilotée par Stirling Moss associé à Georges Houel, termina 2e du Tour de France Automobile de la grande époque. C'était une parfaite voiture compétition client qui permettait de courir le dimanche et de faire son marché la semaine. Heureuse époque ! 1400 coupés "Papillon" furent construits en quatre ans. Mais la dernière année, la demande baissait quand, pour relancer les ventes, fut présentée la version roadster à Genève, en mars 1957. La voiture était allongée de cinq centimètres. Le moteur était équipé de l'arbre à cames le plus performant, disponible seulement en option sur le coupé, et surtout le train arrière fut amélioré. Le châssis fut bien sûr transformé et renforcé.

Ce Roadster 300SL est sorti des chaînes de production le 16 octobre 1957 et a été livré neuf à Paris par Royal Elysées à son premier propriétaire Georges Baud, PDG des parfums Carven. Il l'immatricule le 30 octobre de la même année avec un petit numéro '3 GL 75'. Il la conservera jusqu'en 1968, puis elle change de main et reste à Paris sous cette immatriculation jusque fin 1973. Le 26 décembre 73, elle est achetée et immatriculée sous le numéro '8719 QY 29' par un monsieur Gérard Lassere du Rozel, commerçant au Guilvinec. C'est auprès de ce monsieur que le propriétaire actuel, directeur de société, âgé aujourd'hui de plus de 80 ans, en fait l'acquisition le 17 février 1979. Il établit la carte grise à son nom le 22 février sous le numéro ' 3379 QK 79' à Celles sur Belle, à côté de Niort. Elle est alors bleu marine, cuir noir, avec son hard top, telle qu'à l'origine; il la paye 50 000FF. En 1995, il changera la carte grise simplement pour que sa voiture porte le numéro d'immatriculation '300 SL 79'…un vrai puriste.
Le choix de ce modèle précis remonte à ses 20 ans lorsque son père fait l'acquisition, neuve, en 1958, d'une autre 300SL Roadster auprès de Royal Élysées. Elle portait le numéro de châssis #1980428500296 et était immatriculée '777 CU 79'. Pour l'anecdote, le même jour, le célèbre Juan Manuel Fangio se faisait livrer sa 300 SL "Papillon". Quelques mots échangés avec le pilote et le père partait au volant de sa nouvelle acquisition vers Niort. Ce Roadster était blanc, cuir noir, avec hard-top. Il le vendra quelques années après, au grand regret de son fils qui n'aura de cesse d'en trouver une autre. Le 17 février 1979, il tombe sur celle présentée ici et l'achète immédiatement. La chose importante pour lui fut de la présenter à son père. Celui-ci fut ravi de retrouver ses souvenirs à travers cette nouvelle acquisition et d'en reprendre le volant pour rendre visite à ses vieux amis! Par la suite et assez rapidement, le propriétaire l'envoie chez Mercedes Benz à Stuttgart pour une restauration totale. Il choisira de changer la couleur bleu d'origine pour un blanc afin que l'auto soit plus fidèle au roadster de son père. Le moteur et la boîte bénéficieront d'un échange standard à l'usine comme en atteste les carnets originaux. Aujourd'hui, on ne peut que constater l'excellence de la restauration à l'usine, terminée et récupérée en Allemagne le 2 juin 1983, tant son état aujourd'hui est très bon. La peinture n'a pas pris une ride mis à part quelques rares craquelures légères. Elle est exempte de corrosion et a toujours bénéficié d'un entretien méticuleux par l'ancien chef d'atelier du Garage Mercedes de Niort, devenu proche de la famille. L'intérieur en cuir noir n'a pas vieilli. Quant à sa mécanique, l'essai prolongé effectué le 24 décembre dernier sur plusieurs dizaine de kilomètres, décapoté, m'a complètement enivré tant elle monte puissamment dans les tours et se comporte de manière optimale sur la route, malgré un léger jeu dans la direction, un détail à régler. Sa souplesse est évidente à basse vitesse comme à 150 km/h. Il s'agit d'une automobile saine, bien suspendue au comportement routier précis. Ce jour-là, je serais bien volontiers remonté à Paris par la Nationale à son volant, bravant le froid hivernal!
Elle sera livrée avec son dossier historique complet (comprenant les copies des anciennes cartes grises, les factures, échanges avec le Club, anciens propriétaires, photographies d'époque...), ses manuels d'origine de réparation, son manuel d'utilisation en français, ses deux carnets authentiques Mercedes Benz de l'échange standard moteur et boîte et évidemment son hard top original.
Rares sont les 300 SL vendues neuves à Paris, restées toute leur vie en France. C'est le cas de ce très bel exemplaire, dont l'historique est limpide, entre les mains du propriétaire actuel depuis 1979. Il s'agit aussi d'une belle histoire entre un fils qui voulait rendre à son père le plaisir qu'il avait ressenti face à l'arrivée d'une 300 SL neuve dans le garage familial à la fin des années 50.
Merveilleuse opportunité que ce beau roadster, conservé avec amour depuis 1979 dans cette merveilleuse région du Marais Poitevin. Doit-on rappeler qu'il s'agit d'un des plus beaux cabriolets de la seconde moitié du XXe siècle ?...



French title
Chassis n° 1980427500351
Engine n° 1989805500777 (Mercedes-Benz standard engine exchange)

- Sold new in France, has spent all its life in France
- Restored by Mercedes-Benz in 1983
- Same owner for 36 years

On 6 February 1954 Max Hoffman unveiled the pre-production 190 SL and 300 SL at the New York International Auto Show. These prototypes were to differ only slightly from the cars that followed. For the first time on a series-produced car, the engine - canted to the left as on race cars - had a direct injection system into the combustion chambers. The multitubular chassis was state-of-the-art and the drum brakes with cooling-fan were the same as those on the firm's racing cars. Some 29 vehicles, made entirely from aluminium, were constructed for speed-loving clients in 1955 and delivered with a 240 hp engine.
These cars performed with distinction in a series of races in both 1955 (4th in the Mille Miglia, 1st in the Swedish Rally, 1st in the Tulpenrallye, 1st in Liège-Rome-Liège) and 1956 (Rallye du Mont Ventoux, Liège-Rome-Liège, 2nd in Monte Carlo Rally). In 1956 a 300 SL driven by Stirling Moss and Georges Houel finished 2nd in the prestigious Tour de France Automobile. The 300 SL was the ideal sports car - perfect for owners who wanted to race on Sundays and go shopping during the week (those were the days!). Some 1400 Gullwing coupés were built in four years but, with demand dipping in the final year, a Roadster version was introduced at the 1957 Geneva Motor Show to boost sales. This car was 2 inches longer; the engine was equipped with the best available camshaft (only an option on the Coupé); and, above all, the rear axle was vastly improved. The chassis, naturally, was modified and reinforced.

Our Roadster 300 SL left the production lines on 16 October 1957. Royal Elysées of Paris promptly delivered it to its first owner: Georges Baud, head of Parfums Carven. It was registered two weeks later, on October 30, with the number-plate 3 GL 75. Baud kept the car for over a decade, until 1968; its new owner was also from Paris, and retained the same number-plates. On 26 December 1973 the car was bought by Gérard Lasserre du Rozel, a tradesman from Le Guilvinec in Brittany, and given the registration number 8719 QY 29. On 17 February 1979 it was sold to its current owner, a company director (now in his eighties), for FF50,000. The French title was made out in his name on 22 February 1979 at Celles-sur-Belle near Niort, with the registration number 3379 QK 79. The car was then in its original navy blue paintwork, black leather upholstery and hardtop. Its carte grise was replaced in 1995 to allow a change of number-plate to 300 SL 79. The sign of a true purist!

The owner chose this model in honour of the 300 SL Roadster his father had bought new from Royal Elysées in 1958, bearing the chassis number #1980428500296 and the number-plate 777 CU 79. It is amusing to note that Juan Manuel Fangio took possession of his own 300 SL Gullwing the very same day. After exchanging a few words with the legendary racing-driver, the current owner's father set off for Niort at the wheel of his new Roadster (coloured white, with black leather interior and hardtop). Much to the regret of his son, he sold it a few years later. His son vowed that he would one day find another and, on 17 February 1979, came across the car we are offering for auction. He snapped it up immediately and rushed back to his father - who was delighted to go for a spin and visit old friends!

In 1983 the car was sent to Mercedes-Benz in Stuttgart for a thorough overhaul. The owner had the original blue livery changed to white, to make the Roadster more like his father's. The engine and gear-box were subject to a standard factory exchange (attested by certficate). Given the car's superb condition, we can but admire the excellent quality of the factory restoration, completed on 2 June 1983. The paintwork, bar a few tiny cracks, has not aged in the slightest. There are no signs of corrosion: the car has been meticulously maintained by the former head mechanic of the Mercedes Garage in Niort, who became a family friend. The black leather interior looks as good as new. As for the engine: the lengthy test-drive I carried out (hood down) on 24 December 2014 was exhilarating: the engine has powerful acceleration and the car handles beautifully, despite a slight looseness in the steering (easily fixed). Whether at low speed or 100mph, the car is wonderfully supple. This is an automobile in the rudest of health, with fine suspension and precise road-holding. I would happily have driven it all the way to Paris, however cold the weather!
The car comes with full records (copies of former French titles, bills, exchanges with the Club, former owners, original photographs); its original repair manuals; user's manual (in French); Mercedes-Benz certificates concerning the standard engine and gear-box exchange; and, of course, its original hardtop.
Few 300 SLs were sold as new in Paris and remained all their lives on French soil. Such is the case of this superb car. It has a well-charted history and has been in the same hands since 1979. It tells the moving story of a son keen to give his father the same pleasure that he had felt as a boy, when a new 300 SL purred into the family garage at the end of the 1950s.
This is a marvelous opportunity to acquire a wonderful Roadster, lovingly maintained in the delightful Marais Poitevin region since 1979. Need we add that this is one of the finest convertibles from the second half of the 20th century?


Contacts

Anne-Claire MANDINE
Sale Administrator
Tel. +33 1 42 99 20 73
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