Manuscrit autographe.
Sans date [1949].
14 pages in-4 à l'encre bleue sur autant de feuillets de papier vélin.
Reliure signée de Pierre-Lucien Martin. Demi-maroquin grenat à la Bradel, dos lisse, titre doré au long : " les matinaux fragment manuscrit ", tête dorée. Etui.
Beau manuscrit présentant d'importantes variantes avec le texte publié.
Ce " mimodrame ", sous-titré " Sédition en un acte " a d'abord paru en mars 1949 dans Les Temps modernes, puis fut inclus, dans une version sensiblement remaniée, dans Les Matinaux l'année suivante, avant d'être omis de l'édition de 1964 pour être intégré à Trois coups sous les arbres, Théâtre saisonnier (1967).
L'œuvre relate le procès d'un homme qui marche dans un rayon de soleil et que n'atteint pas la pluie.
D'après une note manuscrite sur la page de titre, il s'agit d'une première rédaction. Elle diffère largement de la version publiée. Le personnage du récitant, qui relate les actions du jeune homme, par exemple, n'a pas encore fait son apparition.
De même, beaucoup de répliques offrent des variantes parfois importantes : " Il n'est pas permis de se rencontrer de la sorte, c'est puéril et inconvennat ", devenu " Il est outrageant pour autrui de désirer de la sorte ". Ou " Solitude... solitude toujours condamnée... Solitude toujours incomprise... " changé en " Solitude... solitude de tous condamnée... Solitude irritant le soupçon... "
Le manuscrit a subi deux séries de corrections, au stylo bleu et au crayon.