Poème autographe.
52 vers daté As[ile] de Vincennes, 2 7bre 87.
2 pages in-8 à l'encre noire sur 1 feuillet de papier vélin.
Précieux manuscrit inconnu d'un beau poème de Parallèlement, offrant une strophe inédite
Ce poème a été publié dans La Cravache le 10 novembre 1888 sous le titre " Mains ", puis intégré à Parallèlement, publié chez Léon Vanier en 1889.
C'est une description des mains du poète, où l'on peut voir une réminiscence possible des " Mains de Jeanne-Marie " d'Arthur Rimbaud.
Ces mains reflètent la complexité de la personnalité du poète : " Ce ne sont pas des mains d'altesse / De beau prélat quelque peu saint / Pourtant une délicatesse / Y laisse son galbe succinct. "
Ecrit à l'asile, le poème s'achève sur une note tragique : " La main droite est bien à ma droite / L'autre à ma gauche, je suis seul / Les linges dans la chambre étroite / Prennent des aspects de linceul (...) "
Le présent manuscrit de travail, inconnu aux éditeurs des Œuvres poétiques complètes dans la bibliothèque de la Pléiade, porte 13 corrections autographes, 3 strophes entièrement biffées.
Les strophes ont été écrites dans un ordre différent de celui du texte publié, et Paul Verlaine les a renumérotées en marge. La strophe 5 est ajoutée dans la marge.
Le manuscrit offre 2 variantes aux vers 12 et 23 et, surtout une strophe entièrement inédite : " O mains jamais inoccupées / A quelle besogne à quels soins / Lyres, brosses, plumes, épées, / Et toutes ou quelques au moins ? "