SAINT-JOHN PERSE. AMERS. Paris, Gallimard, Collection NRF, 1957. Grand in-8. Reliure doublée signée de Pierre-Lucien Martin. Plein maroquin vert foncé orné sur les plats d’une succession de listels parallèles droits et courbes, mosaïqués en creux en box vert foncé avec des chants de blanc, portant sur le premier plat le titre mosaïqué en grandes capitales de box blanc, rappel du décor sur le dos avec des bandes de box vert foncé mosaïquées, titré en blanc, tranches dorées. Encadrement intérieur de maroquin vert foncé et filet doré, gardes de daim vert foncé. Chemise demi-maroquin vert foncé à bande, étui bordé. Couvertures et dos conservés. (Couvertures insolées). Edition originale. LE PREMIER DES 35 EXEMPLAIRES DE TETE SUR HOLLANDE VAN GELDER, avant les 105 sur vélin pur fil Lafuma-Navarre et les 550 sur vélin prioux. Magnifique exemplaire de l’œuvre la plus connue de Saint John Perse, pour laquelle il a volontairement emprunté le modèle de la tragédie et de la poésie grecques. Il s’inspira de sa lecture de Pindare pour composer cet ode à la mer (« (…) Et c’est un chant de mer comme il n’en fut jamais chanté, et c’est la Mer en nous qui le chantera ») en quatre parties distinctes : « Invocation » qui annonce le déferlement du poème, « Strophe » qui répartit l’entrée en « scène » des protagonistes, « Chœur » qui célèbre la conciliation des élans humains avec le rythme de la Mer, et « Dédicace » qui clôt l’ensemble sur la tentative de l’homme de saisir la faveur du chant accompli et de recouvrer son intégrité existentielle. BIBLIOGRAPHIE Catalogue Pierre-Lucien Martin, Bibliotheca Wittockiana, n° 126 (reliure reproduite).