Forme : Oie dressée sur deux puissantes pattes palmées, réunies à l'arrière par un arçon formant contrepoids, les deux ailes en relief rabattues sur les flancs, le bec percé d'un orifice verseur, le cou vertical s'élargissant vers la base. L'arrière de la tête est muni d'une anse quadrangulaire creuse incurvée, surmontée au sommet de sa courbe d'un goulot servant de réceptacle au liquide.
Décor : Le décor, gravé, est réparti sur diverses zones de la surface.
Cou : un bandeau d'inscriptions propitiatoires en caractères coufiques entoure le cou à mi-hauteur.
Tête : deux moulures concentriques entourent les yeux globulaires incrustés de pâte blanche.
Ailes : des bandes curvilignes s'évasant vers le sommet figurent le plumage de l'animal ; à l'avant de celles-ci, un cercle gravé de stries entoure un rondeau tapissé d'entrelacs végétaux.
Queue : des lignes droites décorent la surface.
Pattes : un rondeau tapissé de deux fleurons trilobés orne le haut des pattes.
Anse : des rinceaux de demi-palmettes épousent la courbe de l'anse.
Patine : rouge.
Hauteur : 34 cm. (13 ¼ in.) Longueur : 29 cm. (11 ½ in.)
AN EXCEPTIONAL AQUAMANILE IN THE FORM OF A GOOSE, KHORASAN, 12TH CENTURY
Provenance :
Ancienne collection privée, Le Caire à la fin du 19ème siècle, puis par descendance jusqu'à nos jours.
L'oiseau a une place primordiale dans l'iconographie des arts orientaux, et plus particulièrement dans le répertoire des arts de l'Islam, qu'ils soient de l'Occident ou de l'Orient musulman.
Plus souvent en forme de gallinacé, coq, canard, perdrix, faucon, pigeon ou paon, l'oie est une représentation dont on connaît peu d'exemples dans la dinanderie.
Cet aquamanile trouve un parallèle dans une pièce de la collection Nasser David Khalili, signée Abou'l Qasim ibn Muhammad al-Haravi, dont la similitude de forme et de décor laisse à penser que les deux pièces auraient la même provenance.
Bibliographie :
Arts de l'Islam, Chefs-d'œuvre de la collection Khalili, Paris, Institut du Monde Arabe, 2009-2010 : n°92.