6 p.a.s.
1977-1988, enveloppes. La première p.a. retrace un événement tragique qui eut lieu en 1938 (et non en 1936 comme il l'écrit). Beckett précise aussi à cette date qu'"Il n'y est nulle part fait allusion dans mes livres." Revenu à l'hôtel Liberia, au matin du 7 janvier, alors qu'il rentre d'une expédition nocturne avec ses amis Duncan, il est agressé par un proxénète qu'il connaît de vue et qui lui plonge son couteau dans la poitrine. Transporté à l'hôpital Broussais, dont il note avec satisfaction que Verlaine y fut souvent soigné, il reçoit la visite d'une amie qu'il avait connue à l'École Normale puis perdue de vue. Elle a lu la nouvelle dans les journaux et est venue dès qu'elle a appris où il se trouvait. Elle s'appelle Suzanne Deschevaux-Dumesnil, est pianiste et ne quittera plus Samuel Beckett. Quelques semaines plus tard, au cours du procès, il demande à Prudent, son agresseur, pourquoi il l'a attaqué avec une telle violence. L'autre répond : "Est-ce que je sais?" "Nom du couteau : Prudent.", écrit-il au collectionneur. / 4 portraits déd. / "Immobile" Editions de Minuit. 1976. E. O. tirée à 125 ex. tous sur vélin d'Arches. Un des 25 H.C. E.A.S. sur la page de titre en 1986. Joints :
- Robert PINGET : 3 L.A.S. In-12. 1981-1993. / 1 page avec une citation signée. / 1 P.A.S. Belle correspondance.
- Alain ROBBE GRILLET : 6 L.A.S. 1985- 2006. 4 P.A.S.