Catalogue de vente aux enchères, Drouot, 8 mars 1926. Plaquette in-8 agr., 28 p. sur papier couché, 80 lots décrits, 14 œuvres reproduites. Sur une maquette de Duchamp. Complet du feuillet "80 Picabias" [sic] sur papier vergé dans lequel Duchamp, signant Rrose Sélavy, retrace l'évolution stylistique de Picabia, son vieux complice dans cette "vente montée" d'un genre nouveau : "Avec l'argent hérité de ses parents, Duchamp décida de faire quelques investissements calculés sur le marché de l'art. En janvier 1926, il acquit ainsi, directement auprès de l'artiste, quatre-vingt toiles, dessins et aquarelles de Picabia. Les œuvres sélectionnées étaient censées représenter toutes les phases de sa production. […] Les œuvres furent acquises avec le projet bien arrêté de les vendre ensuite dans une vente aux enchères […]. Il semble que le catalogue de vente […] ait été intégralement l'œuvre de Duchamp lui-même." Un graphisme différent pour chaque chapitre permettait de différencier les différentes phases de l'œuvre de Picabia. "Il en résulta une publication d'allure résolument non conventionnelle, bien loin des catalogues accompagnant alors - et aujourd'hui encore - les ventes de Drouot. La vente aux enchères connut un grand succès et dégagea des bénéfices substantiels."
BIBLIOGRAPHIE : Fr. Naumann, "Marcel Duchamp. L'art à l'ère de la reproduction mécanisée", Hazan, p. 103, repr. p. 104-107 (n° 107).