Magnifique plume de collection, signé Yasunori Sakamoto.
Ce stylo en laque Urushi avec la technique ancestrale du Maki-E,
a été produit en faible quantité dans le début des années 1990. C'est aujourd'hui une pièce rare recherchée par les collectionneurs du monde entier.
Techniques utilisées : "Libellules" en shu-urushi et hira-maki-e de grains d’or 24 carats, yeux en Kanagai (inserts de morceaux de métal et d’or), fond en roiro et raden de nacre bleu.
Plume or 18 Cts.
Trés bon état.
"LES LIBELLULES"
Malheur à qui, par mégarde, attraperait une libellule! Le plus souvent appelée "tondo" ou "aka tonbo" (libellule écarlate), elle se nomme aussi "seiri", ce qui est phonétiquement identique au mot japonais qui veut dire "esprit". D’où la croyance populaire que la libellule transporterait les esprits.
Ici, l'esprit ou plutôt l’œil du collectionneur est directement attiré par les particules de nacre qui impriment un mouvement de tourbillon au stylo et le rendent plus vivant, voire animé. Plus qu’un envol de libellules, c’est une danse, qui n’est pas sans rappeler celle des pétales de fleurs de cerisier tombant sur le sol, considérée comme le comble de l’esthétisme par les japonais. La délicatesse des ailes de libellules, élément principal du dessin, donne aussi beaucoup de grâce au stylo. La finesse du trait et l’utilisation d’une seule couleur contribuent à l’élégance du modèle et témoignent de l’expertise de l’artiste. On notera le relief de l’or utilisé pour les yeux des libellules. Un détail qui montre avec quelle rigueur et quelle méticulosité, l’artiste s’attache à reproduire la nature qui l’entoure.
La créativité des artistes s’exprime moins dans l’invention des motifs, le plus souvent inspirés d’observations de la nature, que dans la richesse des techniques. Ce qui donne un côté authentique aux stylos Namiki, qui deviennent ainsi les témoins d’une époque, les messagers d’une culture…
Encore une fois, on ne peut réduire un Namiki à un simple ustensile d’écriture au vu de sa dimension artistique, artisanale et culturelle. Mais il appartient à chacun de trouver son propre mode de lecture car il n’y a pas de règle en matière d’émotion.
(Christophe Larquemin, "Les quatre saisons de Namiki", Ed. Velvet, 2009, p. 128.)
NAMIKI
"Libellules"
Fountain pen