Contemporain de la naissance de l'aviation, du téléphone, du gramophone et du cinéma, l'artiste a également connu la rapide évolution des automobiles et le développement du métro. Grâce à son ami l'architecte Chedanne, il obtint en 1910 la commande du décor de l'ambassade de France à Vienne, consacré aux transports modernes. Un des panneaux de ce décor est dédié au métro, symbolisé par l'entrée dessinée par Guimard pour le boulevard Raspail. Cet artiste fasciné par les points de vue aérien plonge cette fois ci avec ce petit panneau dans les entrailles de la ville lumière. L'intérieur du métro n'est illustré dans son œuvre que par une lithographie en couleurs, 'Quai du métro' (1) et un dessin, 'La Station de métro' (2) .
Devambez aime le pittoresque quotidien de la rue et il accumule les détails anecdotiques avec une précision incroyable. L'angle de vue original de notre tableau et le découpage arbitraire de la foule sont très influencés par les estampes japonaises et surtout par la photographie pour laquelle l'artiste se passionnait. Devambez rend parfaitement ici, dans une dimension restreinte, le grouillement pittoresque de la foule que nous retrouvons parfaitement aussi dans la foule amassée à Port-aviation le 14 octobre 1909 ( n° 106 de cette vente).
1 - André Devambez, peintures-dessins-lithographies, catalogue de l'exposition, Neuilly-Plaisance, 4 juin-4 juillet 1992, n°134. 2 - Fusain, aquarelle et encre de chine, localisation inconnue.