Châssis n° 181 902
Il suffit de quelques années pour que les frères Packard, fabricants de matériel électrique, atteignent dans l'automobile la dimension industrielle grâce à la qualité de leurs produits. Ils se lancèrent en 1899 en créant un petit runabout qu'ils mirent sur le marché au début de 1900. Perfectionnistes, ils ne cessèrent de rechercher la fiabilité, le silence et la facilité de conduite passant aux modèles bicylindre puis aux quatre-cylindres en 1903. À plus de 7000 dollars, la Packard Model K valait une fortune, mais sa qualité était indiscutable par rapport aux autres modèles sur le marché. Cette philosophie devait rester celle de la marque. Les six-cylindres de 1911 confortèrent la position de Packard parmi les trois meilleurs constructeurs américains. En 1916, Packard mit sur le marché la première douze-cylindres de production du monde et les moteurs à huit-cylindres en ligne, introduits en 1924, firent des Packard les rivales déclarées des meilleures productions européennes, leur robustesse, leur fiabilité, leur silence étant devenues des références mondiales. L'élite américaine, les vedettes du cinéma triomphant, les grands industriels roulaient en Packard, avec ou sans chauffeur. En 1929, toutes les Packard étaient des huit-cylindres.
La septième série de l'année modèle 1930 s'articulait en trois sous-séries : les Standard Eight, les Speedster et les Custom et Deluxe Eight (référencées respectivement 740 et 745). Ces dernières, qui représentaient le haut de gamme de Packard, elle-même marque d'élite, recevaient le plus gros moteur existant, un huit-cylindres en ligne à soupapes latérales de 6,4 litres, développant la modeste puissance de 106 ch à 3 000 tr/min, mais un couple généreux et dans un silence impressionnant. Une nouvelle boîte à quatre rapports facilitait les relances, notamment pour les voitures les plus lourdement carrossées.
Bien entendu, ces voitures d'exception étaient confiées aux meilleurs habilleurs comme LeBaron, Brewster, Dietrich et Rollston. Plus de 11 modèles de caisse étaient proposés pour le type 745, doté de sièges avant et d'une direction réglables (à l'intention des clients sans chauffeur), de glaces de sécurité en verre laminé et de deux roues de secours dans les ailes, entre autres équipements de luxe.
Cette Packard 745 carrossée en Roadster 2/4 places (dont deux dans le spider) par LeBaron, peinte en rouge avec intérieur en cuir rouge et capote beige, représente l'archétype du luxueux roadster américain d'avant la grande crise avec son compartiment pour clubs de golf, ses quatre projecteurs, ses déflecteurs, ses projecteurs directionnels, ses gros pneus 7.00 x 19 et ses imposants pare-chocs chromés à double lame. Cette classique absolue, qui a un titre de circulation hollandais, a fait l'objet d'une totale restauration en 1989 par les établissements bien connu CAR Howard, et se présente dans un état " concours " qui vient s'ajouter à son caractère exclusif.
It only took a few years for the Packard brothers to go from being makers of electrical goods to car-makers on an industrial scale, thanks to the quality of their products. They began in 1899 by designing a little runabout, which appeared on the market at the start of 1900. They were perfectionists, ceaselessly striving for reliability, quietness and driving pleasure, going from the twin-cylinder models to the four-cylinder in 1903. At over $7000, the Packard Model K may have cost a fortune, but there was no disputing its quality compared to other cars on the market. The marque stayed true to this approach. The 1911 six-cylinder consolidated Packard's position as one of the top three American car-makers. In 1916 Packard launched the world's first production twelve-cylinder; in-line eight-cylinder engines, introduced in 1924, made the Packards the declared rivals of the leading European cars, achieving international renown for their ruggedness, reliability and quietness. The American élite, triumphant movie stars and top industrialists all owned a Packard, whether they had a chauffeur or not. By 1929 all Packards were eight-cylinders.
The seventh series (1930 model) encompassed three sub-series: the Standard Eight, Speedster and Custom & Deluxe Eight (respective references 740 and 745). The latter represented Packard's top of the range, and were fitted with the largest engine in existence: an in-line eight-cylinder 6.4-litre with side valves, developing a modest 106bhp at 3000rpm, but with generous torque, and impressively quiet. A new, four-speed gear-box helped acceleration, especially for cars with the heaviest coachwork.
The bodies of such exceptional cars were, of course, assigned to such leading names as LeBaron, Brewster, Dietrich and Rollston. More than 11 different chassis models were available for the 745, which had front seats and adjustable steering (for clients without a chauffeur), laminated glass windows, and dual-mounted spare wheels, among other luxury fittings.
This Packard 745 is a two/four-seater Roadster with bodywork by LeBaron, painted red, with a red leather interior and beige hood. It represents the archetypal American luxury roadster from before the Depression, with its golf club compartment, four large headlights, quarter-lights, directional headlamps, large 7.00 x 19 tyres, and imposing chrome bumpers.
This classic car has British registration papers and was given a complete overhaul in 1989; it comes in a 'racing' version that gives further oomph to its exclusive character.