Châssis n°AM120188
Présentée en avant-première sur le stand Bertone au Salon de Turin 1972, puis à Paris un an après, la Khamsin ou tipo 120 reçut la première carrosserie produite par Bertone pour Maserati d'après les études de style de Marcello Gandini. Comme les Mistral, Bora, Ghibli et le prototype Simun, elle portait le nom d'un vent africain. Depuis 1968, Citroën avait pris le contrôle de Maserati, ce qui explique la présence sur cette voiture d'une direction à assistance variable et de freins actionnés par un système hydraulique à très haute pression (comme la SM). Là s'arrête le rapprochement avec la marque aux chevrons.
La Khamsin (dernière étude de l'ingénieur Alfieri) était comme l'Indy qui la précédait, une monocoque étudiée et fabriquée par Bertone, mais elle remplaçait la Ghibli en n'offrant que deux places. Elle bénéficiait pour la première fois chez Maserati d'une suspension arrière à roues indépendantes par triangles superposés, ressorts hélicoïdaux et barre antiroulis, comme à l'avant, un système simple et éprouvé, garant d'un bon guidage des roues. Elle innovait aussi par sa direction à crémaillère, imposée par l'assistance Citroën. Son moteur était l'excellent V8 AM115 de la Ghibli, porté à 4,9 litres et limité à 320 ch, servi par une boîte à cinq rapports ou une automatique Borg Warner à trois rapports (peu appréciée par les amateurs de conduite sportive). Malgré ses 1 700 kg en ordre de marche, elle atteignait 280 km/h et accélérait de 0 à 100 km/h en 8 secondes, des valeurs toujours impressionnantes.
Sa silhouette de classique GT moderne à moteur avant révélait de belles proportions et une fluidité des lignes bien dans les traditions de la marque. Son habitacle généreusement vitré, surtout à l'arrière, grâce à des montants très minces en faisait une voiture claire et confortable, offrant à son conducteur une bonne vision de son environnement. Elle eut malheureusement à souffrir des problèmes liés à la gestion Citroën, qui lâcha les rênes en mai 1975, et aux conséquences de la crise pétrolière de 1974. Sa carrière en fut freinée et moins de 430 exemplaires seulement furent produits en huit ans. C'est dire sa rareté qui venant s'ajouter à sa beauté et à ses performances, en fait une supercar exceptionnelle, typique des années 1970 et de la " patte " de Gandini au sommet de son art.
La voiture présentée (une troisième main seulement) fut exposée sur le stand Maserati au Salon de Genève 1975 (selon l'expert Guillaume Cognet), avant de devenir la propriété du concessionnaire Maserati de Genève jusqu'en 1988. Elle a bénéficié d'une restauration en carrosserie par les établissements Lecoq (plus de 27 000 € de factures) et d'une réfection totale des trains roulants, des amortisseurs et des freins pour plus de 22 000 € chez Isotta Auromobiles. Le moteur a été adapté au carburant sans plomb. Les roues et les pneus sont neufs. La radio Blaupunkt est d'origine.
L'intérieur en cuir rouge et les moquettes et garnitures gris clair sont neufs. Elle est accompagnée de son dossier d'entretien et de restauration.
Carte grise française
First previewed on the Bertone stand at the Turin Motor Show in 1972, then in Paris a year later, the Khamsin or Tipo 120 received the first bodywork produced by Bertone for Maserati, based on Marcello Gandini's designs. Like the Mistral, Bora, Ghibli and Simun prototype, it bore the name of an African wind. Citroën had taken over Maserati in 1968, which explains the Khamsin's variable steering and high-pressure hydraulic system for activating the brakes (as on the SM). But the car's links with Citroën stop there.
The Khamsin (in its final design by the engineer Alfieri) was, like the Indy which preceded it, a monocoque made by Bertone, which replaced the Ghibli in having only two seats. It was the first Maserati to have independent rear suspension with super-imposed triangles, coil springs and anti-roll bar, as at the front - a simple, tried and tested system ensuring good wheel guidance. It also innovated by using rack-and-pinion steering, at Citroën's behest. The engine was the Ghibli's excellent V8 AM115, increased to 4.9 litres and limited to 320bhp, served by a five-speed gearbox or three-speed Borg Warner automatic (little-loved by sporty drivers). Despite its 1700kg in running order, it could reach 175mph and accelerate from 0-60mph inside 8 seconds - performances that remain impressive.
It has a classic, modern GT shape, with front engine, fine proportions and fluid lines in true Maserati tradition. With its large windows, especially at the rear, it is light and comfortable, offering excellent driver-vision. Sadly, its career was curtailed by the 1974 oil crisis and by management problems, with Citroën relinquishing control in May 1975; fewer than 430 cars produced in eight years. Hence its rarity which, added to its beauty and performance levels, make it an exceptional supercar - one typical of the 1970s, revealing the 'hand' of Gandini at the height of his powers.
The car presented here (only third-hand) was shown on the Maserati stand at the Geneva Motor Show in 1975 (according to expert Guillaume Cognet), then owned by Maserati's Geneva dealer until 1988. The bodywork has been restored by Etablissements Lecoq (invoices for over €27,000), with repairs to the axle-units, shock absorbers and brakes effected by Isotta Auromobiles for over €22,000. The engine has been adapted for unleaded petrol. The wheels and tires are new, as are the red leather interior and pale grey carpet; the Blaupunkt radio is original. It comes with its service booklet and maintenance records.
French registration "carte grise"
Dossier of photographs taken during restoration