France, XVe siècle. In-4 de 138 ff. ; veau brun, dos à nerfs décoré de feuillages, fleuron et chiffre au centre des caissons, sur les plats, semé de fleurs de lys dans un encadrement de filets et dentelle dorés, écoinçons avec chiffre, médaillon central représentant une crucifixion, marque d'appartenance doré sur les plats : Janne Yardin (sans doute pour Jardin), tranches dorées (reliure du début du XVIIe siècle).
BEAU LIVRE D'HEURES MANUSCRIT A L'USAGE DE RENNES.
Il se compose du calendrier, des Heures de la Vierge, de la Croix et du Saint-Esprit, de la prière "Obsecro te", du début de l'Evangile selon saint Jean, des psaumes de la pénitence et litanie des saints, et enfin de l'Office des Morts.
LE CALENDRIER, OU L'ON REMARQUE PLUSIEURS SAINTS BRETONS ET SPECIALEMENT LES SAINTS MODERAN ET MELAINE, TOUS DEUX EVEQUES DE RENNES, EST CELUI DU DIOCESE DE RENNES ; l'usage liturgique suivi pour les offices est celui de ce diocèse ; plusieurs saints bretons ou honorés en Bretagne sont invoqués dans les litanies, comme saint Yves, saint Armel, saint Samson, saint Malo, ou les saints Donatien et Rogatien.
Belle calligraphie gothique à l'encre brune et rouge ; initiales et bouts de ligne à l'or sur fond bleu et rouge.
LE MANUSCRIT EST DECORE DE SEPT PEINTURES AVEC ENCADREMENT MARGINAL DE RINCEAUX DE FEUILLAGES ET DE FLEURETTES, représentant : 1. Annonciation. 2. Arrestation de Jésus au jardin des oliviers. 3. Flagellation. 4. Portement de la croix. 5. Crucifixion. 6. Couronnement de la Vierge. 7. Pietà. Ces miniatures, de bonne facture, sont l'oeuvre d'un atelier provincial, très vraisemblablement breton.
Une femme en prières, sans aucun doute, la destinatrice du manuscrit, est représentée dans l'encadrement de la peinture représentant la Pietà.
Ex-libris manuscrit du XVIe siècle dans la marge inférieure du f. 12. Ex-libris doré sur les plats de la reliure : Janne Yardin (Jeanne Jardin).
Au contreplat de la reliure, ex-libris André Cade. Enfin, d'après une note manuscrite moderne portée au contreplat supérieur, ces heures auraient appartenu à Marguerite de Lorraine, épouse de Gaston d'Orléans.