GIONO (Jean). Colline. Paris, Bernard Grasset, 1929. In-12, maroquin janséniste vert bouteille?; dos à nerfs portant le nom de l’auteur, le titre de l’ouvrage et la date de l’édition en petites capitales poussées or?; doublures et gardes de daim vert clair, tranches dorées sur brochure, couvertures imprimées. Chemise, étui (Alix).
Édition originale, qui constitue le huitième cahier de la troisième série de la collection Les Cahiers verts.
Un des 62 exemplaires numérotés (n°2) sur madagascar.
Exemplaire portant sur le faux titre cet envoi autographe signé de l’auteur à Louis Brun, alors directeur des éditions Grasset?: à Louis Brun, en reconnaissance et affectueux hommage. Jean Giono.
Exemplaire enrichi de deux lettres autographes signées de Giono, adressées à Louis Brun et relatives à la publication de Colline. Dans la première datée 27 février 1929 (une page in-4), l’écrivain accuse réception de ses droits d’auteur et après avoir exprimé combien il est sensible aux excellents rapports qu’il entretient avec Louis Brun et les éditions Grasset, il évoque son retour récent au pays?: je suis redevenu le sauvage que peut-être, aux yeux parisiens je n’ai pas cessé d’être, mais je le suis redevenu plus complètement encore. Je me suis saoulé de patois…
Dans la seconde, datée 11 juillet 1929 (3 pages et demie in-8, enveloppe jointe), après avoir évoqué ses minces chances pour le prix Goncourt, Jean Giono réagit assez violemment au fait que Grasset ait piétiné dans le service de publicité les clichés de placard pour «Colline» en disant qu’on avait déjà fait trop de publicité pour cette cochonnerie. Ça, bien entendu, je m’en fous. Il est libre d’apprécier à son gré. Mais, où ça ne m’est plus égal c’est en ce qui concerne la figure que je fais en continuant à être édité par lui…
De la bibliothèque Louis Brun (ex-libris imprimé).