Exceptionnel recueil de lettres, pièces et notes autographes, la plupart signées, couvrant la première moitié de la vie d'Emile Zola : lettre écrite à 11 ans (1851) jusqu'à une lettre de 1875. Correspondance familiale à sa mère, ses grands-parents, son épouse provenant de la famille d'Emile Zola, mêlée aux lettres reçues par Zola de sa mère, plus une lettre de Mme Zola à son mari avant la naissance de l'enfant, deux poèmes et récit narratif inédits. Quelques documents biographiques imprimés (bulletin scolaire, prix d'école, certificat de mariage, etc.). Au total environ 150 p. manuscrites de formats divers, et 17 p. impr., le tout monté sur onglets et relié en un vol. in-4 demi-chagrin violet (H. Jacquet-Riffieux).
On distingue plusieurs ensembles :
A. ENFANCE & L'ECRITURE FAMILIALE (ca 1845-1855)
- Mère d'E. Zola, L.A.S. inédite, à sa mère, cachet 17 juin 184[4-6 ?] (certainement entre juin 1844, date d'approbation du projet du " Canal Zola " et juin 1846, car Zola père meurt le 27 mars suivant). 2 p. 26,5 x 21 cm, longue L.A.S. Adresse au dos. Emilie Zola se plaint de sa situation financière, car son débiteur " sait faire tirer la langue à ceux qui attendent de lui " ; Zola père a dû faire un emprunt sur ses biens. " Notre pauvre petit Emile est encore bien malade depuis 2 jours, et nous craignons pour lui… ". Les travaux du Canal avancent, et les journaux en donneront bientôt des nouvelles. - Emile Zola et Emilie Zola, L.A.S. inédite, à leur grand-mère et mère, ca 1844-1846 (peu après la lettre précédente). ½ p. de l'écriture de Zola, 3,5 p. de la main de sa mère. 21,5 x 16,3 cm. Emilie Zola rassure sa mère sur la santé du petit Emile (7 ans), mais c'est aussi tour de son mari d'être malade. La vie en Provence n'est pas facile : " pays de sauvage " que les montagnes entourent comme les murs d'une prison, le soleil brûle, et souvent ils " manquent de quoi manger attendu que dans cette chaleur il n'y a rien ". Les travaux du Canal se poursuivent. Emile écrit maladroitement à son grand-père : " Mon cher papa Aubert, j'ai été bien malade et je pensais souvent à toi. Maman me dit que bientôt je t'embrasserai. Je te donnerai un petit cadeau. J'ai à Aix une petite femme, elle s'appelle Rose, et je joue bien avec elle. " Il lui demande " beaucoup de joujoux car j'en casse beaucoup… ". Sa mère de commente : " s'il fallait laisser Emile écrire tout ce qu'il dit maintenant j'en aurais pour jusqu'à demain ". - POEME A.S. inédit à sa mère, vers déc.-janv. 1850-1852. " A mère ", écrit au verso. 20 x 14,5 cm. 16 vers, signés. L'enfant souhaite à sa mère une année " sans chagrin ", avec un " meilleur destin ". - L.A.S. à sa grand-mère Henriette Aubert, 12 juill. 1852. 2 p., 13,5 x 20,5, papier dentelé, avec couronne de fleurs imprimée. Vœux du petit Emile âgé de 11 ans : " je ferai tout ce qui dépendra de moi pour contribuer à ton bonheur et de servir d'appui lorsque mon âge le permettra. Une caresse est tout ce que je t'envoie, je ne possède rien que je puisse t'offrir ". Lettre d'autant plus touchante que la mère de Zola, totalement démunie après la mort de son mari en 1847, dû s'occuper de l'orphelin avec la grand-mère de l'enfant. Publiée dans H. Mitterrand : Zola, I, p. 834. - POEME A.S. inédit, envoyé à ses grands-parents à Aix. 13,5 x 21,5 cm. Enveloppe. 18 vers envoyés à Aix " Que tout vous prospère / Plus de douleur amère / Plus jamais de malheur… " Signé. Enveloppe conservée, à M. et Mme Aubert à Aix. - L.A.S. inédite à sa famille à ses grands-parents, à Aix (avant 1856). 1 p. 14,6 x 19,5 cm, adresse au verso, à Aix. " … Que je sois digne de l'amour que vous me portez et que, lorsque la vieillesse vous fera courber vos fronts, que je soutienne vos pas chancelants et que je sois votre bâton de vieillesse ". Signée.
B. LES ETUDES AU COLLEGE D'AIX (1856-1859) : correspondance, documents scolaires
Zola ne fut d'abord pas bon élève. Mais, intelligent et réfléchi, sentant qu'il était d'une famille peu aisée, il savait qu'il ne serait jamais quelqu'un ou quelque chose que par son travail. Il se démenât certainement d'autant plus qu'il voulu satisfaire sa mère et sa grand-mère ; la très belle lettre ici présentée, écrite suite à une punition due à son mauvais comportement est empreinte de repentir, du remord d'avoir peiné sa mère. Il travailla donc dur et avec application, pour finalement obtenir de nombreux prix et devenir, lorsqu'il quitta le collège d'Aix pour Paris, le plus fort de sa classe. Voici les reliques de ces succès. - L.A.S., 13 avr. 1856 (cachet), à sa mère, 3 p. pleines d'amour filial, dans laquelle le jeune Zola s'excuse de sa mauvaise conduite durant l'étude avec un jeune maître et se repent du chagrin qu'il a pu causer à sa mère. Le principal l'a puni de manière exemplaire, et Emile devine le chagrin que cela a dû causer à sa mère. " Ne pleure pas, cette pensée me fait trop de mal… Mais ne t'afflige pas, quelle que soit la punition… te faire pleurer est ce que redoute le plus ". Adresse et cachet au verso. Publiée dans H. Mitterrand : Zola, I, p. 834-6. - MANUSCRIT de 4 p., 15 x 20 cm., probablement INEDIT. Brouillon de composition, écriture dense avec corrections, ratures, et quelques corrections de son maître d'école. Lyrique description d'une chasse au cerf. " C'était l'heure où perlait sur la feuille immobile la blanche goutte d'eau qu'alors la nuit distille… ". Très similaire, dans son style et sa présentation, à la composition conservée au Musée Zola repr. dans " Passion Zola ", Textuel, p. 15. - DEVOIR DE MATHEMATIQUES, 3 p. 20 x 15,3 cm. Manuscrit, résolution d'une équation à 4 inconnues. - DEVOIR de thème français-latin, 2 p. 15 x 10 cm. - PETIT CARNET de " bons de vers ", 24 p. 5 x 7,5 cm, manuscrit d'un enseignant. - BULLETIN SCOLAIRE d'Emile Zola au Collège d'Aix, 1858, classe de huitième. 4 p. " Langue française : bien. Langue latine : très bien. Devoirs écrit : bien. […] Conduite générale : fort mieux. Caractère : fort doux… ". Restaurations. - 15 PRIX et NOTES, au Collège d'Aix (1854, 1955, 1857) et au Lycée Impérial Saint-Louis à Paris (1859). De tels prix de satisfaction sont conservés au Musée Zola (repr. dans " Passion Zola ", Textuel, p. 15).
C. CORRESPONDANCE AVEC SA MERE (printemps-été 1866)
Autour des séjours de Zola à Bennecourt, sur les bords de Seine, et de ses navigations en barque que le petit bras du fleuve (voir H. Mitterrand, Zola, I, p. 515 sq.). - L.A.S., 10 mai 1866, Paris. 5 p. 20,3 x 13,2 cm. Longue lettre INEDITE. Son fils souhaitant quitter Paris pour habiter à la campagne, elle souhaite qu'ils y aillent ensemble. Lui envoie une revue avec un article d'un critique " qui s'égosille pour crier contre les éloges données par M. Claude au talent de Mr Manet ". - L.A.S. de sa mère à lui adressée, 12 mai [1866 ?]. 3 p. 20,3 x 13,2 cm. Se réjouis de savoir son fils à la campagne, à canoter sur un lac : " ce que je n'approuve pas, c'est de t'exposer sur l'eau par le vent qu'il fait ; une petite barque est vite renversée… " Ne se console de son absence. - L.A.S. de sa mère à lui adressée, 28 mai 1866. L' " affectionnée mère " rassure son fils : " je t'écris à la hâte pour te tranquilliser. J'ai été reçue on ne peut pas mieux. Je partirai ce soir ou demain matin ". - L.A.S. de sa mère à lui adressée, 17 juin 1866. 3 p., 19, 8 x 15,4 cm. Envoie des articles qui parlent de son fils, et donne des nouvelles de leurs " toutous " et apporte un " beau démenti " à la croyance qu'a Zola qu'il n'aime pas la viande. Nouvelles recommandations de prudence en barque. - CERTIFICAT DE MARIAGE de Zola " homme de lettres " avec Alexandrine, 31 mai 1870, à la mairie des Batignolles-Monceaux. 1 p. 24,5 x 17 cm.
D. CORRESPONDANCE CROISEE (26 L.A.S.) A PROPOS DES DEMARCHES A BORDEAUX POUR ETRE NOMME SOUS-PREFET (déc. 1870)
Après la chute de l'Empire et la Commune, au moment de l'avènement de la République, Zola cherche à se faire nommer préfet ou sous-préfet. Pour ce faire, il se rend en décembre 1870 à Bordeaux, où venait de se transporter la délégation du gouvernement de la Défense nationale. QUATORZE de ces lettres envoyées depuis Bordeaux durant la courte période du 12 au 25 décembre 1870 à son épouse et à sa mère relatent par le menu les démarches et les désillusions de Zola ; des DOUZE lettres INEDITES de réponse d'Alexandrine sont également conservées. Au jour le jour, rendez-vous après rendez-vous, on sait qui il a vu ou sollicité. Il cherche d'abord à se faire nommer sous-préfet à Aix-en-Provence, mais c'est un échec. " Quel triste métier je fais en tendant la main à la République ", écrit-il. Il finira par se faire engager comme secrétaire par le député de gauche Alexandre Glais-Bizoin, un des cofondateurs de La Tribune pour lequel Zola avait déjà collaboré (1868-1870). Toutes les lettres de Zola sont signées, datées de décembre 1870 et adressées conjointement à son épouse et sa mère restées à Marseille. Généralement assez longues (6 p.), d'une écriture dense, elles sont écrites sur un papier vergé [ca 20,5 x 13,5 cm.] ; les cinq premières sont sur papier bleuté à l'en-tête du journal " La Marseillaise " que Zola fonda avec Arnaud et son ami Marius Roux en sept. 1870. Notes marginales. Ces 14 lettres ont été éditées dans la Corr., II, n° 102-103, 105-113, 115-117 ; celles de Mme Zola sont inédites.
- Lundi 12 déc., 2 p. Zola est arrivé à Bordeaux, a trouvé difficilement une chambre d'hôtel. " Les hôtels sont combles, j'ai craint de coucher à la belle étoile. Enfin, avec des supplications, j'ai obtenu une chambre de domestique à l'hôtel Montré rue Montesquieu, la chambre est très propre, et je ne la paie que 2 francs ". Cf. Corr. II, p. 232. - Lundi 12 déc., 6 p. Relation très détaillée de ses premières démarches, de ses rendez-vous. " Toutes les préfectures sont prises, et pas un préfet ne paraît disposé à lâcher sa proie ". " Il est impossible que je ne réussisse pas…. C'est une ville qui me déplaît… elle est bien sale en ce moment, toute grise et toute boueuse. ". [cf. Corr., II, p. 233, où cette lettre est datée du 13 déc.]. - Mercredi 14 déc., 6 p. Zola s'impatiente de la lenteur des démarches, surtout d'une lettre de Cabrol qui n'arrive pas : " Je me ronge les poings ici à chercher un moyen d'avoir une réponse immédiate et décisive ". Comme il n'y a rien à faire, il se promène, mais " il pleut continuellement, … je passe le temps à me promener sous les arcades du théâtre. Les cafés sont ignobles, l'eau ruisselle sur tous les murs des maisons ! Quelle ville humide ". [Cf. Corr., II, p. 239]. - Jeudi 15 déc., 6 p. Zola est désabusé : " Il aurait mieux valu, je le sais, être nommé Empereur tout de suite ; mais, en ce moment, je solliciterais un emploi de garde-champêtre que je ne l'obtiendrais peut-être pas ". Refuse tous les postes dans les " trous " à moins que ce ne soit à côté de Marseille. " … La nouvelles que la Marseillaise ne veut pas mourir m'a réconforté ! L'agonie du journal a été une des causes déterminantes de mon départ… ". [Effectivement, ce journal qu'il fonda ne paru qu'entre le 27 septembre 1870 et le 16 décembre 1870, date de cette lettre]. Cf. Corr., II, p. 242. - Vendredi 16 déc., 4 p. Enfin de bonnes nouvelles : " Demain je tenterai le grand coup, et si je ne réussis pas, tout sera dit. La lettre de Cabrol est tout à fait bien, c'est une arme puissante. Si elle rate, je n'ai qu'à repartir… ". - [Samedi 17 déc. ?]. Message " à lire d'abord ", 2 p. " Ces gens-là se sont moqués de moi ", il est " inutile d'insister davantage. Je partirai lundi… " Mot rapidement écrit en accompagnement de lettres destinées à d'autres qu'il demande de ne pas lui délivrer : " Qu'on n'en fasse pas usage... L'affaire est finie. Qu'allons-nous devenir ? ". [Cf. Corr., II, p. 245]. - Samedi 17 déc., 2 p. Zola décide " d'aller jusqu'au bout, pour ne rien avoir à me reprocher ". " Je suis plus gai aujourd'hui qu'hier. Je vois tout perdu, et je chante, selon mon habitude ". Et il a " loué des livres, pour [s]e désennuyer ". Etc. [Cf. Corr., II, p. 246.] - Dimanche 18 déc., 6 p. Raconte ses " deux joies d'aujourd'hui ". Le " pauvre vieux " député de gauche Alexandre Glain-Bizoin l'a " accueilli avec beaucoup d'amitié ". Comme il n'y a pas de place : " je vais rabattre mes prétentions en demandant d'être secrétaire de quelqu'un, à la condition qu'on me donnera la première préfecture libre. S'il le faut, j'attendrai Gambetta. J'ai eu le tort jusqu'à présent de ne pas m'adresser au bon Dieu… ". Etc. [Cf. Corr., II, p. 248]. - Lundi 19 déc., 4 p. Glain-Bizoin n'est finalement pas une bonne aide : " on continue à me le présenter de toutes part comme idiot et privé de toute influence. Ca m'inquiète beaucoup. Ranc […] s'est mis à rire quand je lui ai parlé de Glain-Bizoin. J'essayerai pourtant encore de me servir de ce pauvre vieux… ". [cf. Corr., II, p. 251]. - Mardi 20 déc., 6 p. Bonne nouvelle : après avoir fait " une heure de faction par une pluie atroce " devant le domicile de Glais-Bizoin et l'avoir abordé comme par hasard, le député lui propose d'être son secrétaire : " j'ai compris tous les avantages d'une pareille position. Fort peu de choses à faire, pas d'heure fixe, et n'être commandé que par un brave homme. " D'autre part, retourner bredouille à Marseille " c'est pour végéter, pour aller frapper à la porte de Gent ou Labadié qui m'humilierait maintenant ". Notes marginales. Une mouillure - d'époque - a taché la lettre : " Il pleut si peu par ma fenêtre à tabatière que l'eau tombe sur mon papier pendant que j'écris ". [cf. Corr., II, p. 253.]. - Mercredi 21 déc., 6 p. Zola est finalement engagé, il lui reste à s'installer. Longue lettre de détails sur les comptes, les démarches pour trouver un logement peu cher, etc. [cf. Corr., II, p. 256.]. - Jeudi 22 déc., 4 p. Zola est tracassé par son budget et recommande à son épouse : " Soyez avares " , même s' " il faut que je me pose ici en monsieur très bien, pas en employé. Nous mangerons plus maigre, voilà tout ". Il a deux logements en vue, mais " les cuisines ici sont horribles " et elles ne seront " guère à leur aise ". [cf. Corr., II, p. 259.] - Vendredi 23 déc. 1 p. Il a finalement loué un appartement rue de Lalande, n° 48 et est maintenant " sans le sous ". Conseils pratiques. [Cf. Corr., II, p. 263.] - Samedi 24 déc. 1,5 p. Zola leur écrit au cas où elles ne seraient pas encore parties, pour les rassurer. [cf. Corr., II, p. 263.] - Dimanche 25 déc., 3 p., écrite au crayon. " J'espère que mes lettres ne vous arriveront pas… " Zola s'inquiète encore de l'argent disponible, du coût de la vie à Bordeaux, et se réjouis des retrouvailles. [cf. Corr., II, p. 265.]
Ce bel ensemble est complété des 12 l.a.s. qu'il reçu d'Alexandrine, avec ajouts de sa mère. Ces contre-lettres, autre partie du dialogue, sont INEDITES, citées seulement très partiellement dans les notes de la Corr. ; Alexandrine donne des nouvelles d'Aix et s'inquiète de son mari :
- 14 déc. [et non sept.], 6 p., 21 x 13,5 et 14 x 10,5. Mme Zola est enfin rassurée après avoir reçu la première lettre de son mari (celle du 12 déc.), et l'encourage. Manque dernière page. - [13 déc. ?], 4 p. 21 x 13,5. Alexandrine y relate notamment un rêve : " Dans un rêve je te voyais à Bordeaux commandant des écrevisses à la bordelaise ; il ne serait pas impossible qu'il se soit réalisé cela arrive quelquefois. ", etc. - 15 déc. [sept. corrigé en déc.], 4 p., dont une de sa mère, 21 x 27. Diverses anecdotes de la vie à Aix : enviant " Mimi " d'avoir mangé des huitres, elle a mangé des moules, achat d'une robe, mots amoureux et, évidemment, longs passages sur les soucis économiques. - 16 déc., 4 p. dont ½ p. de sa mère, 21,5 x 13 . Commente les démarches de son mari et le console de la perte de la préfecture d'Aix. De son côté, elle rencontre des gens qui pourraient appuyer Zola dans ses démarches, etc. - 17 déc., 4 p., dont ¾ de p. de sa mère, 21 x 27. " Je ne te parle plus de la Marseillaise qui est bien morte, et je suis bine contrariée de t'avoir parlé de sa résurrection. " Sa mère lui conseille d'aller voir Thiers (mais Zola n'en fera rien, voir sa l. du 19 déc.), mais le rassure aussi : " même si tu n'as rien conclu, nous avons que cela ne dépend pas de ta volonté, à nous trois nous aurons du courage, et nous combattrons l'adversité… " - 19 déc., 3 p., dont ½ p. de sa mère, 21 x 27. Soutient " Mimi " dans ses difficultés, l'encourage à rencontrer Thiers et Glais-Bizoin, mots affectueux, etc. - 19 déc., 4 p., dont 1 de sa mère, 14 x 22, notes marginales. " Ne désespère pas, prend patience, et puis tu devrais demander une préfecture, puisque dépend d'eux plutôt que les sous-préfectures ". - 20 déc., 8 p., dont 1 de sa mère. - 21 déc., 4 p., dont ½ de sa mère. - 22 déc., 4 p. Alexandrine " n'y voit goutte " dans ses comptes, et s'inquiète de leur situation financière, des achats à faire, etc.
- Etc. (autres lettres, liste sur demande).
E. LES DETTES
- BROUILLON AUTOGRAPHE DE LETTRE, 24 mars 1875 [Corr., II, n° 209]. A un destinataire inconnu lui ayant transmis les menaces d'un certain Leclerc qui lui réclame de l'argent prêté à sa mère. Zola n'est pas prêt à céder aux menaces, d'autant qu'il n'a pas l'argent, qui a de nombreuses autres dettes à rembourser, et d'ailleurs il ne voit pas quel argent ce Leclerc lui réclame. " Dites-lui qu'il me paraît avoir oublié les services que ma famille lui a rendus. Avant que la ruine ne vînt chez nous, et qu'il ne prêtât quelque argent, il avait longtemps été hébergé dans notre maison. Certes, je n'entends pas aujourd'hui lui envoyer une note d'aubergiste. Mais qu'il se souvienne de mon père si bon pour lui, de la maison toujours ouverte… " Il doit s'agit du cordonnier Auguste Leclerc qu'avait longtemps hébergé la famille Zola (cf. H. Mitterand, Zola, Fayard, p. 90).