Bruxelles, Editions Nicolas Flamel, 1933. In-12 br., 48 pp. n.c.
Violette Nozière défraya la chronique judiciaire et criminelle dans les années 1930. Elle eut une existence mouvementée, s'adonnant occasionnellement à la prostitution. Pour se venger d'un inceste - non prouvé - subi dans son enfance, elle empoisonna ses parents : son père mourut, mais non sa mère, qui la dénonça avant de lui pardonner au cours d'un retentissant procès en 1934. Condamnée à mort, sa peine fut commuée en détention à vie par le Président de la République. Elle fut libérée en 1945 et réhabilitée en 1963, trois ans avant sa mort. Les Surréalistes prirent sa défense dans ce livre, publié en 1933 aux éditions dirigées par E.L.T. Mesens, mais la plaquette publiée pendant le procès n’obtint pas le résultat escompté. Le stock envoyé au distributeur parisien, José Corti, fut saisi à la frontière et l’ouvrage fut interdit en France, ce qui explique sa rareté. Poèmes de Breton, Char, Éluard, Maurice Henry, E.L.T. Mesens, Benjamin Péret, Yves Tanguy, etc. Ex. sur vélin. Couverture illustrée. Dessins en pleine page de S. Dali, Max Ernst, V. Brauner, Magritte, Marcel Jean, Jean Arp, Alberto Giacometti.