GUSTAVE GEFFROY (1855-1926) écrivain et critique d’art. Manuscrit autographe signé, MAXIMILIEN LUCE, 3 février 1907 ; 6 pages et demie in-12. Bel éloge du peintre dont il rappelle les débuts « alors qu’il combattait pour la division des tons avec Georges Seurat, Paul Signac, Charles Angrand, Théo van Rysselberghe, Cross, Petitjean, auxquels s’était rallié un artiste tel que Camille Pissarro »… Bien qu’il n’ait pas persisté dans cette voie, Luce a gardé « le goût passionné de la lumière et de la vérité […]. Chez lui, aucun artifice, aucune convention. […] Luce n’est pas un imitateur, il est respectueux devant les maîtres qui ont discerné la poésie du réel, mais il échappe à toute discipline d’école […]. Il y a en lui un peintre puissant et tragique de la douleur, des intérieurs refroidis et délabrés par la misère, des paysages industriels où les usines, activées par le travail des hommes vomissent contre le ciel leur feu et leur fumée. Il y a en lui un évocateur du tumulte de Londres et de la force de l’Océan. Mais il y a aussi en lui un sensitif épris du charme de la vie, et qui n’a aucun effort à faire pour devenir un charmeur par son art »… On joint un billet a.s. à Maximilien Luce, Paris mercredi (1 p. in-12).