Bruxelles, dir. Th. Koenig, J. Noiret et D. Viardot. In-8 br. ou agr., certains n.c. N° 1-163, soit la collection complète (sept. 1954-déc. 1980) des 163 numéros parus en 27 ans. Le n° 31-34 "Humour vert" est en tirage courant et tirage de luxe (grand papier, couverture verte). Le catalogue de l'exposition-rétrospective consacrée à Phantômas en 1975 constitue le n° 140-145. Complet du n° 50 (mars 1965) consacré à la poésie de Robert FILLIOU de 1961 et 1962, avec la participation de BERTINI pour la couverture et les illustrations, et contenant un multiple original en relief de FILLIOU, le poème à jouer "Roulette" (cf. Cat. R. Filliou : éditions & multiples, Presses du Réel, cat. 6).
Le "Manifeste en service commandé" (n° 24 et 25) affirme que Phantômas n'est "ni pataphysique, ni dadaïste, ni surréaliste, ni post-surréaliste, ni para-surréaliste", que la revue ne se veut "ni drôle, ni absurde, ni bizarre"... et pourtant ! Plus proche de Dada que du surréalisme, Phantômas s'intéressait surtout au questionnement du langage. Outre les belges Picqueray, Norge, Broodhaers, Mariën ou Dotremont, elle accueillit des auteurs aussi divers qu'importants, passant de Beckett, Barthes, Burroughs, Ginsberg, ou Borges, à Cummings, ou encore Ezra Pound et Fontana.