CHARLES ANGRAND. L.A.S., Mardi, à Henri Edmond Cross ; 3 pages et demie in-8. Il a retrouvé sa campagne et s’est « replongé dans la solitude. Je puis user de ce mot car comparée à la vie tumultueuse de Paris l’ambiance où je suis paraît bien calme et bien silencieuse », ce que renforce la neige. « Chez Durand la température est douce et vous pourriez y faire d’agréables siestes bien que les divans n’y soient pas aussi frais dessus que la peinture (nous le prierons de les faire remplacer pour notre prochaine). En écrivant à Signac tout à l’heure je lui disais je crois que je serais heureux de connaître ses conclusions à la clôture. Cela sans préjudice de connaître aussi les vôtres [...] J’ai été très, très heureux que ces trois ou quatre heures de l’autre jour, passées en plus parfaite intimité nous aient tout à fait rapprochés. [...] Nous nous dirons un peu ce qui nous occupe ou préoccupe – sans prendre sur notre travail bien entendu car nous n’avons pas trop de tout notre temps à y consacrer – mais touchant précisément ce travail ». Il veut offrir un dessin à Mme Cross...