Albert Brendel (1827-1895), peintre animalier. Etudiant à Berlin, il travaille sous la direction de Thomas Couture en 1851, puis tisse des liens étroits avec les Maîtres de l'école de Barbizon. Ecriture très lisible, belles signatures. Toutes ces lettres datent de 1862-63, et retracent la vie de Brendel dans ces années durant lesquelles il travaille au Salon et fréquente les artistes de Barbizon.
- L.A.S., Paris, 25 mars 1862. 6 p. in-8 . Dans cette longue lettre, Brendel évoque l'angine qu'il a attrappée en se promenant à Barbizon, et la peur qu'il a eue quand le docteur a voulu l'ausculter en lui mettant un "petit instrument" dans la gorge pour examiner son angine ("C'était bien embêtant de se faire jouer avec la pierre infernale dans le gosier, de la pierre infernale au bout de son instrument. Il fallait le laisser faire".). Il s'enquiert ensuite des avancées de Cuvelier dans son travail : "Vous travaillez sans doute beaucoup moins à la photographie qu'au mouvement perpétuel. Y êtes-vous ? moi pas encore. [...] J'ai fini ces derniers jours un tableau pour une exposition à Londres, pas la grande Exposition française."
- L.A.S., Paris, 21 avr. 1962. 1 p. in-8. Au sujet de sa prochaine venue à Arras, et de sa rencontre avec Bluhm.
- L.A.S., Paris, 22 juin 1962. 5 p. in-8 "de mauvais français" [sic]. Relate avec d'amusants détails son retour à Paris pour travailler, après sa longue maladie, ... mais un ami l'invite à l'accompagner à Londres ("Quel flâneur, n'est-ce pas ?"). Evoque des photographies qu'Eugène Cuvelier lui a demandé de livrer.
- L.A.S., Paris, 31 juillet 1862. 4 p. in-8. De retour à Paris, Brendel remercie à nouveau Cuvelier pour les soins qu'il a eus quand il est allé à Arras se soigner. Il évoque les vaches qu'il a commencé de peintre à Barbizon pour une exposition à Berlin, puis remercie Eugène pour les photographies qu'il lui a envoyées : "Vos photographies me servent beaucoup pour mon tableau, de même les vaches du concours : c'est un grand trésor pour moi". Demande à Cuvelier quand il retournera à Barbizon.
- L.A.S., Londres, 1862 (août ?). Ecriture au crayon noir. Londres est une ville grandiose, qui plait beaucoup au peintre. Evoque sa visite à une course de chevaux. Conseils touristiques à Cuvelier qui veut l'y rejoindre.
- L.A.S., s.l., 29 oct. 1862. 3 pp. in-8. Brendel s'excuse de ne pas pourvoir venir à Barbizon, en raison des tablaux qu'il doit livrer pour le Salon. "Est-ce que vous voyez quelque fois les artistes de Barbizon chez vous ? A Mr Bodmer et à Mr Millet je vous pris de dire bien des choses de ma part." A propos des travaux photographiques de Cuvelier, il écrit encore : "Certainement vous avez de nouveau fait des chefs-d'oeuvre en photographie si toutefois le mauvais temps et la pluie ne vous a [sic] pas gêné."
- L.A.S., Paris, 24 juillet 1863. 4 p. in-8. Le peintre regrette le "zéro" qu'il a reçu comme récompense à l'Exposition (le salon de 1863) : "Il est joliment difficile de combattre, il y a tant de gens de beaucoup de talents". Il est cependant satisfait d'avoir vendu ses vaches (cf. lettre précédente).
- L.A.S., Lanoche (Bourgogne), s.d. (fin été). 4 p. in-8. Brendel demande quel effet les panneaux peints par M. Ferdinand pour la grande salle de la nouvelle maison de Cuvelier.