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Anne VALLAYER-COSTER (1744-1818)
Bouquet de roses
Estimation :
25 000 € - 30 000 €
Vendu:
32 176 €

Détails du lot

Bouquet de roses
Aquarelle gouachée

Signée et datée 'Mde Coster-Vallayer / An XII.' dans le bas

'BUNCH OF ROSES', GOUACHE WATERCOLOUR, SIGNED AND DATED LOWER, BY ANNE VALLAYER-COSTER

Provenance :

Ancienne collection de S.M. l'impératrice Joséphine de Beauharnais, au Château de Saint-Cloud puis à la Malmaison ;
Puis par descendance à son fils le prince Eugène de Beauharnais, en 1814 ;
Sa vente, Paris, 1829, n° 616 ;
Ancienne collection Rotaux, 342 rue Saint-Honoré, Paris, en 1829 ;
Collection privée, New York
Chez Salomon Lilian en 2004, n°24 (la notice du catalogue avait alors été rédigée par Marianne Roland-Michel) ;
Collection particulière

Expositions :

Salon de 1804, n° 482, en pendant avec un 'Bouquet de reines-maries' aujourd'hui conservé à Salenstein, au Napoleonsmuseum Arenenberg.

Bibliographie :

Serge Grandjean, 'Inventaire après décès de l'impératrice Joséphine à Malmaison', Paris, 1964, n°1153
Marianne Roland-Michel, 'Anne Vallayer-Coster. 1744-1818', Paris, 1970, p.239, n° 392 ( avec une indication de provenance erronée)
Marie-Anne Dupuy, Isabelle Le Masne de Chermont, Elaine Williamson, 'Vivant Denon, directeur des musées sous le Consulat et l'Empire: correspondance, 1802-1815, Paris, 199, vol. 1, p. 195, n° 450
Eik Kahng et Marianne Roland-Michel, 'Anne Vallayer-Coster. Peintre à la cour de Marie-Antoinette', Marseille, 2003, p. 227
A. Pougetoux, 'La collection de peintures de l'impératrice Joséphine, Paris, 2003, n° 242 A

Commentaire :
« [Anne Vallayer-Coster] soutint constamment dans le genre qu’elle avait adopté, celui des fleurs, la haute réputation qu’elle s’était acquise et qu’elle disputait aux professeurs les plus renommés. [1] ». Cette femme peintre, agréée puis reçue à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1770, figure aux côtés d’Elisabeth Vigée-Lebrun ou encore de Suzanne Giroust (l’épouse du peintre Alexandre Roslin) parmi les rares artistes féminines académiciennes du XVIIIe siècle français.

Peintre de nature morte ayant pleinement assimilé les leçons de Chardin, elle s’illustra également dans la peinture de fleurs qui connaissait un réel succès auprès des amateurs. Cet art de rendre les fleurs avec une précision de botaniste lui avait été enseigné par Madeleine Basseporte, peintre du Jardin des Plantes. Bien avant Redouté et ses aquarelles d’une exactitude toute scientifique, Anne Vallayer-Coster traite dans notre dessin de la fragilité des fleurs avec la poésie du XVIIIe siècle français.

Si ces représentations de fleurs isolées sur papier constituaient dans la plupart des cas des études préparatoires à de plus larges compositions, elles étaient fort appréciées et avaient leur place au Salon, où Anne Vallayer-Coster en exposa régulièrement. Notre Bouquet de roses fut ainsi présenté en 1804 en pendant avec un Bouquet de dahlias aujourd’hui conservé au musée Napoleon d’Arenenberg (Fig. 1).

Ces délicates aquarelles sur papier avaient été réalisées pour l’impératrice Joséphine, ainsi que l’indique la correspondance de Vivant-Denon. Elles furent séparées après sa mort, le Bouquet de dahlias rejoignit les collections de sa fille la reine Hortense de Beauharnais et resta au château d’Arenenberg, tandis que notre Bouquet de roses échut au Prince Eugène et fit partie de sa vente après-décès.

[1]. Notice des tableaux de fleurs peints par Mme Vallayer-Coster (…) provenant du cabinet de feu M. et Mad. Coster, vente à Paris, 1824, introduction par Paillet

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