(Déchirures et restaurations)
Sans cadre
Sappho's Companions, oil on canvas, by A.-C. Zacharie called Tony Zac
18.31 x 19.49 in.
Collection Gérard Lévy ;
Puis par descendance
Salon, 86ème exposition officielle, Paris, Palais des Champs-Élysées, 1er mai – 20 juin 1868, cat. n° 2577 : « Les compagnes de Sapho »
en rapport :
Carlier, Sylvie (dir.), cat. exp. Le Symbolisme & Rhône-Alpes, de Puvis de Chavannes à Fantin-Latour, 1880-1920, Villefranche-sur-Saône, Musée municipal Paul-Dini, 17 octobre 2010 – 13 février 2011, cat. n° 94 : « Sapho et ses compagnes » ou « Les Compagnes de Sapho », reproduit p.111
Né à Vienne, Tony-Zac entre en 1840 à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, où il suit l’enseignement de Claude Bonnefond. En 1842, il obtint un premier prix en dessin ainsi qu'une première mention en peinture. Participant pour la première fois au Salon de 1849, sa Cantate (cat. n° 2085) est récompensée d'une médaille de troisième classe. Probablement exposée au Salon de 1868[1] (cat. n° 2577), notre composition mythologique, figurant Les compagnes de Sapho toutes abandonnées à leur mélancolie, debout ou étendues au bord d’une falaise, rattache l’artiste au mouvement symboliste lyonnais. Si elle puise une partie de son inspiration dans l’opéra Sapho (1851) de Charles Gounod, l’œuvre renvoie également et inévitablement aux Femmes damnées de Baudelaire : « Comme un bétail pensif sur le sable couchées, elles tournent leurs yeux vers l’horizon des mers, Et leurs pieds se cherchant et leurs mains rapprochées ont de douces langueurs et des frissons amers[2]. »
[1] Une autre œuvre de Tony Zac sur le même sujet est conservée au musée d’archéologie et des beaux-arts de Vienne (32,3 x 40,2 cm, inv. 903).
[2] Charles Baudelaire, « Femmes damnées », in Les Fleurs du mal, Poulet-Malassis et de Broise, 1857, p. 196.