Signé ‘Levy-Dhurmer’ en bas à droite
The gust, pastel on paper, signed, by L. Levy-Dhurmer
16.14 x 19.69 in.
Collection Gérard Lévy ;
Puis par descendance
Esthètes et Magiciens / Symbolistes des collections parisiennes, Paris, Musée Galliera, décembre 1970 – janvier 1971, cat. n° 84 « Bourrasque », reproduit [étiquette au verso]
French Symbolist Painters, Londres, Hayward Gallery, 7 juin – 23 juillet 1972, Liverpool, Walker Arts Gallery, 9 août – 17 septembre 1972, cat. n° 114 : « The Gust of Wind (La bourrasque) », reproduit p. 69 [étiquette au verso]
El Simbolismo en la Pintura Francesa, Madrid, Museo Espanol de Arte Contemporeano, octobre – novembre 1972, Barcelone, Museo de Arte Moderno, décembre 1972, cat. n° 97 p. 71 : « Borrasca » [étiquette au verso]
Autour de Levy-Dhurmer / Visionnaires et Intimistes en 1900, Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 3 mars – 30 avril 1973, cat. n° 66 : « Bourrasque », reproduit p. 48
Art Nouveau Belgium / France, Houston, Rice Museum, 26 mars – 27 juin 1976, Chicago, Art Institute, 28 août – 31 octobre 1976, cat. n° 53 : « La Bourrasque (The Gust of Wind) », reproduit p. 69
Les Symbolistes et Richard Wagner / Die Symbolisten und Richard Wagner, Berlin, Akademie der Künste, 15 août – 29 septembre 1991, Bruxelles, Maison du Spectacle – La Bellone, 7 octobre – 24 novembre 1991, reproduit p. 22 : « La Bourrasque » [étiquette au verso]
Symbolisme en Europe, Takamatsu (Japon), Musée Municipal des Beaux-Arts, 1er novembre 8 décembre 1996, Tokyo (Japon), Musée des Beaux-Arts de Bunkamura, 14 décembre 1996 – 9 février 1997, Himeji (Japon), Musée Municipal, 15 février – 30 mars 1997, cat. n° 12 : « La Bourrasque », reproduit p. 48 [étiquette au verso]
Il Simbolismo da Moreau a Gauguin a Klimt, Ferrara, Palazzo dei Diamanti, 8 février – 20 mai 2007, Roma, Galleria Nazionale d’Arte Moderna, 7 juin - 16 septembre 2007, cat. n° 40 : « La burrasca », reproduit p. 158 [étiquette au verso]
Les Massier: côté cour, côté jardin, Vallauris, Musée Magnelli – Musée de la Céramique, 4 juillet – 2 novembre 2009, reproduit p. 128 : « La Bourrasque / Gust of wind »
Jullian, Philippe, « Lévy-Dhurmer, le symboliste le plus envoutant », Connaissance des arts, n° 253, mars 1973, reproduit p. 77 : « Bourrasque ».
L’Estampille, n° 41, avril 1973, reproduit p. 58 : « La Bourrasque »
Maison Française, n° 272, novembre 1973, reproduit p. 186 : « La Bourrasque »
Après des études en 1879 à l’École Communale de Dessin et de Sculpture à Paris, Lucien Lévy débute dès 1882 au Salon des Artistes français. A partir de 1887, il fait du pastel sa technique de prédilection. Malgré ses premiers véritables succès, Lucien Lévy décide de quitter Paris cette même année pour s’installer sur la Côte d’Azur afin de travailler à la manufacture de céramiques de Clément Massier à Golfe-Juan. Devenu directeur artistique en 1892, il présente alors des faïences qu’il signe Lévy Dhurmer, un nom qu’il choisit pour se différencier des autres nombreux homonymes. Reconnu comme l’un de ceux qui ont contribué à la création de l’Art Nouveau et au renouveau de l’art de la poterie, l’artiste n’abandonne pas son intérêt pour la peinture et voyage en Italie. L’art de la Renaissance, surtout celui de Vinci, le marque profondément et il fait le choix de rentrer à Paris en 1895 pour se consacrer entièrement à la peinture et au dessin. Gustave Moreau lui présente alors George Rodenbach, qu’il immortalise en un portrait iconique du symbolisme littéraire.
Saisissant les effets violents d’une bourrasque automnale sur la chevelure rousse d’une jeune fille, notre pastel s’inscrit dans un travail sériel autour d’un même sujet entrepris à la fin des années 1890, et illustrant probablement les différentes saisons. En effet, il peut être vraisemblablement mis en relation avec une peinture du même titre exposée par l’artiste en janvier 1896 à l’occasion de sa rétrospective à la Galerie Georges Petit (cat. n° 3), puis au Salon des Artistes français (cat. n° 1261) quelques mois plus tard (fig. 1). Si les deux œuvres présentent la même composition générale en faisant surgir sur un fond recouvert de feuilles d’automne un visage féminin de profil, les cheveux dans le vent, l'esprit diffère quelque peu par les émotions qui s’en dégagent. Loin de notre visage serein et intériorisé, la figure féminine de profil apparaissant sur l’huile semble crier, la bouche ouverte et crispée dans une tourmente plus dramatique, l’apparentant à un masque hurlant de Méduse antique.
Fig. 1 : Lucien Lévy-Dhurmer, La bourrasque, circa 1896, huile sur toile, collection particulière.