23 octobre 1952. Il a été honoré et touché par la lettre du Général. « Je vous remercie d’avoir pensé que j’avais été inspiré uniquement par l’intérêt français que je mets au-dessus de tout. Le traité tout entier [projet d’armée européenne] m’apparaît inacceptable, surtout en ses articles 11, 12, 13 que j’ai relus vingt fois avant de me prononcer. J’ai vu de trop près, entre les deux guerres, l’action des États-Unis en faveur de l’Allemagne pour ne pas en reconnaître le renouvellement. Il m’est doux, Monsieur le Président, que l’amour de la France me rapproche de vous sur ce point »…
23 juin 1956. Après la publication par Match d’un extrait des Mémoires du général, « dans lequel vous relatez la décision qu’avait prise Laval de m’emmener à Paris, en vue d’obtenir de moi la convocation du Parlement de 1940. À la suite de nombreuses lettres qui me sont parvenues et afin d’éviter tout équivoque, je vous serais reconnaissant de vouloir bien mentionner dans vos Mémoires que je me suis refusé à faciliter cette manœuvre et qu’à la suite de mon refus j’ai été immédiatement emmené en Allemagne et incarcéré aux environs de Potsdam »… En tête de la lettre, de Gaulle a noté : « Moi. Je lui envoie mes mémoires ».