2 janvier, à Philippe et Henriette. « Mes vœux vont à vous du fond de mon cœur, en ce début d’année. Vous pouvez vous dire que votre jeune ménage et vos deux si beaux petits garçons sont la lumière d’une vie assez remplie, pour moi, de soucis et de mélancolie. Mais si je crois que 1952 sera assez bousculé pour l’ensemble des Français, je reste d’un optimisme inébranlable sur le destin final de notre pays »…
28 janvier. « Je suis de très près, comme tu le penses, l’affaire de ton commandement. Si catégorique qu’ait été le commandant Lahaye quand il m’a dit que tu irais commander la 6 F à Oran, je suis revenu à la charge et prierai bientôt l’amiral Auboyneau d’obtenir de l’amiral Nomy les précisions voulues.
Ici l’atmosphère est plus veule que jamais. Le régime se traîne dans une odieuse impuissance, n’ayant absolument qu’un seul but : éviter de Gaulle par tous les moyens de l’inertie, de Gaulle étant symbole et synonyme de l’effort »…
LNC, II, p. 1052 et 1057.