Paris, Michel de Vascosan, 1551.
In-4, veau blond, triple filet, dos à 5 nerfs orné de l’agneau de la Toison d’or répété, tranches dorées (Reliure vers 1700).
Adams, P-1475 // BnF, R-8256 // Brunet, IV-703 // Cioranescu, 13478 // De Backer, 349 // Guigard, II-329 // USTC, 14874.
115f.-(3f.) / A-Z4, Aa-Ee4, Ff6 / 147 × 219 mm.
Édition originale de la traduction de ce dialogue de Platon dans lequel il cherche à expliquer la formation du monde.
Louis Le Roy, professeur de grec au Collège Royal [et traducteur de l’ouvrage], a beaucoup contribué à donner à la prose française de l’élégance et de l’harmonie (De Backer), mais sa pédanterie et son caractère hautain lui attirèrent nombre de critiques de ses contemporains.
L’ouvrage contient quelques figures géométriques dans le texte.
Le titre de cette édition annonce deux parties, la première contenant le Timée de Platon, la seconde contenant trois oraisons de Démosthène. Notre exemplaire ne contient pas les oraisons de Démosthène.
Après examen et comparaison des bibliographies et exemplaires que nous avons pu rencontrer, il s’avère qu’il existe différentes compositions pour cet ouvrage. Certains comme le nôtre et celui de la BnF ne contiennent que Le Timée de Platon en 115 pages et (3f.) ; d’autres Le Timée plus trois oraisons de Démosthène avec 25 feuillets ajoutés (Adams, USTC) ; d’autres encore comportent Le Timée, les oraisons de Démosthène et trois livres d’Isocrate en 106 feuillets et (2f.) (De Backer), enfin d’autres encore, comme le cite Brunet, ont en plus deux livres de Xénophon.
Nous considérons donc que l’absence des oraisons de Demosthène, malgré leur mention sur le titre, n’est pas un manque proprement dit mais peut-être une particularité des premiers exemplaires sortis des presses de Vascosan.
Exemplaire réglé de Hilaire-Bernard de Roqueleyne, baron de Longepierre (1659-1721), secrétaire des commandements du duc de Berry avec son emblème, la Toison d’or, répété sur le dos.
Nous ne résistons pas à l’envie de reproduire le jugement de Joannis Guigard sur son compte : Longepierre fut un de ces petits prodiges qui, à l’âge où l’on joue aux quilles, étonnent le monde par leur préciosité et qui, plus tard, ne font que de médiocres individualités. Il composa plusieurs tragédies sans grand succès à l’exception de Médée dont le succès l’enflamma tant qu’il prit pour emblème héraldique la Toison d’Or qui est une de ses pièces d’armes. Il reste, par le goût qu’il avait des livres, l’une des provenances prestigieuses recherchées des bibliophiles.
Le titre porte une annotation manuscrite dont nous n’avons pu trouver la signification : Gai a chacun ferme et constant. 1555.
Une coiffe manquante et manques à une charnière, épidermures, gardes renouvelées. Titre taché avec inscription manuscrite, plusieurs feuillets tachés.
Provenance :
Hilaire-Bernard de Roqueleyne, baron de Longepierre (pièce d’armes répétée au dos) et vicomte William Bateman (ex-libris armorié découpé le long des armes et amputé des deux lignes portant le nom du propriétaire : The Rt Honble William Ld Viscount Bateman).
L’emblème de la Toison d’or frappé au dos n’est pas celui du baron de Longepierre, mais celui d’un amateur anglais du XVIIIe siècle.