Paris, Michel Fezandat, 1561.
In-8, maroquin bronze, filet doré sur les plats, dos à 5 nerfs orné d’un petit fleuron répété, dentelle intérieure en encadrement, tranches dorées (Reliure du milieu du XIXe siècle).
Brunet, I-1431 // Cioranescu, 5044.
120f. (avec erreurs de pagination)-(4f.) / A-P8, Q4 / 95 × 154 mm.
Édition originale rare.
Gentilhomme savoisien appartenant à l’une des premières familles du duché, Marc-Claude de Buttet (1529-1586) vint très jeune étudier à Paris. Placé sous la protection du cardinal de Châtillon, Odet de Coligny, qui appréciait ses talents, il fut présenté à Marguerite de France, sœur de Henri II, laquelle devait épouser Emmanuel-Philibert, duc de Savoie. Il accompagna les époux dans les états de Savoie et se consacra à la poésie et à la mathématique.
Presque tous les vers de Buttet sont des vers de circonstance inspirés par les événements qui se passèrent dans cette cour, mariages, naissances, décès… Le style de Buttet, admirateur et élève de Ronsard, n’a pas assez de charme pour nous faire passer par-dessus l’indifférence que nous portons à ces divers sujets ; il est en général dur et néologique, mais sa pensée ne manque pas d’une certaine élévation (Viollet-Le-Duc). Marc-Claude de Buttet est à l’origine de l’introduction dans la poésie française de vers saphiques imités des vers grecs et latins, pièces composées de strophes de trois vers de dix syllabes et d’un vers de cinq
syllabes.
La première édition que nous présentons contient toutes les poésies en édition originale à l’exception d’une qui avait déjà été publiée en 1559 : Épithalame aux nosses de … Em. Philibert duc de Savoie & de tresuertueuse Princesse Marguerite…
La première partie contient des vers de circonstances et la seconde, L’Amalthée, est un long poème en 128 sonnets dans lesquels Buttet chante son désespoir amoureux en vers souvent emplis de mots grecs ou latins francisés à sa manière. Un des poèmes est imprimé en caractères de civilité.
Bel exemplaire un peu court dans la marge supérieure.
Le volume a probablement appartenu à Hyacinthe Théodore Baron, médecin militaire du XVIIIe siècle, dont l’ex-libris a été contrecollé sur une garde quand le volume a été relié au XIXe siècle.
Une tache et une réparation angulaire au titre, marge supérieure parfois atteinte par le couteau du relieur.
Provenance :
Hyacinthe Théodore Baron (ex-libris).