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Théodore de BÈZE.
Poemata.
Estimation :
600 - 800 €
Vendu :
5 352 €

Description complète

Théodore de BÈZE.
Poemata.

Paris, Conrad Bade, 1548.

Petit in-8, veau blond, triple filet doré, dos à 5 nerfs orné, roulette intérieure dorée, tranches dorées (Petit, succr de Simier).


Brunet, I-841 // Cioranescu, 3822.


100 / a-f8, g2 / 93 × 145 mm.


Édition originale des poésies de jeunesse de Théodore de Bèze.

Né à Vézelay en 1519 dans une famille catholique, Théodore de Bèze fut le chef de file de la cause protestante. Élève de l’érudit protestant Melchior Wolmar, qui avait également été le maître de Jean Calvin, il étudia le droit à Orléans avant de s’installer à Paris où il fréquenta les cercles littéraires de la nouvelle garde autour de Du Bellay et Ronsard. Il publia en 1548 son premier ouvrage, ce recueil de poésies latines. La même année, tombé gravement malade, il décida de quitter ses attaches pour s’installer à Genève où il embrassa la foi protestante, ce qui lui valut en France une condamnation à mort et la confiscation de tous ses biens. Il ne cessa alors de porter la parole réformée en Europe et devint, à la mort de Calvin en 1564, son successeur naturel. Il s’éteignit à Genève en 1605, laissant de nombreux ouvrages humanistes et théologiques.

Les Poemata, poésies de jeunesse publiées en 1548 par Conrad Bade, valurent à leur auteur, a posteriori, des accusations de débauche et de licence par les tenants du parti catholique. Le recueil se compose d’élégies, de silves et d’épigrammes, où l’étudiant chante en mètres quelquefois brûlants et peu chastes ses tourments amoureux (…). La plupart de ces pièces sont des jeux ovidiens, comme en rimaient alors les savants les plus graves (Larousse). Si la page de titre ne porte que le nom de Conrad Bade, le colophon mentionne également le nom de Robert Estienne qui fut d’ailleurs son beau-frère. Notons que ces deux libraires- imprimeurs trouvèrent refuge, comme leur auteur, à Genève dans les mêmes années (respectivement en 1549 et en 1550).

Le titre porte la marque de Conrad Bade (Renouard, n° 26) et au verso un grand bois représentant l’auteur âgé de 29 ans.

L’exemplaire porte huit dates anciennes à l’encre dans les marges, ainsi qu’un ex-libris manuscrit strictement contemporain N. Mercantius Aurel. 1548 sur le titre.

Charnières frottées avec un petit début de fente, légers frottements aux mors, à une coupe et à 2 coins, et exemplaire un peu court dans la marge latérale avec quelques atteintes aux marginalia.


Provenance :

N. Mercantius (ex-libris).

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