In-16, demi-maroquin vert, dos lisse orné de fleurons et de filets dorés, couvertures conservées.

182 pp., [1 f.]

L’ancien temps ou quand les boyards avaient droit de vie et de mort

« Édition interdite pour la France ». L’édition originale a paru à Bruxelles chez Méline et Cans en 1860.

Ce court roman est la traduction de l’Ancien Temps de Melnikov-Petecherski. Dumas dans sa préface enjolive la manière dont il est entré en possession du livre : Après avoir visité le domaine du dernier des boyards, le prince Alexis Ivanovitch Groubenski, intrigué par son histoire, il se serait fait envoyer le manuscrit dans lequel un vieux serviteur de la famille lui raconte les méfaits de ce seigneur cruel.

Le roman débute en 1780 pour s’achever en 1828 avec l’exhumation par le prince Danilo, petit-fils d’Alexis, du corps de sa mère. Celle-ci avait été emmurée vivante par son beau-père après qu’il l’avait violée.
Cet assassinat, motivé par la peur d’être arrêté pour inceste et viol, n’est qu’un méfait comme un autre perpétré par un homme qui n’a que mépris pour la vie de ceux sur lesquels il règne : il tue, fait tuer, s’amuse des épreuves dangereuses qu’il impose à ses serviteurs comme cet ours que Jacquot doit affronter, un combat au cours duquel il perdit ses oreilles… Et pourtant, tout le long de son récit, Jacquot ne cessera de regretter cette époque aussi cruelle que fastueuse, fasciné par la puissance de ce maître qui n’apprendra qu’à l’extrême fin qu’il y a plus puissant que lui.

Munro, 324.

Coins légèrement frottés

Édition très rare d’un excellent conte cruel.