5 tomes (mal tomés 1 & 2, 3 & 4) en 2 volumes in-32, demi-basane fauve à petits coins, dos à nerfs ornés de grecques, roulettes et filets dorés, tranches jaunes (Reliure de l’époque).
189 pp., [1] p. ; 199 pp., [1] f. – 178 pp, [1 f.] ; 181 pp., [1] f. ; 133 pp., [1] f.
Édition « interdite pour la France ». L’édition originale a paru à l’enseigne de Méline et Cans à Bruxelles.
Ce roman, un « drame galant », se déroule dans les années 1830. Il fut écrit en collaboration avec Cherville. De galant il n’a que le terme car la société louis-philipparde ne l’était guère envers les femmes, et Dumas, dans ce roman, qui se déroule sur une dizaine d’années, dresse un tableau accablant de la situation qui leur était faite.
Dans la société que décrit Dumas seuls les hommes comptent et pour eux seul compte l’argent : il tient lieu de ticket d’entrée – un noble désargenté n’est rien, ce que Louis de Fontanieu apprendra à ses dépens – et vous permet d’y garder votre place même si vous êtes débauché et joueur. C’est le cas du marquis d’Escoman qui entretient ouvertement une maîtresse et dilapide au jeu l’argent de sa femme. Et les femmes ? En haut de l’échelle sociale, la marquise compte pour son mari tant qu’elle lâche les cordons de la bourse. Mais il n’hésite pas à la faire condamner pour un adultère qu’elle n’a pas commis. Au bas de l’échelle, Marguerite, sa maîtresse, qui, pour avoir une vie meilleure, se prostitue…
Dumas tisse finement sa toile entre ses quatre personnages et ce roman tardif est de sa meilleure plume.
Vicaire II, 725 et III, 424 ; Talvart, 186 A ; Munro, 160. Tous les trois à l’adresse de Bruxelles, chez Méline, Cans et Cie. Même Munro ne signale pas cette adresse de Leipzig.
Dos pâlis avec de petites taches, rousseurs éparses.
Un « drame galant » des mieux venus. L’exemplaire de la duchesse de Berry, sans l’étiquette ni le numéro d’inventaire de sa bibliothèque au château de Brunsee.