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Giuseppe Maria CRESPI, dit Lo Spagnolo
La joueuse de pianoforte et ses admirateurs
Estimation :
100 000 € - 150 000 €
Vendu:
131 200 €

Détails du lot

La joueuse de pianoforte et ses admirateurs
Huile sur toile


The spinet player and her admirers, oil on canvas, by G. M. Crespi

Provenance :

Collection particulière, Bologne, en 1986 ;
Collection particulière ; Bruxelles

Bibliographie :

Mira Pajes Merriman, "Comedy, Reality and Development of Genre Painting in Italy", in J. T. Spike (dir.), 'Giuseppe Maria Crespi and the emergence of genre painting in Italy', cat. exp., Florence, 1986, p. 52-53, fig. 45, et p. 158, mentionné sous le n° 24, note 1
Andrea Emiliani (dir.), 'Giuseppe Maria Crespi 1665-1747', Bologne, 1990, p. 258, mentionné sous le n°131

Commentaire :
Personnalité originale et attachante, Giuseppe Maria Crespi naît dans le foyer artistique particulièrement riche de Bologne qui vit triompher la révolution des Carrache, exportée à Rome avant d'influencer l'Europe entière. Maîtrise du dessin inspirée par l'école des Carrache et audace de la couleur grâce aux leçons retenues du Guerchin, Crespi devint rapidement un artiste au talent pluriel : dessinateur, illustrateur, peintre et décorateur, il excella en développant son propre style comme en témoignent les nombreuses commandes de ses illustres protecteurs et l'étonnante scène que nous présentons aujourd'hui.
Qualifié par John T. Spike de sommet de l'art de Crespi, notre tableau est considéré par ce dernier comme bien supérieur à la seconde version conservée aux Offices à Florence1. Datable du milieu des années 1730, cette scène utilise les codes d'une représentation théâtrale et anticipe les productions vénitiennes de Pietro Longhi. Les ingrédients burlesques de la commedia dell'arte que l'on retrouve chez Goldoni sont présents dans notre tableau qui illustre une belle musicienne courtisée par un galant. Ce dernier est en train de lui offrir des présents alors que les deux personnages de droite, lui apposant des cornes au-dessus de la tête, remettent déjà en cause la sincérité des sentiments des deux principaux protagonistes. Cette absence de vérité est soulignée à l'excès par le personnage de droite qui se place un doigt devant l'œil pour nous montrer qu'il n'est pas dupe.

1. M. Pajes Merriman, "Comedy, Reality and Development of Genre Painting in Italy"", in J. T. Spike (dir.), 'Giuseppe Maria Crespi and the emergence of genre painting in Italy', cat. exp., Florence, 1986, p.52. cat.24 (Huile sur toile, 57,6 x 45,7 cm, Florence, musée des Offices, n° 284).

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