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1986 Citroën BX 4TC Evolution
1986 Citroën BX 4TC Evolution
Estimation :
250 000 € - 350 000 €
Vendu:
406 000 €

Détails du lot


Collection Michel Hommell

Véhicule de compétition
Sans titre de circulation
Châssis Evolution n° 18

- État de préservation exceptionnel
- Voiture achetée directement auprès de Citroën à l'époque
- Rarissime Groupe B Usine
- Palmarès intéressant
- La voiture de Jean-Claude Andruet

"Cette voiture méritait beaucoup mieux que ce qu'on en a dit, ou que ce qu'elle a pu faire," nous a indiqué Jean-Claude Andruet lorsque nous avons eu le plaisir de le retrouver sur le circuit de Lohéac pour effectuer un essai de la voiture. "Quand il y a eu ce projet de BX à quatre roues motrices, Guy [Verrier] m'a contacté et ça m'a fait plaisir de partir sur un projet comme celui-là."
Guy Verrier dirigeait à l'époque le service compétition Citroën, et il a eu pour mission de mettre au point une voiture compétitive en Groupe B. La tâche n'a pas été facile car, selon les souhaits du service commercial de Citroën, la voiture devait être proche du modèle de série, ce qui n'a pas laissé suffisamment de latitude aux ingénieurs pour optimiser l'architecture mécanique et a par exemple imposé un moteur longitudinal avant. La BX d'origine étant à moteur transversal, cette disposition a nécessité l'installation des radiateurs de refroidissement à l'arrière.

Issue de la berline BX et dotée d'une carrosserie fabriquée chez Heuliez, la 4TC était équipée d'un 4-cylindres turbocompressé de 380 ch et d'une transmission dérivée des éléments de la Peugeot 505 Turbo Production. La boîte de vitesse était celle de la Citroën SM, mais le gros atout de la voiture était sa suspension oléopneumatique, la grande spécialité de la marque. Malheureusement, l'équipe Citroën a manqué de temps et de moyens pour parfaire la mise au point la voiture, malgré toute la bonne volonté des ingénieurs, des mécaniciens et des pilotes Jean-Claude Andruet et Philippe Wambergue. Pourtant, au début de la saison Andruet indiquait, "Quand on pourra exploiter vraiment la tenue de route de la voiture, ce sera formidable."

Plus de 35 ans après, il a repris le volant de la voiture à Lohéac et a retrouvé toutes ses sensations. "Je l'ai retrouvée telle que je l'ai connue, c'était très émouvant. (...) La boîte est très facile, très agréable, alors que la voiture est restée toutes ces années au musée. C'est assez surprenant "
Son meilleur résultat avec la BX 4TC, il l'a obtenu en Suède : "Au Rallye de Suède, nous n'avions reconnu qu'une étape sur trois. Avec la neige, les vitesses qu'on atteignait et les bosses, sans savoir ce qu'il y avait derrière, on ne pouvait pas être dans le coup. J'ai terminé sixième, mais si nous avions eu le temps de reconnaître complètement ce rallye, comme les autres, ce n'est pas sixième que j'aurais fait..." Sous-entendu, j'aurais pu gagner !
Visiblement, l'atout maître de la voiture était sa tenue de route : "La suspension est fantastique," nous a confirmé Andruet. "Je ne sais pas si dans l'histoire on arrivera à rendre justice et hommage à ce que Citroën a fait à ce niveau-là, mais cette suspension, sur les routes défoncées de L'Acropole, c'était miraculeux, extraordinaire..."

La BX 4TC n'a pas eu toutes ses chances et n'a pris part qu'à trois épreuves du Championnat du Monde : le Rallye de Monte-Carlo, celui de Suède et celui de l'Acropole. Vingt exemplaires Evolution, préparés par le service course et destinés à la compétition, ont vu le jour, en plus des 200 exemplaires de ce qu'on appellera la "Série 200", fabriqués pour l'homologation et destinés à être commercialisés, mais dont une bonne partie restera invendue.

Pour Jean-Claude Andruet, ce sera aussi sa dernière saison en Championnat du Monde des Rallyes. Après son titre mondial en 1972 dans le baquet d'une Alpine A110, il était passé aux marques italiennes avec les Lancia Stratos, Fiat 131 Abarth, Ferrari 308 GTB, Lancia 037, et quelques incursions chez BMW. Aujourd'hui encore, éternel passionné, il ne rate jamais une occasion de prendre le volant lors d'une épreuve historique et surprend par la vivacité et la précision de son coup de volant.
Chez Citroën, il faisait équipe avec le talentueux Philippe Wambergue, dont la carrière est marquée par plusieurs saisons chez Citroën et Peugeot dont un titre de Champion de France de Rallycross en 1989 avec une Peugeot 205 Turbo 16.

Aujourd'hui la BX 4TC Evolution, authentique machine de compétition développée par Citroën, reste le témoin d'une époque de grande liberté technique, qui a donné naissance à des modèles très différents les uns des autres : entre la Peugeot 205 T16 à moteur central, la Metro 6R4 à V6 atmosphérique central et l'Audi Quattro à moteur avant, la 4TC apportait sa suspension oléopneumatique qui, sur une base bien au point, aurait pu faire un malheur.

La BX 4TC Evolution que nous présentons a été collectée à l'époque directement par Michel Hommell et Olivier Quesnel. C'est la raison pour laquelle elle est dans un état de préservation aussi stupéfiant, intouchée depuis son dernier rallye. Considérant que c'est l'un des 6 ou 7 exemplaires encore en existence, il s'agit d'une des dernières opportunités pour les collectionneurs de pouvoir acquérir cette Groupe B Usine, développée par la marque au chevron.



Competition vehicle
Unregistered
Châssis Evolution n° 18

- Exceptionally well preserved
- Car purchased directly from Citroën in period
- Very rare factory Group B
- Interesting race history
- The Jean-Claude Andruet car

"This car was much better that what was said about it, or what it was able to do." This is what Jean-Claude Andruet told us when we had the pleasure of meeting him at the circuit at Lohéac to carry out a test drive on the car. " When the four-wheel drive BX project got off the ground, Guy (Verrier) contacted me and I was happy to get involved with a project like that. "
At that time Guy Verrier was in charge of the competition department at Citroën, with a mission to develop a competitive Group B car. Not an easy task with the sales department at Citroën requiring the car to remain close to the standard model. This left the engineers little room to design the architecture of the engine, restricted to a longitudinal front-engined set-up for example. As the original BX had a transverse engine, this required the installation of cooling radiators at the back.

Built from the BX saloon with a body constructed by Heuliez, the 4TC had a 380 bhp 4-cylinder turbocharged engine and transmission using elements of the Peugeot 505 Turbo Production car. The gearbox came from the Citroën SM, but the car's biggest feature was its oleopneumatic suspension, the speciality of the marque. Unfortunately, the Citroën team lacked the time and resources to perfect the car's development, despite the goodwill of engineers, mechanics and the drivers Jean-Claude Andruet and Philippe Wambergue. At the start of the season Andruet declared, "When we know how to fully exploit the handling of this car, it will be formidable."

Over 35 years later, he took to the wheel of this car again at Lohéac and rediscovered the same experience. "I found the car to be as I remembered it, which was very uplifting. (...) The gearbox is very good, very smooth, even though the car has been in the museum all these years. That's quite surprising. "
His best result with the BX 4TC was in Sweden : " In the Rally Sweden, we were only familiar with one stage out of three. With the snow, the speeds we were going and the bumps, not knowing what was behind, it wasn't possible to be in the running. I finished sixth, but if we'd had the time to carry out proper reconnaissance for this rally, like the others, I wouldn't have finished sixth… " In other words, I would have been able to win !
Clearly the car's main asset was its handling : " The suspension is fantastic " Andruet confirmed. " I don't know if we will look back and recognise exactly what Citroën achieved at this level, but the suspension, on the bumpy roads of the Acropolis, was fantastic, extraordinary… "

The BX 4TC was short on opportunities and only took part in three rounds of the World Championship : the Monte Carlo Rally, Rally Sweden and the Acropolis Rally. Twenty Evolution examples were prepared by the Competition department to be used for racing, along with 200 cars known as the " Series 200 ", produced for homologation. These were intended for sale but a large number remained unsold.

For Jean-Claude Andruet, this would be his last season in the World Rally Championship. Following his world title in 1972 in an Alpine A110, he tried his hand with Italian marques, competing in a Lancia Stratos, Fiat 131 Abarth, Ferrari 308 GTB, Lancia 037, in addition to several outings in a BMW. He remains as passionate today and never misses an opportunity to take part in historic events, driving with remarkable pace and precision.
At Citroën, he teamed up with the talented Philippe Wambergue, who enjoyed several seasons with Citroën and Peugeot, and was French rallycross Champion in 1989 driving a Peugeot 205 Turbo 16.

Today, the BX 4TC Evolution, developed by Citroën as an outright competition car, remains a testimony to an era of great freedom in engineering that gave rise to a range of very different models : alongside the mid-engined Peugeot 205 T16, the normally aspirated V6 mid-engined Metro 6R4 and the front-engined Audi Quattro, the 4TC brought its oleopneumatic suspension that, on a well-developed base, could have been a huge hit.

The BX 4TC Evolution we are presenting was obtained directly in period by Michel Hommell and Olivier Quesnel. This is why it remains in an astonishing state of preservation, untouched since its last rally. Considering that it is one of just 6 or 7 examples still in existence, this offers one of the last opportunities for collectors to acquire this factory Group B model developed by Citroën.



Photos © Romaric Croisile

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