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1936 Panhard et Levassor Dynamic 140 (X77) Coach 4/5 places
1936 Panhard et Levassor Dynamic 140 (X77) Coach 4/5 places
Estimation :
50 000 € - 80 000 €
Vendu:
42 912 €

Détails du lot


Classé monument historique:
Ce lot a été classé monument historique par la Direction de l'architecture et du patrimoine du Ministère de la Culture, par arrêté en date du 27 novembre 2008, " considérant que la conservation des objets mobiliers désignés présentent au point de vue de l'histoire et de la technique, un intérêt public ". Il est porté à l'attention de tout acquéreur potentiel que ce lot ne peut pas quitter le territoire français.


Sans titre de circulation
Châssis n° 99869
Moteur n°99869

- Rare version coach
- Superbe état d'origine
- Voiture de famille
- Sans réserve

Présentée en 1936, la Dynamic rompait avec une tradition de lignes de carrosseries sages, propre à la marque doyenne. Voiture originale grâce à son dessin aérodynamique, ses vitres " panoramiques ", son volant placé au centre de l'habitacle ou encore sa mécanique sans soupape, la Dynamic était unique en son genre.
L'exemplaire présenté est une rare version coach 16CV. Il fut la voiture personnelle de Madame Massimi mère après qu'elle l'eut acheté dans les années 50. Jamais restauré, il se trouve dans un état d'origine exceptionnel, avec son élégante livrée bi-tons de vert superbement patinée. L'habitacle, avec son beau tableau de bord de style art-déco, est tendu de drap beige, tout aussi bien conservé. Ce bel exemplaire fut d'ailleurs exposé un temps à l'Automusée du Forez. La mécanique a été remise en route il y'a quelques années mais devra bénéficier d'une révision complète avant d'envisager un retour à la route. Mis à part la calandre de phare gauche légèrement endommagée, la voiture est complète de tous ces accessoires spécifiques qui font le charme de cette version. Déjà rare lors de sa sortie d'usine, cette version coach affiche un état d'origine exceptionnel, propre aux voitures conservées avec soin, et constitue donc une occasion très certainement unique.


Les six frères MARREL, Jean-Baptiste, Jean-Marie, Antoine, François, Etienne et Charles, forgerons originaires de Saint Martin la plaine, constituent une des grandes familles de chevaliers d'industrie française de la seconde moitié du XIXe et du début du XXe siècle. Les usines sont implantées dans la vallée industrielle du Gier, vouées à la fabrique des blindages et des canons, avec une des premieres tours de trempe qui signe la haute qualité technique de leurs produits sidérurgiques. En 1855, ils installent une unité à Marseille, à la Capelette, pour développer leurs affaires en direction de la marine, puis une usine à Saint Petersbourg en Russie. Spécialisés dans la construction mécanique lourde, dans la fabrication de plaques de blindage pour les navires, dans la fabrication d'obus et de canons, ces maîtres de forge édifient rapidement un véritable empire, rival des grandes industries allemandes. Leurs usines équipent les flottes naissantes du Brésil, de l'Autriche, de l'Italie, du Danemark, de l'Egypte, de la Turquie et de la Grèce. Leur marteau pilon de 25 tonnes est le plus important de l'époque, et la grande cheminée de leur deuxième usine, celle des Etaings à Rive de Gier, édifiée en 1867, a été longtemps une des plus hautes d'Europe.
A l'instar des Schneider, cette dynastie d'industriels développe une politique sociale, et n'hésite pas à financer en 1898 un hôpital entier, dessiné par le lyonnais Vernon. Signe de la puissance des Marrel, le président du conseil Waldeck - Rousseau et son ministre du commerce et de l'industrie Millerand assistent en 1902 à la pose de la premiere pierre.

Les six frères édifieront dans la vallée pas moins de cinq châteaux, dont celui du Mouillon à Rive
de Gier, un des rares château de ville avec parc encore existant, qui abritait la collection des voitures utilisées par une des branches de la famille, dont prenait grand soin, il y a encore peu de temps, Jacques Antoine Massimi, l'héritier, jusqu'à sa mort survenue en 2016. La berline VOISIN C11 de 1929 se trouvait dans la succession de Jane Marrel (1863-1944), et a probablement appartenu à son époux, Henri Marrel (1859-1934). La VOISIN C3C était la voiture personnelle d'Yvonne Marrel (1886-1970), fille d'Henri Marrel. La VOISIN C11 dite " valse bleue " de 1929 était la voiture de François Marrel (1896-1968), le fils d'Henri. C'est aussi le cas de la limousine VOISIN C16 acquise par François Marrel en 1932, conduite par son chauffeur personnel, monsieur Fleury Chomienne, tout comme l'HISPANO SUIZA H6B de 1930 appelée " Diane ", et dont les carrosseries ont été conçues spécialement pour la famille.
Toutes les carrosseries ont été commandées à Lyon auprès de sociétés clientes que la société Marrel approvisionnait en tôle d'acier. En 1934, il y avait plus de 11 Voisin chez les Marrel. C'étaient les voitures préférées de la famille, qui a possédé au moins 6 quatre litres, deux 2,3 litres, deux 3 litres et une 6 litres. La PANHARD LEVASSOR X77 de 1936, de série, était quant à elle la voiture de Mme Massimi mère.
Leur dispersion devrait maintenant profiter à d'autres amateurs, qui sauront, tout comme Jacques Antoine Massimi, veiller sur elles.



Listed as a historic monument:
This lot was listed as a historic monument by the Architecture and Heritage department of the French Ministry of Culture in a decree dated 27 November 2008, "in view of the fact that the conservation of the designated movable objects is of public interest from a historical and technical point of view". The attention of prospective purchasers is drawn to the fact that lot cannot be taken out of France.


Unregistered
Chassis n° 99869
Engine n° 99869

- Rare coach version
- In a superb state of origin
- A family car
- No reserve

Launched in 1936, the Dynamic broke away from traditional design, specific to the brand. A very distinctive car thanks to its aerodynamic design, its "panoramic" windows, its central positioned steering wheel and its mechanicals without valve, the Dynamic was indeed unique.
The car on offer is a rare 16hp coach version. It was the personal car of Mrs Massimi after she bought it in the 1950's. Never restored, it is in an exceptional state of origin, with its elegant two-tone green livery with a superb patina. The interior, with its beautiful art-deco style dashboard, is draped in beige cloth, and is just as well preserved. The engine was restarted a few years ago but will need to undergo a complete overhaul before driving on the road. Aside from the slightly damaged left headlight grille, the car is complete with all the specific accessories that make this car so charming. Already rare when it came out of the factory, this coach version is in an exceptionally original state, and is therefore an extremely unique opportunity.


The six MARREL brothers, Jean-Baptiste, Jean-Marie, Antoine, François, Etienne and Charles, master blacksmiths from Saint Martin La Plaine, constitute one of the great families of French industry of the second half of the 19th and early 20th centuries. The factory, located in the industrial valley of the Gier, were initially dedicated to the manufacture of armour and cannons, and have one of the first quenching towers that reflects the high technical quality of their steel products. In 1855, they set up a unit at La Capelette in Marseille to develop their naval business, then a factory in Saint Petersburg, Russia. Specialized in heavy mechanical construction, in armour plates for ships, and the manufacture of shells and guns, these master forgers quickly built a real empire, rivaling the great German industries. Their factories supplied the emerging fleets of Brazil, Austria, Italy, Denmark, Egypt, Turkey and Greece. Their 25-ton power hammer is the biggest of its time, and the large chimney of their second factory, the Etaings à Rive de Gier factory, built in 1867, was for a long time one of the highest in Europe.
Mirroring the Schneider family, the Marrel dynasty of industrialists developed a social policy, and in 1898 financed an entire hospital, designed by Lyon-based Vernon. A sign of the Marrel's power, the prime minister Waldeck - Rousseau and his Minister of Commerce and Industry Millerand attended the laying of the foundation stone in 1902.

The six brothers will build no less than five castles in the valley, including that of Mouillon à Rive de Gier, one of the few remaining town castles with a park, which housed the collection of cars used by one of the family's branches, which Jacques Antoine Massimi, the heir, was still taking great care of until his death in 2016. The 1924 VOISIN C11 sedan was part of Jane Marrel's estate (1863-1944), and probably belonged to her husband, Henri Marrel (1859-1934). The VOISIN C3C was the personal car of Yvonne Marrel (1886-1970), daughter of Henri Marrel. The 1929 VOISIN C11, known as the "blue waltz", was the car of François Marrel (1896-1968), Henri's son. This is also the case for the VOISIN C16 limousine acquired by François Marrel in 1932, driven by his personal driver, Mr Fleury Chomienne, as well as the 1930 HISPANO SUIZA H6B called "Diane", and whose bodyworks were designed especially for the family.
All the bodyworks were ordered in Lyon at client companies that Marret delivered with sheet steel. In 1934, there were more than 11 Voisins in the Marrel family. These were the family's favourite cars, which owned at least 6 four litres, two 2.3 litres, two 3 litres and one 6 litre. The 1936 PANHARD LEVASSOR X77, standard, was Mrs. Massimi's mother's car.
Their dispersion should now benefit other amateurs, who will know how to look after them, as Jacques Antoine Massimo so devotedly did.

Photos © Geoffray Chantelot

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Administrateur des ventes
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