Châssis n° CB-03-52
Moteur n° 100B2/4242
- Voiture ayant propulsé Mike Hawthorn dans la cour des grands
- Histoire en course impressionnant
- Palmarès brillant
- Éligible pour les plus belles épreuves historiques
- Ex-Mike Hawthorn
Cette voiture historique a connu les débuts de Mike Hawthorn, mettant en valeur les talents de pilote qui lui vaudront par la suite une carrière couronnée de succès. Mais n'allons pas trop vite : en 1951, convaincu des qualités de son fils derrière un volant, le père de Mike Hawthorn, Leslie, décide de tout faire pour l'aider dans à progresser dans le domaine de la course automobile. Mais comme le gabarit du pilote britannique lui barre la route des Formule Junior 500 sur lesquelles les pilotes anglais font généralement leurs premières armes, Leslie et Mike se tournent directement vers la F2. Après des essais peu concluants au volant d'une HWM puis d'une Connaught, les deux hommes apprennent les projets de Charles et John Cooper. Le fait que le Championnat du Monde 1952 et 1953 soit réservé aux F2 de 2 litres donne l'occasion au petit constructeur de machines de Formule Junior de s'y lancer. En utilisant le six-cylindres Bristol, dérivé du brillant moteur BMW d'avant-guerre et développant 120 ch en version compétition, ils décident de produire trois exemplaires d'une monoplace à moteur avant de leur crû. Constitué de caissons en tôle et de structures tubulaires, le châssis repose sur une suspension simple et efficace. C'est l'écurie de Jimmy Richmond qui doit faire courir les trois voitures.
Sur ces entrefaites, Bob Chase, excentrique ami de Leslie Hawthorn, décide d'acquérir une des Cooper-Bristol pour la confier à Mike. Cooper accepte de produire un quatrième exemplaire, si bien que le magazine Autosport annonce le 21 mars 1952, "Mike Hawthorn va disputer cette saison au volant d'une Cooper-Bristol." Pour bien préparer les choses, Leslie Hawthorn constitue une équipe de mécaniciens avec Hugh Sewell, Joe Bickell et Brit Pearce. La voiture étant prête in extremis avant le week-end de Goodwood qui ouvre la saison 1952, l'équipe n'a même pas le temps de la peindre. Ce qui n'empêche pas Mike Hawthorn de créer la surprise en signant le deuxième temps aux essais derrière une redoutable Ferrari Thin Wall Special. Les trois courses auxquelles Mike prend ensuite part se soldent par deux victoires (dont une devant Fangio à bord d'une autre Cooper-Bristol) et une deuxième place derrière Gonzales au volant de la Ferrari.
Le week-end suivant, Mike confirme sa performance en remportant deux victoires et, au mois de mai à Silverstone, il termine son éliminatoire devant Jean Behra mais abandonne lors de la finale sur problèmes de boîte de vitesse. A Boreham, il gagne à nouveau et termine deuxième lors de l'Ulster Trophy, à Dunrod. Quinze jours plus tard, il fait sa première apparition sur le continent et termine quatrième pour le Grand Prix de Belgique, à Spa-Francorchamps. Il participe avec une Cooper-Bristol d'emprunt au Grand Prix de France, à Reims, qu'il termine septième et récupère sa voiture à Silverstone où il signe une belle troisième place derrière les très rapides Ferrari d'Ascari et Taruffi. A Zandvoort, lors du Grand Prix de Hollande, il se retrouve en première ligne à côté des Ferrari d'Ascari et Farina, ce qui impressionne l'équipe italienne. Ainsi, lors du Grand Prix de Monza, remporté par Ascari, Mike Hawthorn est convié chez Ferrari pour un essai officiel. Quelques temps plus tard, il reçoit une proposition d'engagement de la part de Nello Ugolini, directeur de la Scuderia Ferrari. Ainsi, cette modeste monoplace Cooper-Bristol est celle qui a propulsé Mike Hawthorn au plus au niveau de la course automobile et lui a ouvert les portes des plus grandes écuries, jusqu'à son titre de Champion du Monde 1958.
Mais les tribulations de la fameuse Cooper ne sont pas terminées. Prêtée à Duncan Hamilton, elle connaît alors une grave casse moteur. N'apparaissant pas compétitive pour la saison suivante, son propriétaire décide de la transformer en biplace sport. A partir du châssis d'origine, elle reçoit une carrosserie dessinée par Bernie Rogers et construite par Wakefiled & Son, posée sur des traverses supplémentaires. L'ensemble est équipé d'un moteur Bristol type 100B2, n°4242, identique au précédent et développant près de 140 ch, ce qui permet à cette voiture légère et bien profilée d'atteindre 220 km/h. Ainsi, l'ancienne Cooper de Mike Hawthorn démarre alors une deuxième carrière entre les mains d'Alan Brown et aux couleurs de "L'Equipe Anglaise". Immatriculée HPN 665, cette voiture bien née remporte un premier succès aux 9 Heures de Goodwood où elle signe la deuxième place. Elle se distingue à nouveau à Silverstone (victoire de catégorie) et, en 1954, au British Empire Trophy, à Oulton Park (victoire) et à Zandvoort (victoire de catégorie). Après Alan Brown, la voiture passe entre les mains de Tony Everard et reçoit un moteur Aston Martin 2,6 litres, dont elle porte encore les traces de montage. Elle participe alors à de nombreuses courses de côte, sprints et courses sur circuit avant de passer entre les mains d'Austin Nurse, puis M. Taylor et Betty Haig. A cette époque, la voiture comporte à nouveau un moteur Bristol et lorsque Betty confie cette Cooper historique à Charles et John Cooper, ils confirment qu'il s'agit bien du châssis de la voiture de Mike Hawthorn. Elle est ensuite cédée à Ken Yates, puis à John R. Brown en 1964/1965, avant qu'Alan Brown n'en fasse à nouveau l'acquisition. De 1987 à 1989, Jeremie Agace est son dixième propriétaire, suivi de D. R Jamieson qui l'a revend en 1989.
Pour cette Cooper-Bristol peu banale, c'est alors une troisième carrière qui s'ouvre, avec les meetings historiques. Entre les mains d'amateurs éclairés comme Jean-François Bentz, Francis Trichet, D. Jamieson et Gregor Fisken, elle prend part à de très nombreuses épreuves, tant sur circuit que sur route, comme les Mille Miglia. Éligible pour de très nombreuses courses, elle constitue à la fois une voiture compétitive en épreuves historiques, et l'inestimable témoin de la montée en puissance d'un des plus brillants champions des années 1950. Ses deux carrières montrent sa polyvalence et traduisent l'état d'esprit qui régnait dans les années 1950, où la passion permettait de relancer une automobile une fois la saison terminée.
Palmarès Cooper-Bristol Mk1 - châssis CB-03-52 - monoplace
1952
Goodwood Easter meeting Lavant Cup victoire (Hawthorn)
Goodwood Chichester Cup victoire
Goodwood Richmond trophy deuxième
Ibsley Formule 2 victoire
Ibsley Formule libre victoire
Boreham Formule libre victoire
Chaterhall Witsun meeting Formule libre victoire
Goodwood Sussex Trophy victoire
Boreham Daily Express Trophy deuxième
Spa GP de Belgique (classement gl) quatrième
Silverstone GP d'Angleterre (classement gl) troisième
Boreham F1 & F2 (catégorie) victoire
Zandvoort GP des Pays-Bas (classement gl) quatrième
Palmarès Cooper-Bristol Mk1 - châssis CB-03-52 - biplace
1953
Goodwood Nine hours race (catégorie) deuxième
Silverstone Meeting du GP d'Angleterre (catégorie) victoire
1954
Oulton Park British Empire GP (classement gl) victoire
Zandvoort Meeting du GP de Hollande (catégorie) victoire
Spa Meeting du GP de Belgique (catégorie) deuxième
Chassis n° CB-03-52
Engine n° 100B2/4242
- Car that propelled Mike Hawthorn into the big league
- Impressive racing history
- Outstanding results
- Eligible for the best historic events
- Ex-Mike Hawthorn
This historic car witnessed Mike Hawthorn's early days, and highlighted the talents of a driver who would go on to have an immensely successful career. But let's not race ahead: in 1951, convinced of his son's ability behind the wheel, Mike Hawthorn's father, Leslie, decided to do what he could to further his progress in motor racing. However, the British driver's size prevented him from taking part in Formula 500, the series that most English drivers cut their teeth on, so Leslie and Mike turned straight to F2. Following inconclusive testing in an HWM and then a Connaught, the two men became aware of the projects of Charles and John Cooper. The World Championship was restricted to 2-litre F2 cars in 1952 and 1953 and this gave small-scale constructors a chance to take part. Using the six-cylinder Bristol engine, derived from the brilliant pre-war BMW engine, developing 120 bhp in its competition version, the Coopers built three examples of their own front-engined single seater. A box construction with a tubular structure, the chassis rested on a basic and efficient suspension. It was Jimmy Richmond 's team which was running the three cars.
Meanwhile, Bob Chase, the eccentric friend of Leslie Hawthorn, decided to buy one of the Cooper-Bristols for Mike to drive. The Coopers agreed to build a fourth example and the magazine Autosport reported on 21 March 1952 that: "Mike Hawthorn will compete this season in a Cooper-Bristol." In preparation, Leslie Hawthorn assembled a team of mechanics with Hugh Sewell, Joe Bickell and Brit Pearce. The car was completed just before the Goodwood weekend that opened the 1952 season, without enough time for the team to even paint it. This didn't prevent Mike Hawthorn from causing a stir by recording the second quickest time in practice behind a formidable Ferrari Thinwall Special. The three races that Hawthorn subsequently took part in resulted in two victories (finishing one in front of Fangio driving another Cooper-Bristol) and a second place behind Gonzales driving a Ferrari.
The following weekend, Hawthorn repeated the performance, winning two races. At Silverstone in May, he finished the heat ahead of Jean Behra but retired during the final race with gearbox problems. At Boreham, he won again and finished second in the Ulster Trophy at Dunrod. Two weeks later, he made his first appearance on the continent and finished fourth in the Belgium Grand Prix at Spa-Francorchamps. He took part in a borrowed Cooper-Bristol in the French Grand-Prix at Reims, finishing seventh and, back in his own car at Silverstone, he finished third behind the super-quick Ferrari of Ascari and Taruffi. At Zandvoort for the Dutch Grand Prix, he found himself on the front-line alongside the Ferrari of Ascari and Farina, which made a big impression on the Italian team. And at the Monza Grand Prix, won by Ascari, Mike Hawthorn was invited to test with Ferrari. Shortly afterwards he received an offer to join the team from Nello Ugolini, director of Scuderia Ferrari. And so, this modest Cooper-Bristol single-seater was the car that propelled Mike Hawthorn into top-level motor-racing, opening the door for him to join the biggest teams, and from there to become World Champion in 1958.
However, the adventures of the famous Cooper were far from over. Lent to Duncan Hamilton, it suffered a serious engine failure. As it was not competitive for the following season, the owner decided to transform it into a two-seater sports car. Using the original chassis, it was given a body designed by Bernie Rogers and built by Wakefield & Son, placed on additional chassis parts. It was fitted with a Bristol engine, type 100B2, n°4242, identical to the earlier one, and producing almost 140 bhp, which allowed the light, streamlined car to reach speeds of up to 220 km/h. And so, Mike Hawthorn's former Cooper began a second career in the hands of Alan Brown, in the colours of his "Equipe Anglaise". Registered HPN 665, this well-bred car had its first success in the 9-Hour race at Goodwood where it finished second. It distinguished itself again at Silverstone (class win), and in 1954, in the British Empire Trophy at Oulton Park (win) and at Zandvoort (class win). According to Alan Brown, the car then passed into the hands of Tony Everard and was fitted with a 2.6-litre Aston Martin engine, and it still bears signs of the engine mounting. It took part in numerous hill-climbs, sprints and circuit races before passing into the hands of Austin Nurse, then Mr Taylor and Betty Haig. At this time, the car had a Bristol engine once again and when Betty Haig showed this historic Cooper to Charles and John Cooper, they confirmed that it was the Mike Hawthorn chassis. It was subsequently sold to Ken Yates, then John R. Brown in 1964/5 before Alan Brown bought it back. Between 1987 and 1989, Jeremy Agace became the car's tenth owner, followed by D.R. Jamieson who bought it in 1989.
A third career began for this extraordinary Cooper-Bristol, taking part in historic meetings. In the hands of well-known enthusiasts such as Jean-François Bentz, Francis Trichet, D. Jamieson and Gregor Fisken, it has taken part in a large number of events, on the road and the track, including the Mille Miglia. Eligible for numerous race series, this is the car, proven to be competitive in historic racing, that played an important part in the rise of one of the most outstanding champions of the 1950s. Two careers have proven the versatility of a car that reflects the spirit of the 1950s, when passion enabled a car to begin again, once the season had finished.
Results Cooper-Bristol Mk1 - chassis CB-03-52 - single-seater
1952
Goodwood Easter meeting Lavant Cup first (Hawthorn)
Goodwood Chichester Cup first
Goodwood Richmond trophy second
Ibsley Formula 2 second
Ibsley Formule libre first
Boreham Formule libre first
Chaterhall Whitsun meeting Formule libre first
Goodwood Sussex Trophy first
Boreham Daily Express Trophy second
Spa Belgian GP (overall) fourth
Silverstone British GP (overall) third
Boreham F1 & F2 (class) first
Zandvoort Dutch GP (overall) fourth
Results Cooper-Bristol Mk1 - chassis CB-03-52 - two-seater
1953
Goodwood Nine hours race (class) second
Silverstone British GP Meeting (class) first
1954
Oulton Park British Empire GP (overall) first
Zandvoort Dutch GP (class) first
Spa Belgian GP (class) second