Carte grise française collection
Châssis n° 14TH959 - 268
Moteur n° 959268
- Sans réserve
- Ligne élégante
- Rare en Europe
- Prestige, puissance, confort
- Qualité de fabrication et robustesse
Avec Cadillac, Packard représentait dans les années 1920 et 1930 le très haut de gamme américain. Adoptées par les stars, les hommes politiques, les dandys aisés et les gangsters de haut rang, les voitures de ce constructeur se distinguaient par une finition soignée et une mécanique puissante, sans ostentation inutile. La marque portait le nom de son créateur, James Ward Packard, et ses ateliers étaient au début situés à Warren, dans l'Ohio. James Packard avait toutefois cédé son entreprise en 1901 à Henry B. Joy qui, basé à Detroit, avait décidé de transférer les usines dans cette ville qui allait devenir celle de l'automobile. Dès le départ, les voitures de la marque se sont distinguées par leur qualité et leurs performances. Par exemple, un modèle 12 cylindres, présenté dès 1915, a rencontré un tel succès qu'il a dépassé 15 000 exemplaires vendus. Ce ne sera pas le premier puisque l'on retrouvera un V12 au tout début des années 1930.
La Super Eight dont il est question ici partage le même châssis que la version 12 cylindres, avec un huit-cylindres 6,3 litres qui développe 145 ch ; une puissance qui peut paraître modeste à nos yeux actuels, mais qui n'était alors l'apanage que de quelques voitures de grand luxe.
En été 1986, André Lecoq est aux États-Unis avec des amis pour assister aux nombreuses ventes aux enchères organisées à cette période. Lors de l'une de ces ventes, son regard se porte sur un splendide cabriolet avec spider et trappes pour clubs de golf. Il reste sous le charme de son style très élancé, sobre et élégant. L'association des grands galbes, des angles vifs et des lignes droites, ainsi que la continuité des formes du capot dans celles du radiateur, tout cela constitue un style marqué par la discrétion propre aux Packard. Signe particulier : le radiateur, dont l'entourage est peint, ne porte aucun insigne, le patronyme ne figurant que sur les enjoliveurs de roues et un petit écusson situé au bas de la grille de radiateur en tuyaux d'orgue.
André Lecoq se porte donc acquéreur de ce beau cabriolet et l'amène à son atelier de Saint-Ouen. La peinture noire, trop craquelée, ne pouvant être conservée, une laque très profonde, de même couleur, est refaite avec des filets crème. La sellerie de cuir noir présente une belle patine et peut être préservée, mais la moquette et la capote sont remplacées. La mécanique ne réclame qu'une simple révision : la culasse est déposée pour contrôle (moteur toujours bruyant) et certains éléments du compartiment moteur sont repeints.
L'habitacle ne comporte que deux places mais la voiture comporte un siège arrière dit "de belle-mère" permettant de transporter deux autres passagers. Une fois pliée, la capote s'escamote complètement derrière les sièges, ce qui permet de préserver l'élégance de la ligne. A l'intérieur, les garnitures bois apportent leur touche de luxe, alors que le tableau de bord comporte, au centre, un poste de radio intégré, équipement plutôt rare à l'époque.
André Lecoq appréciait beaucoup la conduite de ce très beau cabriolet, qu'il a utilisé à de nombreuses reprises. Il a été régulièrement entretenu et se trouve en bon état de présentation (28.057miles au compteur).
Avec son huit-cylindres en ligne souple et puissant, son confort et son raffinement, cette voiture permet de se déplacer dans une parfaite quiétude, les yeux voyant défiler le paysage au bout du long capot à la découpe élégante. Un véritable voyage dans le temps…
French title (collectors)
Chassis n° 14TH959 - 268
Engine n° 959268
- No reserve
- Elegant styling
- Rare in Europe
- Prestige, power, comfort
- High quality build and robustness
Alongside Cadillac, Packard represented the top of the range in the US during the 1920s and 1930s. Adopted by the stars, politicians, the well-to-do and serious gangsters, this make of car was exceptional for its level of finish and powerful engine, presented without needless ostentation. The marque bore the name of its creator, James Ward Packard, whose workshops were originally in Warren, Ohio. However, in 1901 Packard sold his business to Henry B. Joy who was based in Detroit and moved the factory to the city which would become a centre for the automobile industry. From the start, the cars of the Packard marque distinguished themselves by their quality and performance. For example, a 12-cylinder model, presented in 1915, met with such success that more than 15,000 examples sold. It would not be the only one, as a V12 appeared again at the start of the 1930s.
The Super Eight, the example on offer, shared the same chassis as the 12-cylinder version, with a 6.3-litre eight-cylinder engine producing 145 bhp ; a level of power that may seem modest today, but was a privilege only available to a few luxury cars at that time.
In the summer of 1986, André Lecoq was in the US with friends, attending the numerous auctions that had been organised. At one of these sales, he came across a splendid cabriolet with room for golf clubs. He was enthralled by its slender profile that was elegant and restrained. The generous curves, sharp angles and straight lines worked together and the continuity of form from the bonnet to the radiator grille all marked the discreet styling Packard was known for. One distinguishing feature: the radiator with painted surround bore no sign of the marque, and the name only appeared on the hub caps and a small sign at the bottom of the radiator grille. André Lecoq became the owner of this handsome cabriolet and had the car transported to his workshop in Saint-Ouen. The black paintwork, with too much cracking, couldn't be conserved and it was given a deep lacquer with cream highlights. The black leather upholstery with charming patina was kept, but the carpet and hood were replaced. Mechanically it required a simple service: the cylinder head was removed for inspection (a loud engine), and certain parts of the engine compartment were repainted. The passenger compartment with two seats also had a seat in the back known as the " mother-in-law " allowing room for two more passengers. Once folded back, the hood retracted completely behind the seats, retaining the elegant styling. Inside, the wood trim added a touch of luxury and the dashboard featured an integrated radio in the centre, which is rather rare for the period.
André Lecoq greatly appreciated the driving qualities of this superb cabriolet that he used for numerous journeys. The car has been regularly maintained and is presented in good condition, (28,057 miles on the odometer).
With its powerful and versatile in-line eight-cylinder engine, combined with comfort and sophistication, this car provides a perfect, peaceful drive, allowing the eyes to follow the landscape passing by at the end of the elegantly styled bonnet. A real journey back in time...
Copyright photographiques: Serge Cordey