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Collection André Lecoq - no reserve
1935 SS ONE TOURER Collection André Lecoq - no reserve
Estimation :
80 000 € - 120 000 €
Vendu:
186 515 €

Détails du lot


Carte grise française collection
Châssis n° 248687
Moteur n° 248687

- Sans réserve
- Particulièrement rare sur le sol français
- Restauration de haut niveau
- Sportive, élégante, séduisante
- Ancêtre des Jaguar

Comme on le sait, les automobiles de William Lyons portaient l'appellation SS avant de s'appeler Jaguar. Mais la signification précise de ces deux lettres reste sujet à controverse : "Super Swallow" pour certains, "Swallow Sidecars" pour d'autres, quand ce n'est pas "Standard Swallow". Ces appellations permettent de rappeler les origines du constructeur, qui est la production d'élégants paniers de side-cars profilés en aluminium, sous la marque "Swallow Sidecars & Coachbuilding Co", Lyons étant un motocycliste averti. Il va passer à l'automobile en adaptant une jolie carrosserie galbée sur les Austin Seven, puis va franchir le pas en produisant sa propre voiture : au Salon de Londres 1931 sont dévoilées les SS One et SS Two, la seconde étant paradoxalement une version plus petite de la première. Celle-ci, avec son long capot et sa forme élancée, laisse supposer des performances prometteuses, mais son six-cylindres 2 litres Standard brille plus par sa robustesse que par ses performances. William Lyons y remédie rapidement et propose en 1933 une version 2,5 litres à distribution latérale mais culasse en aluminium, puis 2,6 litres : la SS One a enfin le moteur qu'elle mérite. La progression va se poursuivre avec la SS 90 et surtout la SS 100, premières à porter un nom correspondant à leur vitesse de pointe, 100 mph, soit 160 km/h, grâce à une mécanique à soupapes en tête. Et, en 1935, apparaît pour la première fois l'appellation Jaguar comme model, dont les premières voitures montrent déjà l'originalité esthétique et la sportivité qui vont caractériser le constructeur.

C'est en visitant Rétromobile 2003 qu'André Lecoq a remarqué cette SS One sur le stand d'un marchand : il a été immédiatement séduit par l'élégance sportive de son style typiquement britannique, et par l'excellence de sa restauration (qui représente 3 000 heures de travail), réalisée en Hollande. Peinture et chrome de qualité, sellerie à la remarquable finition, et mécanique soignée jusque dans le moindre détail : son ancien atelier n'aurait pas fait mieux.
Il s'est cependant peu servi de cette voiture mais, à chaque fois, affirmait y avoir pris beaucoup de plaisir. Il est en effet difficile de résister à son charme anglo-saxon, mélange de chic et de sport : portes échancrées, planche de bord à deux bosses symétriques, grand volant à branches chromées, pare-brise rabattable, élégants instruments, sellerie en cuir rouge confortable et finition soignée, tout contribue à emmener les occupants (qui peuvent être quatre) dans l'atmosphère d'une autre époque. Elle affiche 89.742miles au compteur et le moteur six-cylindres à deux carburateurs SU est suffisamment puissant pour permettre à cette automobile de s'insérer dans le flux de circulation moderne, d'autant plus qu'un ventilateur électrique additionnel a été installé en prévision d'éventuels encombrements.
A l'extérieur, avec sa calandre en léger coupe-vent prolongée d'un long capot, ses projecteurs "Bi-Flex" complétés de phares antibrouillard et de deux avertisseurs, ses roues fil de la couleur de la caisse, cette voiture offre une personnalité sportive qui n'est pas dénuée d'élégance. Visiblement, William Lyons était déjà préoccupé par l'esthétique de ses créations et, en cela, la SS One porte en elle le germe de toutes les futures Jaguar. Rare en soi, la SS One l'est encore plus sur le sol français : une opportunité qui ne se présente pas souvent.



French title (collectors)
Chassis n° 248687
Engine n° 248687

- No reserve
- Particularly rare in France
- Top-level restoration
- Sporty, elegant, appealing
- Forerunner of the Jaguar

It is common knowledge that William Lyons' motorcars carried the name SS before this was changed to Jaguar. However, the precise meaning of the two letters remains a controversial topic. It was " Super Swallow " for some, " Swallow Sidecars " for others, or perhaps " Standard Swallow ". These names remind us of the manufacturer's origins, as "Swallow Sidecars & Coachbuilding Co", producing elegant sidecars crafted in aluminium, and the fact that Lyons was an avid motorcyclist. He eventually turned his attention to motorcars, fitting a pretty, curvaceous body onto the Austin Seven, before taking the plunge and building his own car. At the London Motor Show in 1931 he unveiled the SS One and SS Two, the second paradoxically being a smaller version of the first. The latter, with its long bonnet and slender shape showed promise, but its six-cylinder 2-litre Standard engine impressed more for its robustness than its performance. William Lyons soon put that right and in 1933 offered a 2.5-litre side-valve version with aluminium cylinder head, later 2.6-litres. The SS One finally had the engine it deserved. Developments continued with the SS90 and then the SS100 with overhead valves, carrying a name corresponding to its top speed of 100 mph. The name Jaguar appeared for the first time in 1935, with the first cars already showing a certain sporting and aesthetic originality that would become a characteristic of the manufacturer.
It was during a visit to Rétromobile in 2003 that André Lecoq came across this SS One on a dealer's stand. He was immediately attracted to its sporty sophistication and typically British style, and also impressed by the quality of the Dutch restoration (3,000 hours of work). It displayed a high standard of chrome and paintwork and upholstery finishing, and the mechanical elements had been attended to in finest detail. His own workshop couldn't have done better.
Although he didn't use the car a great deal, he claimed to enjoy it enormously when he did. It is hard to resist its Anglo-Saxon charm, a mixture of chic and sportiness, with low-cut doors, dashboard with two symmetrical curves, large chrome-spoked steering wheel, fold-down windscreen, elegant instruments, comfortable red leather upholstery and a high level of finishing. The car can carry four passengers comfortably, evoking a time gone by. It shows 89,742 miles on the odometer and the six-cylinder engine with SU twin-carburettors is powerful enough to make driving in modern traffic feasible, particularly with the addition of an extra electric fan in case of possible congestion.
The exterior, with the slightly streamlined radiator grille extending the long bonnet, " Bi-Flex " headlights, fog lamps, two horns and wire wheels the same colour as the body, this car has a sporting character that is not short on style. It is clear that William Lyons was already preoccupied with the aesthetics of his creations, and as such, the SS One carries the germ of all future Jaguars. The SS One is rare, especially in France, making this an opportunity that rarely arises.



Copyright photographiques: Serge Cordey
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