Au sud de l'estuaire de la Loire, les Salines de Millac vues du ciel, évoquent un aéroport, un tarmac, une piste d'amerrissage pour l'Océan Atlantique. Aux portes de Bourgneuf-en-Retz, Nathalie Lechat et Emmanuel Violleau marient l'eau et le soleil en un feu froid : le sel, comme l'a poétiquement défini Bruno Quenioux. Cette Saline de Millac ils l'ont (ré) inventée, exhumée des friches, prise aux salicornes, réconciliée avec l'Océan.
Des sels de cru à la même enseigne qu'un vin. Le gros sel gris récolté au creux de l'argile se plait à rêver d'une belle betterave en croûte de sel. La fleur de sel issue de cette première cristallisation et cueillie délicatement à la surface des œillets* épousera d'une virginité de cristal, quelques radis embeurrés. Plus rare, la nacre de sel, subtile cristallogenèse obtenue par un vent d'Ouest qui mareye, tiendra la promesse, d'un croustillant à fleur de côte de bœuf.
Vendu au profit de la Croix Rouge
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