Carte grise française
Châssis n° 00EA0039
- Sans réserve
- Carte grise normale
- Historique limpide
- Technologie novatrice
- Voiture personnelle d'Henri Heuliez depuis l'origine
Dans les années soixante, le bureau d'étude Citroën planche sur les applications automobiles du brevet de moteur à piston rotatif développé par l'ingénieur Wankel. Une association destinée à développer cette technologie est mise en place entre Citroën et la marque allemande NSU à travers une société commune dénommée Comotor. Les premiers essais sont réalisés au milieu de la décennie et débouchent sur l'installation en série d'un moteur monorotor dans le spyder NSU-Wankel. Les premiers résultats donnant satisfaction, Citroën décide à son tour d'effectuer des essais de fiabilité avec une pré-série de véhicules. Pour des raisons d'économies de fabrication, il convient d'utiliser une base existante. De son côté, le chef du service de communication, Jacques Wolgensinger, suggère au patron de Citroën, Pierre Bercot, de profiter de cette série d'essais pour en faire une opération de communication, et de confier les voitures de pré-série à des clients privilégiés et sélectionnés. Il convient dès lors de créer une carrosserie et un modèle qui se distingue des modèles présents dans la gamme. C'est ainsi que naît la Citroën M35, basée sur un châssis d'AMI 8 renforcé, doté de la suspension hydropneumatique de la DS, et d'une carrosserie de coupé deux portes dont le dessin est inspiré de celui de l'AMI 8. L'emboutissage et l'assemblage sont confiés à la carrosserie Heuliez.
Toutes les M35 étaient livrées dans le même coloris gris métallisé, avec une finition intérieure en simili noir. L'équipement de conduite et de confort était digne de celui de la DS, afin de satisfaire les clients privilégiés, qui déboursaient pour ce coupé expérimental, le prix équivalent au haut de gamme de la marque. Il était prévu d'assembler 500 exemplaires de M35 mais il n'en sera finalement réalisé que 267, confiés à des clients triés sur le volet qui seront suivis et assistés par le réseau. Le contrat avec Citroën prévoyait que les M35 étaient rachetées en fin de vie par la marque à leur propriétaire essayeur afin d'être étudiées et de finaliser l'étude du moteur Wankel. Les voitures ainsi rachetées furent stockées un temps au centre d'essais de la Ferté Vidame avant d'être finalement détruites.
Puissant et performant, le moteur monorotor de la M35 permet à cette dernière d'afficher une puissance de 49ch DIN à 5500 tr/mn, avec une boîte 4 vitesses, pour une vitesse de pointe de 144 km/h, le tout avec des reprises étonnantes et un confort haut de gamme. Quelques exemplaires non restitués par les acquéreurs survécurent au massacre, dont celui-ci, voiture personnelle d'Henri Heuliez, qui l'avait fait peindre en bleu métallisé, sa couleur fétiche. On estime qu'il reste de nos jours moins de 50 exemplaires de M35 sauvegardés. Le véhicule proposé affiche 87 059 km au compteur. Du point de vu cosmétique, il est en bon état d'usage et dispose de sa carte grise normale. Voici donc une opportunité rarissime de vous porter acquéreur d'un prototype roulant dont l'ancien et unique propriétaire fut un acteur majeur de l'histoire de l'automobile française.
French title
Chassis n° 00EA0039
- No reserve
- Standard French title
- Full history
- Innovative technology
- The personal car of Henri Heuliez from new
During the 1960s, the research department at Citroën worked on licences for cars with a rotary engine developed and patented by the engineer Wankel. A joint venture between Citroën and the German marque NSU was set up under the name Comotor to develop this technology. The first trials took place in the mid-1960s and led to use of a single rotor engine in the production of the NSU-Wankel Spider. Satisfied with these results, Citroën undertook their own reliability trials on a pre-series run. To keep manufacturing costs down, it made sense to use an existing base. Jacques Wolgensinger, in charge of Public Relations, suggested to the head of Citroën, Pierre Bercot, that these trials become part of a marketing campaign, by giving the pre-series vehicles to select VIP clients. It was therefore necessary to create a new model, with a body that distinguished itself from other cars in the range. And thus the Citroën M35 was born, based on the reinforced chassis of an AMI 8, with hydropneumatic suspension from the DS, and featuring a two-door coupé body inspired by the AMI 8. Panel building and assembly was entrusted to Heuliez.
All the M35s were liveried in the same metallic grey, with black imitation leather interior. The level of equipment and comfort was on a par with that of the DS, to satisy the VIP clientele who would have to pay top-of-the-range price for this experimental coupé. Plans were made for 500 examples of the M35 to be built, but just 267 were finished, and handed over to select customers who were treated to a support service from the company. The contract allowed Citroën to buy back the M35s from their 'trial owners' at the end of their life to finalise the study of the Wankel engine. The cars that were bought back were stored for a while at the Ferté Vidame test centre before finally being destroyed.
The powerful, high-performance single rotor engine of the M35 provided 49bhp DIN at 5,500 rpm, and mated to a four-speed gearbox, the top speed was 144 km/h. The car's extraordinary acceleration was achieved with a high level of comfort. A few examples not returned by their owners survived the massacre, including the one offered here, Henri Heuliez' personal car which was repainted in his trademark colour, metallic blue. Of the M35s that were saved, it is thought that less than 50 examples survive today. The vehicle, with 87,059 km on the odometer, is cosmetically presented in good, used condition, and comes with its carte grise normale. What a rare opportunity this is to buy a running prototype whose previous single owner played a major part in the history of the French automobile.