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1967 Bizzarrini 5300 GT berlinette Strada Aluminium
1967 Bizzarrini 5300 GT berlinette Strada Aluminium
Estimation :
320 000 € - 420 000 €
Vendu :
351 451 €

Description complète

Châssis n° A3*0281

- Extrêmement rapide et performante
- Très rare, une des 72 construites en aluminium, éligible en épreuves historiques internationales
- Histoire exceptionnelle, opportunité unique
- Française d'origine, deuxième main

Giotto Bizzarrini a la réputation d'un caractère entier : après avoir mis son talent dans la conception de plusieurs Ferrari dont la fameuse GTO, il prend le large en 1961 avec l'équipe dissidente. Après diverses collaborations l'ayant fait travailler sur l'ASA 1000 ou la Lamborghini 350 GTV, une rencontre avec Renzo Rivolta lui permet de se lancer à nouveau dans la conception d'une voiture à part entière. Les deux hommes souhaitent réaliser un coupé grand tourisme 2+2 performant mais sans souci et se tournent vers un V8 américain, le 5,3 litres de la Chevrolet Corvette. Il en résulte l'Iso Rivolta GT, puissante, confortable et fiable. Forts de cette première expérience, Rivolta et Bizzarrini décident d'aller plus loin et de lancer un coupé deux places : dessiné par Giugiaro chez Bertone, ce sera L'Iso A3/L ("Lusso"), qui va prendre plus simplement le nom d'Iso Grifo, coupé grand tourisme dont la ligne agressive et tendue souligne les performances élevées. Mais Bizzarrini ne saurait freiner sa boulimie créatrice et met au point, parallèlement, une Iso A3/C ("Corsa"). Très basse, elle correspond à ses points de vue techniques et son moteur est installé très en arrière, empiétant sur l'habitacle pour un meilleur profilage et un centre de gravité mieux placé. Il s'agit toujours du V8 Corvette dont la puissance varie de 365 à 400 ch en fonction notamment de son alimentation. L'Iso A3/C Stradale est alors la GT la plus rapide du marché, devant la Ferrari 275 GTB. En 1965 toutefois, Bizzarrini se sépare d'Iso et l'Iso Grifo A3/C devient Bizzarrini GT 5300 Strada. Un autre désaccord l'éloigne de l'atelier Drogo, qui fabrique les carrosseries et a tendance à surfacturer ses prestations. A partir de là, les carrosseries de la 5300 GT vont être réalisées en aluminium par BBM, un petit atelier de Modène et pour certaines en fibre de verre (estimées à une dizaine). Passionné de compétition, Bizzarrini va engager sa voiture dans plusieurs épreuves internationales, dont les 24 Heures du Mans. Pierre Noblet fait partie des pilotes ayant piloté une A3C dans ces circonstances. Dans une interview de 2009 à "Classic & Sportscar", il indique : "La Bizzarrini était une voiture très sure, qui avait une tenue de route exceptionnelle permettant de passer très vite dans les grandes courbes. Avec elle, je me sentais beaucoup plus serein dans la courbe Dunlop qu'avec la Ferrari GTO. (...) Giotto Bizzarrini était passionné de compétition, tout comme Enzo Ferrari. Il était très doué comme ingénieur, mais c'était un rêveur qui vivait dans son monde." Ses voitures, brillantes mais insuffisamment préparées, n'ont pu remporter à l'époque le palmarès qu'elles méritaient. Il reste néanmoins une voiture aussi impressionnante par sa forme que par ses performances hors du commun, dont la production s'est limitée à 115 exemplaires (Grifo 5300 GT, 5300 GT Strada et GT America 5300).

Cette Bizzarrini a été vendue neuve en France et immatriculée le 20 novembre 1967. Comme nous l'apprend la copie de la première carte grise, elle est livrée à Aix-en-Provence, à René Maucort qui dirige une usine de calissons. Il est plus que probable que l'achat se soit effectué par le biais du garage "Mondial Auto" de Régis Fraissinet, coureur à ses heures (18e au Mans 1964 sur AC Cobra) et avec qui Maucort était ami. La voiture est alors de teinte " azzuro " métal, avec un intérieur en cuir rouge bordeaux. Jean-Claude Bajol la rachète en 1987 et la repeint en rouge " comme les GTO " dit-il, en modifiant l'intérieur en cuir noir. Il roule ensuite régulièrement en 1988, 1989 et 1990. Il s'agit d'une version 5300 GT à carburateur quadruple corps Holley et carrosserie aluminium, qui présente une réelle patine tant extérieure qu'intérieure. Le tableau de bord est complet et le ciel de pavillon, de couleur beige, est usé par endroits. Elle est équipée d'un coupe-circuit et comporte tous ses badges de carrosserie. La voiture fonctionne bien et sera livrée avec sa trousse à outil et une photocopie du livret "Uso et Manutenzione" d'origine. Il s'agit d'une deuxième main d'origine française, ayant eu deux propriétaires amateurs de sport automobile et respectueux de la mécanique : situation rarissime pour une Bizzarrini 5300 GT, voiture considérée comme supérieure à bien des concurrentes de l'époque, y compris celles dotées d'un cheval cabré...
Carte grise française



- High performance and very fast
- Very rare, one of 72 alloy version built, eligible for international historic events
- Exceptional history, unique opportunity
- French origin, two owners from new

Giotto Bizzarrini was known as being a robust character: having applied his talent to the creation of several Ferrari including the famous GTO, he set out on his own in 1961 with a break-away team. After various collaborations which saw him working on the ASA 1000 and the Lamborghini 350 GTV, a meeting with Renzo Rivolta gave him the opportunity to work on the design of a completely new car. Wanting to build a 2+2 GT coupé that offered reliable high performance, the two men looked to the V8 5.3-litre Chevrolet Corvette engine. The result, the Iso Rivolta GT, was powerful, comfortable and reliable. Buoyed by this experience, Rivolta and Bizzarrini decided to take things further and launched a two-seater coupé : designed by Giugiaro of Bertone, this was the Iso A3/L ("Lusso"). It became known simply as the Iso Grifo, the GT coupé whose sleek and aggressive styling emphasised its high performance. Unable to restrain his creative impulses, Bizzarrini developed the Iso A3/C ("Corsa") at the same time. Lower, but technically similar, the engine was moved back which impinged on the cockpit but gave the car a better profile and centre of gravity. It retained the V8 Corvette engine which produced anything from 365 to 400 bhp depending on how it was tuned. The Iso A3/C Stradale was the fastest GT on the market at this time, ahead of the Ferrari 275 GTB. In 1965, Bizzarrini divided the models and the Iso Grifo A3/C became the Bizzarrini GT 5300 Strada. Following a disagreement he distanced himself from the Drogo workshop which had been responsible for the bodywork, but tended to overcharge. The work was subsequently carried out by BBM, a small workshop in Modena, who bodied some twelve 5300GTs in fibreglass and the rest in aluminium. A passionate motorsport enthusiast, Bizzarrini was keen to enter his car in various international races, including the Le Mans 24 Hours. Pierre Noblet was one of the drivers to have raced an A3C at this time. In an interview in 2009 with Classic & Sportscar he said : " The Bizzarrini was a very stable car, with exceptional road-holding which allowed you to take the big corners very fast. I felt much calmer going round the Dunlop curves in this car than in the Ferrari GTO. (...) Giotto Bizzarini was passionate about racing, like Enzo Ferrari. He was a very talented engineer, but lived in a dreamworld. " His cars, brilliant but under-prepared, were unable to achieve the success they deserved. They remain, nevertheless, as impressive for their appearance as for their exceptional performances, and their production was limited to 115 examples (Grifo 5300 GT, 5300 GT Strada and GT America 5300).

This Bizzarrini was sold new in France and registered on 20 November 1967. As the copy of the original carte grise tells us, it was delivered to René Maucort, who ran a Calisson sweet factory in Aix-en-Provence. It is likely that the sale was arranged through the " Mondial Auto " garage belonging to Régis Fraissinet, part-time racing driver (18th at Le Mans in 1964 in an AC Cobra), and a friend of Maucort. At that time it was presented in blue with red leather interior. Jean-Claude Bajol acquired the car in 1987 and re-painted it red, " like the GTOs ", he said. He also changed the leather upholstery to black and drove the car regularly from 1988 to 1990. This is a 5300 GT model with quadruple body Holley carburettor and aluminium body. The interior and exterior display a wonderful patina. The dashboard is complete and the beige roof lining is marked in places. It is fitted with an ignition cut-out and has all correct badges on the bodywork. The car works well and will be delivered with its tool kit and a copy of the original booklet " Uso et Manutenzione ". This car, sold new in France, has had just two owners, both sporting enthusiasts who have maintained the car sympathetically. This is a very rare circumstance for a Bizzarrini 5300 GT, a car considered in period to be better than many of its competitors including those sporting a prancing horse...
French title


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