FACEL VEGA
HK II B - 141 1963
N° de série : type HK II B 141
Moteur : huit cylindres en V à 90°, avant, longitudinal, d'origine Chrysler, bloc et culasse en fonte, vilebrequin tourillonnant sur cinq paliers
Alésage-course : 107,96 mm x 85,72 mm
Cylindrée : 6 286 cm3
Distribution : soupapes en tête actionnées par tiges et culbuteurs depuis un arbre à cames central
Alimentation : un carburateur quadruple corps
Taux de compression : 10 à 1
Puissance maximum : 360 ch à 5 500 tr/min
Boîte de vitesses : automatique Borg Warner à trois rapports + M.A.
Châssis : cadre en tube d'acier de forte section et traverses
Carrosserie : coupé deux portes, quatre places
Suspension avant : roues indépendantes, triangles superposés, ressorts hélicoïdaux, amortisseurs télescopiques, barre anti-roulis
Suspension arrière : essieu rigide, ressorts à lames semi-elliptiques, amortisseurs télescopiques
Empattement : 2 660 mm
Voie avant : 1420 mm
Voie arrière :1 420 mm
Freins : hydrauliques à disques pleins Dunlop
Roues : fils chromés à fixation centrale de 5 x 15
Pneumatiques : 205/70 VR 15
Performances : vitesse maximum 240 km/h
Période de production : 1961/1964
Nombre de voitures construites : 180 exemplaires
La passion de Jean Daninos pour les belles automobiles le poussa à présenter, avec l'aide de Pininfarina, un nouveau modèle de Bentley, sur base de Mk VI : la Cresta. Diffusée exclusivement par la Franco-Britannic, cette splendide voiture qui préfigurait la Bentley Continental de H.J. Mulliner ne fut construite qu'à dix-sept exemplaires. En 1951, sans l'aide de Pininfarina, Jean Daninos étudia et réalisa en un seul exemplaire, toujours sur base de Bentley 4,5 litres, un coupé splendide qui préfigurait le projet Vega. Après avoir vainement essayé de redonner une image " automobile " à la glorieuse firme Hispano-Suiza, Jean Daninos mit en chantier un prototype de coupé 2+2, se servant des relations nouées pendant la guerre avec les firmes d'outre-Atlantique. Jean Daninos conclut un accord avec Chrysler concernant la fourniture de la dernière génération de moteur V8 à soupapes en tête et culasses hémisphériques. En janvier 1953, Facel-Métallon se scindait en Métallon S.A. et Facel S.A. Facel serait en charge de construire la voiture dont le nom fut proposé par l'écrivain Pierre Daninos, frère de Jean.
Parmi quelques noms d'astres célèbres, celui de Vega fut retenu. Le prototype fut présenté à la presse le jeudi 29 juillet 1954 et au Salon de Paris en octobre. La voiture était vendue 2 873 000 francs, soit 50% de plus qu'une Talbot Lago 4,5 litres Grand Sport ! C'était une voiture élégante. Le châssis était en tubes d'acier soudés, le moteur, choisi dans la nouvelle gamme Chrysler, très puissant pour l'époque. La caisse en acier embouti et soudé recevait sept couches de peinture cellulosique, l'habitacle était tendu des plus beaux cuirs. La face avant, qui restera la caractéristique des Facel Vega, était ornée d'une calandre classique, verticale, parée de deux ouïes latérales et de quatre phares superposés deux à deux en bout d'aile dans un motif en acier inoxydable comme toutes les parties habituellement chromées sur une automobile de l'époque. La voiture fut constamment améliorée, le moteur devenant notamment de plus en plus puissant. La FV1 fut homologuée à partir de mars 1955 avec le moteur Chrysler De Soto Fireflite de 4 768 cm3 et 190 ch remplaçant le Firedome des premiers modèles. La Facel II fut construite à partir de 1961 et ce jusqu'en 1964.
La voiture présentée est ivoire, cuir et moquettes rouge foncé. Comme toujours chez Facel, le tableau de bord est superbe avec une instrumentation Jaeger très complète. Elle affiche 37 068 miles au compteur.
Les roues fils à fixation centrale sont chromées et les pneumatiques sont à flancs blancs. Les freins ont été refaits récemment ainsi que le faisceau électrique, recâblé.
Les suspensions ont été refaites et accordées. La boîte de vitesse et le moteur ont été refaits par l'excellent et regretté Pierre de Siebenthal. La direction assistée a été refaite et la climatisation est revue.
Cette Facel fut vendue neuve aux Etats-Unis. Lorsqu'elle revint en France elle devint la propriété du gendre du Général De Gaulle, Monsieur Alain de Boissieu. Nous la retrouvons en vente aux enchères ici-même il y a dix ans.
C'est une des plus belles voitures françaises d'après guerre, élégante, luxueuse et puissante. La Facel II n'a pas été remplacée. L'essai que nous avons pu effectuer récemment de cette Facel nous a particulièrement séduit. Nous n'avons pas noté de bruits de roulements, elle accélère et freine mieux que certaines voitures modernes.
Estimation : 120/150.000 €
Carte grise française
oooooo
The car offered here is finished in ivory with dark red leatherwork and carpets. Following Facel practice, the dashboard is superb with a comprehensive set of Jaeger instruments. The clock shows 37 068 miles.
The central locking wire wheels are chrome plated and the tyres are of the whitewall type. The brakes and the electrical harness have been recently refurbished.
The suspensions have been overhauled as were the engine and the gearbox by the late Pierre de Siebenthal. The power steering and the air conditioned system have been also overhauled.
This Facel was sold first in the U.S. and after coming back to France it became the property of M. Alain de Boissieu, the general de Gaulle's son-in-law. It was then sold at an auction here ten years ago.
This is one of the most beautiful post war French cars offering at the same time sheer elegance, luxury and performance. A recent road test had been extremely pleasant and rewarding. We did not noticed any alarming noises and the Facel is able to accelerate and to brake better than some modern cars.
The Facel II had no descendants.