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Ecole française vers 1560-1570
Angélique soignant Médor
Estimation :
15 000 € - 20 000 €
Vendu:
23 400 €

Détails du lot

Angélique soignant Médor
Huile sur panneau transposé sur toile

(Restaurations)

'ANGELIC HEALING MEDOR', OIL ON PANEL TRANSPOSED ON CANVAS, FRENCH SCHOOL, CA. 1560-1570

Provenance :

Probablement collection du cardinal Fesch ;
Probablement offert par ce dernier à l'impératrice Joséphine ;
Probablement collection de l'impératrice Joséphine à la Malmaison ;
Probablement collection Nogaret ;
Collection G. Crignon de Montigny ;
Sa vente, Paris, Hôtel Drouot, Me Chevallier, 24-27 mai 1899, n° 472 ;
Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Me Libert, 4 juin 1964, n° 7

Bibliographie :

Alain Pougetoux, 'La collection de peintures de l'impératrice Joséphine', Paris, 2003, p. 181

Commentaire :
De nombreuses énigmes entourent cette composition réapparue au sein de la collection Crignon de Montigny dispersée à Paris en 1899. L'œuvre était alors décrite comme Ecole de Fontainebleau et l'auteur du catalogue suggérait d'y voir un épisode de la Jérusalem délivrée du Tasse: le valeureux Tancrède mourant secouru par la princesse Herminie. Nous aimerions avancer d'autres propositions pour cet intéressant tableau.

Un nettoyage récent du tableau a fait apparaitre les couleurs acidulées, tel que le rose vif de la cuirasse et du panache du guerrier, ainsi que des drapés des femmes, conjugué avec un jaune clair et un bleu soutenu. La qualité de certains détails est également plus lisible. Nous pouvons en effet distinguer quelques gouttes de sang se mêlant aux eaux de la rivière en bas à gauche ou la délicatesse du diadème posé sur les cheveux de la femme. Le peintre semble ici s'affranchir des leçons des italiens de la première Ecole de Fontainebleau et être plutôt actif à Paris au contact de l'art de Jean Cousin et surtout de son fils, comme en attestent le coloris de cette œuvre, le canon allongé des figures, le profil des personnages au nez droit, ou encore le raffinement des détails .

La première interprétation du sujet est séduisante mais ne peut être maintenue si l'on considère que La Jérusalem délivrée fut écrite par le Tasse en 1581 et notre tableau réalisé vers 1560-1570. Un autre poème épique pourrait avoir inspiré le peintre, le Roland furieux de l'Arioste, achevé en 1532 et dont la première traduction en français fut publiée en 1544. Nous pourrions en effet reconnaitre dans la jeune femme soignant un guerrier blessé la princesse Angélique découvrant le jeune soldat sarrasin Médor blessé et venant à son secours. Le sabre damasquiné du guerrier ainsi que le croissant représenté sur la lame de la hallebarde confirme son appartenance à l'armée du sultan. Nul doute que cette intéressante scène aux multiples détails réserve encore des découvertes.


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