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Maurice Chabas Nantes, 1862 - Versailles, 1947
Néméa, 1894
Estimation :
15 000 € - 20 000 €
Vendu:
27 300 €

Détails du lot

Néméa, 1894
Huile sur toile

Signée et datée 'Maurice Chabas / 1894' en bas à droite
Sans cadre

Nemea, oil on canvas, signed and dated, by M. Chabas

Provenance :

Vente anonyme; Sotheby's Park Bennet, 1970, n° 44 ;
Vente anonyme; Sotheby's Park Bennet, 14 juin 1973, n°474 ;
Vente anonyme; New York, Sotheby's, 29 janvier 2010, n°920 ("La Dryade") ;
Collection particulière, Italie

Expositions :

Salon de la Société nationale des Beaux-Arts, 1894, Paris, n° 228
Sixième exposition de la Société des amis des Beaux-Arts de Nantes, février 1895, n° 70
'Exposition des œuvres de Maurice Chabas', Paris, Galerie des arts réunis, 1896
Cinquième Salon de la Rose+Croix, Paris, 1896, n° 6
Exposition de Rennes, 1897

Bibliographie :

Joséphin Péladan, "Le Salon du Champ de Mars. Peinture. La Rose+Croix au Salon ", 'La Presse', 25 avril 1894, p. 1.
Anonyme, 'Femme du monde', 1er juin 1894
Olivier Merson, " Exposition de la Société nationale des Beaux-Arts ", 'Le Monde illustré', 2 juin 1894, p. 351
Henry de Chennevières, " Le Salon du Champ de Mars ", 'La Nouvelle revue', juin 1894, p. 373
J. de Saint-Rémy, " Le Salon nantais ", 'Ouest-Artiste', 9 février 1895, p. 11
Henri Boucher, " Expositions artistiques ", 'La Renaissance idéaliste', janvier 1896, p. 394
Henri Éon, " Exposition Maurice Chabas ", 'La Plume', janvier 1896, p. 31
Charles Frémine, " Le Salon de la Rose+Croix ", 'Le Rappel', 22 mars 1896, p. 1
'The Builder', mars 1896, p. 270
Yves Kerdullec, 'Journal de Rennes', 3 juin 1897
Du Vernis, 'Le Petit Rennais', 11 juin 1897.
Myriam de Palma, 'Maurice Chabas (1862-1947) Du symbolisme à l'abstraction', thèse de doctorat, Université de Paris IV (dactylographié), 2004, vol. I, p. 38-39, et vol. IV, p. 277, repr.
Myriam de Palma, 'Maurice Chabas, peintre et messager spirituel', cat. exp., Pont-Aven-Bourgoin Jallieux, 2009, p. 30, repr. fig. 16

Commentaire :
Fille du dieu-fleuve Asope, Néméa (à ne pas confondre avec la fille de Zeus et de Séléné) donna son nom à une forêt où se trouvait un sanctuaire dédié à Zeus, au sud de la Corinthie. C'est là qu'étaient organisés les jeux néméens et où Héraclès tua le fameux lion de Némée. C'est comme une nymphe de ces bois mystérieux que Chabas représente son héroïne. La subtilité chromatique et la composition en grille du bois sacré que contemplent des femmes de dos à l'arrière plan, évoquent l'art de Puvis de Chavannes et celui des Nabis. Un soin particulier dans la composition et le traitement du vêtement et du décor confèrent à ce tableau, exposé au moins cinq fois entre 1894 et 1897, une qualité toute particulière dans la période rosicrucienne de Chabas. Si le critique d''Ouest-Artiste' loue "la perfection du modèle [...], le charme de sa couleur ", mais aussi " la douce tonalité des ombres, où se jouent si discrètement les bleus, les verts et les jaunes, dans une gamme pleine d'harmonie ", Joséphin Péladan lui-même écrit : " Néméa, il y a de la race physique et morale dans cette hautaine et délicieuse Dame : la transparente gaze qui la couvre sans la voiler augmente sa beauté réelle, le défi de son regard. " En commentant l'œuvre, le " Sâr " Péladan ajoute d'ailleurs au titre une citation de 'L'Énéide' de Virgile : 'Incessu patuit dea' : sa démarche révèle une déesse.

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