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1957 LANCIA AURELIA B24 S CONVERTIBLE
1957 LANCIA AURELIA B24 S CONVERTIBLE
Estimation :
210 000 € - 250 000 €
Vendu:
279 970 €

Détails du lot


Titre de circulation italien
Châssis n° : B24S 1478
Moteur n°: B24 1602

- Voiture mythique, matching numbers
- Un 'must' de la carrosserie italienne
- Historique connu
- Restaurée par Kappa en Italie

Quand le " cavaliere " Carlo Pesenti prit le contrôle de Lancia fin 1955, la célèbre firme avait de sérieux problèmes financiers. La société, dont le fondateur est Vicenzo Lancia, décédé en 1937, avait toujours produit des automobiles de qualité et originales, et le fils de Vicenzo, Gianni Lancia, bien entouré par de grands ingénieurs tels que Vittorio Jano, Vaccanino ou de Virgilo, sut faire honneur à l'héritage. Mais l'immense intérêt que portait Gianni Lancia à la compétition coûtait à la firme des sommes colossales que ne compensèrent pas les succès acquis sur les circuits. Aussi, quand Max Hoffman, grand ordonnateur du succès de la XK 120, du speedster Porsche et de la Mercedes 300SL, demanda à Lancia un modèle spécial pour le marché américain, Gianni Lancia s'enthousiasma pour le projet. Ce ne fut pas une version routière de la sublime D24, mais une version découverte du coupé Gran Tourismo de l'Aurélia qui était apparue en 1950 dans sa version 4 portes motorisée, célèbre six cylindres en V à 60°. On pouvait aussi considérer ce moteur comme un six cylindres en ligne avec des cylindres disposés en quinconce dans la tradition Lancia. Les soupapes alignées étaient inclinées en V très ouvert grâce à l'écartement des cylindres dans chaque rangée, ce qui participait à l'excellent rendement du moteur. L'embrayage et la boîte de vitesses étaient regroupés à l'arrière avec les freins et le différentiel afin de favoriser les rapports de poids entre l'avant et l'arrière de la voiture. La cylindrée originale de 1750 cm3 passa à deux litres en 1951, puis à 2,5 litres en 1953. En 1954, l'Aurélia fut dotée d'un pont de Dion et de ressorts à lames semi-elliptiques. C'est sur cette base que Pininfarina fut chargé d'étudier la version découvrable. Il était déjà chargé de la fabrication du coupé B20 qui avait pourtant été conçu par Boano, alors chez Ghia qui n'avait pu assurer la fabrication à cause de moyens plus limités. Le prototype fut terminé mi-1954 et Gianni Lancia qui l'utilisa comme voiture de fonction, s'en déclara enchanté malgré la conduite à droite.
La première voiture de série, à conduite à gauche, fut exposée au salon de l'automobile de Bruxelles en janvier 1955. Cette nouvelle Lancia fut appelée Spider America. C'était une réussite esthétique avec son habitacle exactement au centre de la voiture et son pare-brise panoramique, clin d'œil aux futurs clients américains. La B24 avait un empattement plus court que celui du coupé et la voiture était un peu plus basse. Le spider America n'eut pas le succès escompté aux Etats-Unis, il arrivait trop tard et il était trop cher (une Jaguar XK140 coûtait 4500 US dollars en 1955 et la Lancia 7000…). Il fut remplacé en 1956 par le convertible avec un pare-brise classique, des portières agrandies (le pare-brise panoramique rendait l'America difficile d'accès), un habitacle plus spacieux. IL ne fut construit que 239 exemplaires des spiders America. Le convertible fit un peu mieux avec 521 voitures.

La Lancia Aurelia B24 Convertible que nous présentons vient d'Italie. Elle elle " matching numbers " et a changé de mains pour la première fois en 1985. Le second propriétaire a ensuite confié à KCA, le célèbre Kappa, le soin de restaurer la voiture. Alors qu'elle affichait 40 000 km, elle a été peinte en " rosso Italia " avec une peinture nitro-cellulosique, aux meilleurs standards de qualité. Récemment, un rafraîchissement de la carrosserie comprenant un polissage complet a été effectué par l'atelier qui avait restauré l'auto voilà près de trente ans. A cette occasion la voiture a été totalement révisée, la boîte de vitesses, l'embrayage et les freins étant changés. Une ligne sublime et une mécanique agréable, l'exclusivité en prime, la Lancia B24 ne serait-elle pas un must que nous a laissé la Dolce Vita ?



Italian registration
Chassis n° : B24S 1478
Engine n°: B24 1602

- Iconic car, matching numbers
- An Italian coachbuilding 'must'
- Known history
- Restored by Kappa in Italy

When the " cavaliere " Carlo Pesenti took control of Lancia at the end of 1955, the celebrated manufacturer was suffering serious financial problems. The company, whose founder Vicenzo Lancia had died in 1937, had always produced original and high quality cars, and Vicenzo's son, Gianni Lancia, surrounded by exceptional engineers such as Vittorio Jano, Vaccanino and Virgilo, knew he had to honour this legacy. However, Gianni Lancia's interest in competition cost the company vast sums of money not repaid with success on the racetrack. So when Max Hoffman, who played a role in the success of the XK 120, the Porsche Speedster and the Mercedes 300 SL, asked Lancia to create a model specifically for the American market, Gianni Lancia was very enthusiastic about the project. This was not to be a road-going version of the sublime D24, but a convertible version of the Gran Turismo coupé which had appeared in 1950 as a four-door car with a six-cylinder engine in a 60° V. This could also be seen as a straight-six with the cylinders staggered in true Lancia tradition. With the cylinder banks spaced out, the valves were inclined in an open V, which improved the performance of the engine. The clutch and gearbox were moved to the rear with the brakes and differential to improve the car's weight distribution. The original 1750cc engine became 2-litres in 1951, then 2.5-litres in 1953. In 1954, the Aurelia was given a Dion rear axle and semi-elliptical leaf springs. It was on this base that Pininfarina was commissioned to build a convertible version. The coachbuilder had already been asked to build the B20 coupé that had been designed by Boano at Ghia who, with more limited means, had been unable to guarantee its production. The prototype was finished mid-1954 and Gianni Lancia, who used it as a company car, declared himself delighted with it, even though it was right-hand drive.

The first production car, left-hand drive, was exhibited at the Brussels Motor Show in January 1955. This new Lancia was called the Spider America. Aesthetically, it was a great success with the cockpit positioned exactly in the centre of the car, and a panoramic windscreen that was a nod to its future American clients. The B24 had a shorter wheelbase than the coupé and was slightly lower. The Spider America didn't enjoy the success expected in the US. It arrived too late and was too expensive (the Jaguar XK140 cost $4,500, against $7,000 for the Lancia). In 1956, it was replaced by a convertible with a conventional windscreen, larger doors (the panoramic windscreen had made access difficult in the America), and a more spacious interior. Just 239 examples of the Spider America were built. The convertible did a little better, with 521 cars produced.

The Lancia Aurelia B24 Convertible on offer comes from Italy. It has matching numbers and changed hands for the first time in 1985. The second owner commissioned KCA, the renowned Kappa, to restore the car. With 40,000 km on the clock, it was repainted " rosso Italia " to the highest standards, using nitrocellulose paint. The bodywork has been refreshed recently, polished by the workshop that carried out the restoration some thirty years ago. At the same time, the car was given a thorough check, and the gearbox, clutch and brakes were changed. Sublime styling and excellent engineering combined with great exclusivity. This is surely a 'must' from la Dolce Vita ?


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