28 nov. 1905. 4 p. in-12 [A Rhené-Baton] Pianiste, compositeur et chef d'orchestre. Henri Duparc atteint d'une maladie nerveuse ne compose plus depuis 1885 et au moment de cette lettre tire un trait sur sa vie. "Connaissez vous par hasard quelqu' un qui cherche un bon piano à queue ? J'ai 4 pianos (dont trois à queue!) et pour ce que je peux faire maintenant de musique, c'est bien inutile et encombrant. Celui que je voudrais vendre est le 1/2 queue du salon sur lequel vous avez joué tant de fois... " Il n'avait jamais mis de piano dans son cabinet " si j'en ai mis un petit à queue cette année c'était dans l'espoir d' y voir un peu mieux; mais le jour n' y fait presque rien : c'est ma vue qui s'en va il faut bien en prendre son parti! " Il a mis en vente une partie de sa collection et veut " quitter ce Paris trop agité... Après quoi, je disparaîtrai. Où irais-je? Je n'en sais rien encore. Mais ce qui est certain, c'est qu'il est vraiment trop douloureux pour moi de vivre au milieu des choses qui ont été la passion de toute ma vie et dont je ne peux plus m'occuper ..." Très belle lettre d'un compositeur d'exception à la sensibilité trop profonde.