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1935 BUGATTI TYPE 57 COUPE GANGLOFF
1935 BUGATTI TYPE 57 COUPE GANGLOFF
Estimation :
500 000 € - 700 000 €
Vendu:
559 544 €

Détails du lot


Sans titre de circulation
Châssis : 57250
Moteur : 59294/ 141

- Une 57 modèle unique
- Sortant de restauration complète
- Coupé 2 places signé Gangloff
- Ex Collection Dovaz

A la recherche de ses origines.
La voiture présentée à la vente aujourd'hui fut livrée neuve en Suisse en 1935. Elle fut retrouvée sans moteur vers 1955 dans un garage de Genève. Des documents photographiques vers 1936 nous indiquent le nom de son premier propriétaire, et montrent une plaque de carrossier Gangloff. Le dessin du capot d'origine indique une voiture vendue avant le Salon d'octobre 1935. Fort de ces informations et après avoir consulté tous les documents d'importation des douanes Suisse concernant les type 57 vendues dans ce pays en 1935, un seul numéro de châssis est possible pour ce Coupé 3 places. Il s'agit de la Bugatti type 57 châssis 57250 moteur 168.

Commande et livraison
Le châssis Type 57 moteur 168 est assemblé à l'Usine courant décembre 1934 avec les châssis aux moteurs 166 à 172. La voiture reçoit le numéro de série 57250. Le véhicule est livré le 8 février 1935 à l'agent général pour la Suisse B.U.C.A.R de Zurich. Mais le destinataire final est le concessionnaire de Genève, Jean SECHAUD. Son magasin se situait au 26-28 rue de la Coulouvrenière. Le garage avec atelier de réparation se trouvait à coté, au 23 rue du Stand. La voiture en châssis lui est facturée 43.748ff. Elle quitte l'Usine par la route à destination de la Suisse ce même 8 février. La frontière est franchie au poste de douane de Basel-Lisbuchel. Le poids enregistré est de 1030 kg. Cette information nous indique que le véhicule n'a pas été carrossé en France.
Une photo de ce coupé lors d'un Concours d'Elégance devant le Palace d'Ollons - Villars, sans doute en 1935 d'après la légende au dos, montre au bas de la porte une plaque de carrosserie typique de la Maison Gangloff. La Bugatti parait être de couleur noire uniforme. Il s'agit d'un coupé possédant une troisième place à l'arrière, face à la route. Puisque la voiture n'est pas carrossée par l'atelier Gangloff de Colmar, et ne figure pas dans son livre, le premier propriétaire genevois de ce châssis confie sans doute l'habillage de sa Bugatti à la maison Gangloff de Genève. Une photo extraite des archives suisses montre la Bugatti après un accident survenu vers 1936. La légende indique le nom du propriétaire Mr TURRETTINI.

André Turrettini (1907-1984)
Ce médecin issu d'une vieille famille genevoise devient un gynécologue obstétricien de renom. Il exerce à la maternité de Lausanne et publie des articles de référence dans la presse médicale dès la fin des années 30. Il ouvre ensuite un cabinet place Claparède à Genève. A. Turrettini semble avoir possédé au moins trois Bugatti, toutes d'un modèle rare et exclusives.
Jeune marié en 1934, il acquiert d'occasion un très rare coupé type 49 Jean Bugatti. Au printemps 1935, il commande sa deuxième Bugatti, le Coupé type 57 présenté aujourd'hui. En 1948 lui succède, d'occasion, un cabriolet 57C Aravis Gangloff.

Une histoire suisse.
Le châssis 57250 est véhiculé de Molsheim à Genève en cette première semaine de février 1935, par un froid certain. La voiture est sans doute rapidement confiée aux ateliers Gangloff.
La carrosserie G. Gangloff S.A fondée en 1830, se trouve avenue Blanc-Sécheron à Genève.
Peu de Bugatti seront encore carrossées par cet atelier lorsque la collaboration de Bugatti se fait très étroite avec la succursale de Colmar. George Gangloff achète la carrosserie Wiederkehr à Colmar en 1927. Il fonde une succursale à Berne en 1929. L'activité de l'atelier genevois est maintenue jusqu'en 1936. Des problèmes financiers contraignent alors G.Gangloff à céder son affaire à deux des ses chefs d'ateliers.
Nous connaissons un faux cabriolet sur châssis type 50 réalisé par Gangloff Genève en 1931.
Le châssis 57250 semble être le seul du type 57 confié au carrossier genevois, et sans doute la dernière Bugatti habillée par lui. La réalisation de ce coupé prend environ deux mois car la seule Bugatti immatriculée en 1935 dans le canton de Genève l'est en avril. Le châssis avait été livré début février. La Bugatti participe dans le courant de l'été à un Concours d'Elégance devant le Palace d'Ollon-Villars comme en témoigne la photo publiée ici. La plaque Gangloff se devine au pied de la portière. La photo porte au dos l'inscription " Bugatti élégance Suisse 35 ". La tenue vestimentaire des spectateurs devant le Villars-Palace situé à 1300m d'altitude laisse deviner une agréable journée estivale. Le Concours d'Elégance se déroulait sur la place des sports devant les terrains de tennis du palace. Le numéro du 19 septembre 1936 du journal " La Patrie Suisse " publie un cliché de la Bugatti lors d'une course baptisée la radio-estafette suisse. Voitures, vélos, coureurs, motocyclistes, automobilistes se relaient sur une distance de 800km. Le coupé Bugatti est photographié à Versoix, lors de la remise du témoin par un motocycliste.
André Turrettini aime le sport et les voitures rapides. Aux Bugatti succéderont des Aston Martin. Les souvenirs familiaux relatent quelques accidents et tôles froissées. Un document photo montre la voiture accidentée à Cully entre Vevey et Lausanne. Le cliché porte les mentions " voiture Turrettini ". La plaque d'immatriculation GE 18262 à Genève indique sans doute sa résidence de Camp Rigot à Bellevue, où se trouve la maison familiale. L'accident doit se situer peu de temps après l'achat, soit en 1936-1937. La voiture portait avant sa restauration une plaque de carrossier, indiquant sans doute le nom de l'atelier responsable des réparations suite à l'accident de Curry. Il s'agit de la Carrosserie Fontana 3 rue du Simplon à Renens, près de Vevey. Cet atelier ne semble pas avoir réalisé de caisses pour des voitures de luxe, mais était réputé pour ses travaux de réparations.
A.Turrettini reste fidèle à sa Bugatti plus de dix ans. Il la conserve pendant toute la durée de la guerre et ne s'en sépare qu'en 1948. Le véhicule est proposé à la vente dans les petites annonces de la Revue Automobile de Bern le 28 novembre 1948. Le texte précise : " Bugatti 57 coupé, 3 places, parfait état, cause double emploi. Prix Fr .7000.Pour rens : Garage du Lac, Bellevue, Genève. " Il ne fait aucun doute qu'il s'agisse bien de la Voiture d'A.Turrettini. Le " Garage du Lac " est situé route de Lausanne, dans la commune de Bellevue, où le médecin possède sa maison de famille. Eugène Hönninger responsable du garage entretient depuis toujours les belles voitures d'A.Turrettini. Ce mécanicien s'est formé à Versoix en travaillant pour J. Villars qui possédait une écurie de voitures de courses au début des années trente. E.Hönninger s'installe à Bellevue vers 1934. En ce mois de novembre 1948, la famille Turrettini s'agrandit avec la naissance d'un fils Jean-Michel. Le praticien s'offre alors le magnifique Cabriolet Aravis Gangloff 1939 qui appartenait à H.Trümpy de Glarus.

Le Coupe 57 Gangloff de 1935 reste dans la région de Genève car nous le retrouvons au début des années cinquante enregistré sous le numéro GE 25061 " Bugatti type 57 châssis 57250, limousine noire " au nom de CHENEVIERE Yves représentant. Genève. Les Bugatti à carrosserie fermées sont souvent mentionnées limousine dans les documents de Police Suisse, même lorsqu'il s'agit de coupés deux places. Le fait que le châssis 57250 soit encore à Genève, roulant dans les années cinquante, renforce notre conviction qu'il s'agit bien de la voiture d'A.Turrettini. Yves Chenevière (1911-1978) conserve sans doute l'auto jusqu'au moment ou le moteur rend l'âme.
En effet, la Bugatti est retrouvée vers 1955 à Genève, sur la rive gauche du lac, dans un garage du quartier des Eaux Vives, celui du mécanicien GAILLEPAN. Ce dernier a récupéré une partie de la clientèle Bugatti de l'agent Sechaud dont il était un des meilleurs ouvriers. Il ouvre un petit garage rue du Roveray. L'atelier, derrière de grandes portes vitrées, face à des box pour voitures, ne peut contenir que deux ou trois autos, presque toutes des Bugatti.
La voiture y est découverte par un genevois passionné de Bugatti : Michel DOVAZ, né en 1928, découvre le monde des Bugatti en 1948. Il acquiert cette année-là son premier Pur-Sang, un type 49 cabriolet, chez Roger Teillac avenue de Suffren à Paris. Plus de vingt Bugatti passeront entre ses mains durant les années cinquante. Il garde un souvenir précis de son Coupé 57 : Selon M. Dovaz, la voiture aurait été présentée à un Salon de l'Automobile de Genève. Si l'information est exacte, il devrait s'agir du Salon de mars 1935.La réalisation de la caisse aurait alors dû se faire en moins de cinq semaines.
Dans le garage de Gaillepan, se trouvait cette voiture sans moteur. Elle aurait sans doute été vouée à la destruction en l'absence de mécanique disponible. Dovaz se procure le moteur d'une 57 qui appartenait à Raoul Wander, un bernois, propriétaire d'une compagnie d'aviation. M. Dovaz met le reste de la voiture à la casse. Dans un local de fortune à Genève, Dovaz installe lui-même le moteur dans le Coupé 57 avant de le ramener sur Paris. La carrosserie était assez fatiguée. Les bois très secs se fendaient. M. Dovaz utilise la voiture sans la restaurer pendant un certain temps. Le véhicule est garé comme plusieurs autres de ses Bugatti dans les rues autour du jardin du Luxembourg, près de son domicile du 95 Boulevard Saint Michel. Un matin le capot, grande et belle pièce en aluminium, disparait; il ne sera pas remplacé et la Bugatti ne roulera plus.
Le moteur porte actuellement les numéros 59294/ 141. Ce numéro de série sera utilisé sur le cabriolet Vanvooren de M. Dovaz châssis 57407. Le coupé 57250, reçoit dans le même temps les papiers de 57407. Ainsi le 25 septembre 1956, le châssis 47407 est immatriculé sous le numéro 8296 BJ 75 au nom de Michel Dovaz. En 1956, sous cette identité, peuvent circuler le cabriolet Vanvooren ou le coupé Gangloff.
En mai 1958 le cabriolet Vanvooren est revendu sous le numéro 57294. En 1964, le coupé 57 quitte Paris accompagné d'une quarantaine d'autres voitures dont huit Bugatti. La collection de M. Dovaz s'en va dormir pendant vingt dans une vieille ferme du petit hameau de Villemaréchal en Seine et Marne. La découverte de ses belles au bois dormant en 1983 par des journalistes en manque de sensations, forcent le propriétaire à un déménagement spectaculaire de la collection qui compte alors une soixantaine de véhicules. Le Coupé 57 et les autres Bugatti sont exposées en 1989-1990 dans un ancien garage de Sarlat transformé en Musée. A la fermeture de l'exposition, la voiture et six autres Bugatti sont cédées à Jean-Michel BONABOSCH, un industriel lyonnais. Celui-ci a créé en 1983 les Laboratoires Domilens qui deviennent rapidement leader européen des implants oculaires par la fabrication de cristallins artificiels. La belle aventure dure dix ans. J-M. Bonabosch est contraint par des problèmes financiers de revendre sa collection aux enchères, à l'Hôtel des Ventes de Lyon Brotteaux, étude de Maitre J-C Anaf, en 1993. Le 16 mars 1993, le coupé 57 est acquis pour 850.000ff par un amateur italien, toujours propriétaire de cette magnifique automobile. En 1996, il confie la voiture pour une restauration totale à l'atelier Novaira de Turin qui vont en faire un joyau et lui redonner le même éclat que lorsqu'elle sortait des ateliers Gangloff.
Ce long travail de remise en état s'est achevé cette année.

Pierre-Yves LAUGIER pour ARTCURIAL Avril 2013



Not registered
Châssis : 57250
Engine : 59294/ 141

- Unique 57 model
- Fresh from complete restoration
- 2-seater Coupé by Gangloff
- Ex Dovaz Collection

In search of its origins
The car presented at auction today was delivered new in Switzerland in 1935. It was discovered without an engine in a garage in Geneva in 1955. Photographic documents circa 1936 provide us with the name of its first owner, and show us a plaque belonging to the coachbuilder Gangloff. The design of the original bonnet suggests a car sold before the October 1935 Motor Show. Armed with this information and having consulted Swiss importation documentation on the Type 57s sold in Switzerland in 1935, there is only one chassis number that could possibly belong to this 3-seater coupé. It is the Bugatti Type 57 châssis 57250 engine 168.

Order and delivery
The Type 57 chassis with engine 168 was assembled with the chassis and engine numbers 166 to 172. The car was given the series number 57250. The vehicle was delivered on 8 February 1935 to the Swiss agent B.U.C.A.R. in Zurich. However the final destination was the dealer in Geneva, Jean SECHAUD. His showroom was situated on 26-28 rue de la Coulouvrenière.
The garage, with a repair workshop was next door at 23 rue du Stand. The car, in chassis form, was invoiced for 43.748ff. It left the factory by road on 8 February. The frontier was crossed at the Basel-Lisbuche, and at the border post, the weight was recorded as 1,030 kg, which informs us that the car hadn't been bodied in France.
A photo of this coupé at a Concours d'Elégance in front of the Palace d'Ollons - Villars, probably in 1935 as captioned on the reverse, shows a plaque at the base of the door that is typical of the Maison Gangloff. The Bugatti appears to be uniformly black. It is a coupé with a third seat in the back, facing the road. As the car wasn't bodied by the Gangloff workshop in Colmar, and doesn't feature in his book, the first owner from Geneva must have entrusted this chassis to the Gangloff business in Geneva. A photo from Swiss archives shows the Bugatti after an accident in 1936. The caption gives the name of the owner as Mr TURRETTINI.

André Turrettini (1907-1984)
This doctor from an old family from Geneva became a renowned gynecological obstetrician. He practised in Lausanne and published reference articles in the medical press at the end of the 1930s. He then opened a surgery on place Claparède in Geneva. Turrettini appears to have owned at least three Bugatti, all rare and exclusive models. Newly wed in 1934 he acquired second-hand a very rare coupé type 49 Jean Bugatti. In the spring 1935, he ordered his second Bugatti, the Type 57 coupé presented here. In 1948 followed a second-hand 57C cabriolet Aravis Gangloff.

A Swiss history.
Chassis 57250 was transported from Molsheim to Geneva during this first week of February 1935. The car was undoubtedly entrusted to the Gangloff workshop. La carrosserie G. Gangloff S.A founded in 1830, was on avenue Blanc-Sécheron in Geneva. Few Bugatti were still bodied by this workshop since Bugatti worked in strict collaboration with the workshop in Colmar. George Gangloff bought the Wiederkehr coachbuilder in Colmar in 1927. He founded a branch in Bern in 1929. The work at the Geneva workshop was supported until 1936. Financial problems then forced Gangloff to sell his business to two of his workshop managers.
We know of a faux cabriolet on a type 50 chassis that was created by Gangloff Geneva in 1931.
Chassis 57250 appears to have been the only Type 57 given to the Geneva coachbuilder, and was certainly the last Bugatti to be built there. The construction of this coupé took about two months as the only Bugatti registered in 1935 in the Geneva region was in April. The chassis had been delivered at the start of February. That summer, the Bugatti took part in a Concours d'Elégance in front of the Palace d'Ollon-Villars, as the photo shows here. The Gangloff plaque can be made out at the base of the door. The photo has the inscription on the reverse : " Bugatti élégance Suisse 35 ". The attire of the audience in front of the palace, situated at an altitude of 1,300m suggests that it was a pleasant summer's day. The Concours d'Elégance was held on the place des sports in front of the palace tennis courts. The edition of the newspaper " La Patrie Suisse " dated 19 September 1936 published a snapshot of the Bugatti in a race called la radio-estafette suisse. Cars, bikes, runners and motorcyclists travelled a distance of 800km. The Bugatti coupé was photographed at Versoix, during the exchange of the relay button by a motorcycle.

André Turrettini loved sport and fast cars. After Bugatti there were Aston Martins. Family recollections tell of various accidents and dented metal. A photographic document shows the car having had an accident at Cully between Vevey and Lausanne. The snapshop carries the words " voiture Turrettini ". The registration plate GE 18262 from Geneva refers to his residence Camp Rigot in Bellevue, which was his family home. The accident must have happened soon after he bought the car, in 1936 or 1937. Before it was restored, the car wore a coachbuilder's plaque that must have indicated the name of the workshop responsible for the repair work following the accident at Curry. This was the Carrosserie Fontana stuated at 3 rue du Simplon in Renens, near Vevey. This business appears not to have built bodies for luxury cars but was renowned for repair work.
Turrettini remained faithful to his Bugatti for more than ten years. He kept it throughout the war, only sold it in 1948. The car was advertised for sale in a small ad in the magazine Automobile de Bern on 28 November 1948. The text read: " Bugatti 57 coupé, 3 places, parfait état, cause double emploi. Prix Fr .7000.Pour rens : Garage du Lac, Bellevue, Genève. " There is no doubt that this was Turrettini's car. The " Garage du Lac " was on the road to Lausanne, in Bellevue, where the doctor had his family home. The manager of the garage, Eugène Hönninger, had always looked after Turrettini's cars. This mechanic had trained in Versoix, working for J.Villars who owned a stable of racing cars at the start of the 1930s. Hönninger set up business in Bellevue in 1934. During November 1948, the Turrettini family was expanding with the birth of a son Jean-Michel. The doctor therefore bought himself the magnificent 1939 Aravis Gangloff cabriolet that had belonged to H.Trümpy from Glarus.

The 1935 Coupe 57 Gangloff remained in the Geneva area and we come across it again at the start of the 1950s registered with the number GE 25061 " Bugatti type 57 châssis 57250, limousine noire " in the name of CHENEVIERE Yves, Geneva.
The Bugatti with closed bodies are often referred to as limousines in Swiss police documents, even for two-seater coupés. The fact that chassis 57250 was still driving around in Geneva, during the 1950s, reinforces our conviction that this is Turrettini's car. Yves Chenevière (1911-1978) kept the car until the engine gave up the ghost. The Bugatti was then found in 1955 in Geneva, on the left bank of the lake, in a garage in the Eaux Vives neighbourhood, belonging to the mechanic GAILLEPAN. He had taken on a proportion of the Bugatti clients from the Sechaud dealer, being one of their best mechanics. He opened a small garage on the rue du Roveray. The workshop, behind large glass doors only had room for two or three cars, nearly always Bugatti.
The car was discovered there by an enthusiast from Geneva : Michel DOVAZ, born in 1928, he first discovered the world of Bugatti motorcars in 1948. That was the year he acquired his first Pur-Sang, a Type 49 cabriolet, from Roger Teillac of avenue de Suffren in Paris. More than twenty Bugatti passed through his hands during the 1950s. He kept a vivid memory of his 57 coupé. According to Dovaz, the car was displayed at the Geneva Motor Show. If the information is correct, this must have been in March 1935. The body must therefore have been built in less than five weeks.

In Gaillepan's garage lay this car without its engine. It would probably have been destroyed in the absence of a suitable mechanic. Dovaz procured the engine from a Type 57 belonging to Raoul Wander from Bern who was the owner of an aviation company. Dovaz scrapped the rest of the car. In makeshift premises in Geneva, he installed the engine into the 57 coupé himself before taking the car back to Paris. The bodywork was rather tired. The wood was dry and cracking. Dovaz used the car for a while without restoring it. The vehicle was parked, like several other of his Bugatti, in streets around the jardin du Luxembourg, near his home at 95 Boulevard Saint Michel. One morning the bonnet, a large and beautiful piece of aluminium, disappeared ; it wasn't replaced and the Bugatti didn't drive again.
The engine bears the numbers 59294/ 141. This series number was used on the Vanvooren cabriolet, chassis 57407, belonging to Dovaz. The coupé 57250, meanwhile, received the papers for 57407. Thus, on 25 September 1956, chassis 47407 was registered with the number 8296 BJ 75 in the name of Michel Dovaz. In 1956, therefore, either the Vanvooren cabriolet or the Gangloff coupé were driving with this identity.
The Vanvooren cabriolet was sold in May 1958 with the number 57294. In 1964, the coupé 57 left Paris along with some forty other cars including eight Bugatti. The collection belonging to Dovaz lay untouched for some twenty years in an old farm in the hamlet of Villemaréchal in Seine et Marne. The discovery of these sleeping beauties in 1983, by journalists in need of a story, forced the owner to move this spectacular group of cars that now amounted to about sixty. The 57 coupé and the other Bugatti were put on display in 1989-1990 in a former garage in Sarlat that had been turned into a museum. When the exhibition finished, the car and six other Bugatti were sold to Jean-Michel BONABOSCH, an industrialist from Lyon. He founded the Laboratoires Domilens in 1983 which quickly became European market leaders in ocular implants, through the manufacture of artificial lenses. The adventure lasted for some ten years, and then, plagued by financial problems, he was forced to sell his collection at auction, in the Hôtel des Ventes de Lyon Brotteaux, run by the auctioneer Maitre J-C Anaf, in 1993. On 16 March 1993, the 57 coupé was bought for 850,000ff by an Italian enthusiast, who is the owner of this magnificent automobile today. In 1996, he entrusted the car to the Novaira workshop in Turin to be completely restored. They have created a jewel that now shines as brightly as the day it left the Gangloff workshop.

The long restoration process was completed this year.

Pierre-Yves LAUGIER pour ARTCURIAL April 2013













































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