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1939 Bugatti 57 Cabriolet 4 places par Vanvooren No reserve
1939 Bugatti 57 Cabriolet 4 places par Vanvooren No reserve
Estimation :
600 000 - 800 000 €
Vendu :
500 640 €

Description complète

1939 Bugatti 57 Cabriolet 4 places par Vanvooren Carte grise française Châssis n° '57780' Moteur n° 546 Carrosserie Vanvooren n° 2940 - Un des cinq légendaires châssis " orphelins de Bordeaux " - Une des cinq dernières Bugatti Type 57 construites - Le dernier cabriolet Bugatti 4 places construit par Vanvooren - Carrosserie exposée au Salon de Paris 1938 - Restauration exceptionnelle - Provenant de la Collection Volante - Sans réserve L'histoire extraordinaire de cette automobile a longtemps été considérée comme un mystère, même parmi les experts. C'est grâce à de nombreuses recherches et à la collaboration des meilleurs historiens Bugatti qu'il a été possible d'en retracer le parcours. Le châssis '57780'/moteur 546 est l'un des légendaires "Orphelins de Bordeaux", cinq châssis entièrement assemblés, achevés à la fin de l'été 1939 à l'usine de Molsheim, puis transférés sans carrosserie à Bordeaux lors du déménagement de l'usine. C'est au cours des années 1940, après avoir retrouvé Molsheim, que ce châssis fût équipé d'une carrosserie d'un an plus ancienne, provenant d'une autre Bugatti Type 57 exceptionnelle. En effet, cette dernière n'était autre que le modèle d'exposition des Établissements Vanvooren au Salon de l'Automobile de Paris 1938, un cabriolet 4 places unique réalisé sur le châssis 57757/52C, destiné à l'agence Bugatti de Bruxelles D'Ieteren et à son client Jean Washer. Le châssis n° '57780' / moteur n° 546 Avec l'aide des spécialistes Bugatti Pierre-Yves Laugier, David Sewell, Julius Kruta, Helge Hauck, Kees Jansen, Sandy Leith et Patrick Arnaud, l'actuel propriétaire de la voiture, lui-même historien de l'automobile et spécialiste de Vanvooren, a mis au jour l'histoire remarquable de cette Bugatti au cours de plusieurs années de travail minutieux. Tout commence avec les cinq derniers châssis Type 57 construits à l'usine de Molsheim, dont Kees Jansen décrit le parcours dans son article "The Fate of the Bordeaux Orphans", publié en 2014 dans Bugantics Vol. 77, No. 2. Voici ce qu'il y décrit: "Avec la menace de guerre en perspective, le gouvernement français a décidé d'imposer une nouvelle politique : Bugatti devait contribuer à l'effort industriel militaire en produisant des pièces d'avions pour l'armée de l'air française. Comme elle était très proche de la frontière allemande et constituait une cible facile pour les bombardements, le gouvernement a décidé de délocaliser l'ensemble de l'usine à Bordeaux. La production de voitures dût être arrêtée et Bugatti fit un inventaire du stock de voitures et autres matériaux restants. Certaines voitures étaient finies en châssis roulant, d'autres étaient inachevées et un certain nombre de voitures de clients alors présentes furent également enregistrées. La liste comprenait, entre autres, cinq voitures terminées (deux type 57C, trois type 57 non suralimentées). Comme à l'habitude, les châssis roulants étaient désignés par leur numéro de moteur respectif, à savoir : 110C, 109C, 546, 539 et 547. Aucun des châssis roulants finis ou non finis n'a reçu de numéro de châssis, celui-ci n'étant généralement attribué qu'au tout dernier moment, lorsque le châssis quittait l'usine. Et aucun de ces châssis ne se vit attribuer un numéro de châssis par l'usine, même à une date ultérieure. Tous avaient simplement été estampillés avec le numéro du moteur, et les numéros de châssis qui ont été utilisés par la suite étaient des "numéros de commodité". Dans les registres de l'usine (les "carnets Pracht"), Pracht notait généralement le numéro de châssis au crayon et ajoutait plus tard le numéro de moteur, le client et la date de livraison ; ces informations étaient précisées à l'encre une fois que la voiture quittait l'usine. Pour les voitures non suralimentées, il avait noté au crayon les numéros de châssis suivants : 57780, 57781, 57782. Il a attribué le numéro "57780" au moteur 546, et c'est clairement ce qu'il serait devenu si les circonstances n'avaient pas dicté le contraire. Cette voiture était le dernier modèle en date, avec des amortisseurs télescopiques verticaux, des freins hydrauliques d'usine (standard depuis 1938) et un moteur de type 57 III. Elle a toujours été, et est toujours, immatriculée sous le numéro 546". Le châssis '57780'/546 est toujours entièrement d'origine. Il porte le numéro de cadre 438, ce qui montre que le moteur 546 a été installé dans le châssis après juin 1939. Le numéro 546 se trouve également sur le pont. Le bloc moteur porte le numéro 446, qui est également frappé sur les culasses d'origine. L'ensemble du groupe motopropulseur avec tous les numéros de montage n'a pas été modifié depuis sa production en 1939. À titre de comparaison : le célèbre dernier coupé Bugatti Vanvooren 57835/102C porte le numéro de châssis 430 et le bloc moteur 432. En 1941, après l'occupation de la France par la Wehrmacht allemande, l'inventaire Bugatti qui avait été transféré à Bordeaux, y compris le châssis équipé du moteur 546, fût rapatrié à Molsheim sur ordre de Hans Trippel. Il n'est pas possible de dater avec précision la date à laquelle la voiture y a reçu sa carrosserie Vanvooren, mais plusieurs indices laissent penser que cela s'est passé pendant l'occupation allemande. Carrosserie Vanvooren n° 2940 Gustave Achille Vanvooren est né à Paris en 1857 et a commencé à travailler pour l'entreprise paternelle à l'âge de 12 ans. Il a pris la relève en 1888 et au tournant du siècle, la Carrosserie Vanvooren, basée au 33, rue Marbeuf à Paris, s'était forgée une réputation de carrosserie de luxe, de haute qualité et distinctive. En 1906, les réalisations hippomobiles cessaient et l'entreprise se tournait vers la carrosserie automobile, basée dans de nouvelles installations de la rue Pierre l'Homme à Courbevoie. En 1922, un brillant ingénieur lyonnais, Marius Joseph Daste, reprend l'entreprise et ses brevets révolutionnent le monde de la carrosserie. En 1929, avec son nouveau partenaire René de Prandières, ancien pilote de course Bugatti, il développe et fait breveter une carrosserie métallique souple, utilisant des fixations et des joints "Silentbloc". En 1932, Daste passe chez Hispano-Suiza et une relation solide s'établit entre les deux firmes si bien qu'entre 1931 et 1937, environ 200 des 450 Hispano-Suiza construites furent habillées par Vanvooren. René de Prandières était également en bons termes avec le principal agent Bugatti parisien, Dominique Lamberjack, et en conséquence, quelque 150 Bugatti furent équipées de carrosseries Vanvooren, dont au moins 36 de types 57 et 57S. Parmi celles-ci, 20 étaient des cabriolets à 2 ou 4 places. Entre 1900 et 1950, Vanvooren a créé près de 2500 carrosseries uniques qui équipèrent plus de 40 marques différentes. Parmi les 150 survivantes estimées à ce jour, nombreuses sont celles qui se trouvent au sein des collections les plus élitistes au monde. Chaque pièce réalise une synthèse remarquable entre la volonté des clients de l'époque, l'élégante sobriété des lignes qui caractérise ce carrossier d'exception et une grande qualité d'exécution. La carrosserie n° 2940, destinée au stand de la "Carrosserie Vanvooren" pour le Salon de l'Automobile de Paris 1938, a été achevée en septembre 1938. Elle était montée sur le châssis Bugatti 57757/52C qui portait le numéro de cadre 339, et avait été livré depuis Molsheim le 12 août de la même année. Le 30 septembre, une semaine avant le Salon, la voiture est vendue pour 110 000 francs à l'agent bruxellois D'Ieteren pour son client Jean Washer. Elle fût ensuite livrée en Belgique le 15 novembre 1938, et tant l'esquisse de Vanvooren que trois photos publicitaires de la voiture, prises dans le Bois du Boulogne, ont été conservées. Elles ont été aimablement fournies par la famille Washer, ainsi que des photos de Jean Washer lui-même et, chose incroyable, un trophée d'argent qu'il avait gagné lorsqu'il était joueur de tennis professionnel. Jean Washer, né le 22 août 1894 à Berchem et décédé le 22 mars 1972 à Genève, était issu d'une famille active dans l'industrie textile à Bruxelles. C'est en 1923 qu'il connut ses plus grands succès de tennisman alors qu'il était classé 9ème joueur mondial. Sur le plan professionnel, il était responsable du département des fibres synthétiques au sein du groupe UCB (Union Chimique Belge). En 1928, il acquiert un splendide parc à la Drève de la Meute, Bois de Waterloo, dans lequel se trouve la propriété "le Manoir". C'est là que stationne la Bugatti dès novembre 1938 et une photo prise durant l'hiver 1939 montre Jean Washer, en gants et en casque, posant à côté de son acquisition équipée de plaques d'immatriculation belges. Six mois plus tard, le 10 mai 1940, les Allemands envahissent la Belgique et le pays se rend le 28 mai tandis que les forces d'occupation s'installent en Wallonie. "Le Manoir" est réquisitionné et un officier confisque l'élégant et rapide cabriolet 57C pour son propre usage. On retrouve ensuite trace de la voiture en Allemagne, dans un atelier de carrosserie au nord de Francfort. Lors de la récente restauration de la voiture, lorsque les boiseries et les sièges ont été démontés, le numéro de la carrosserie a été révélé. Il était inscrit au pochoir à l'arrière des sièges, au crayon bleu sur le bois et au crayon à mine sur les autres parties. Au total, le numéro Vanvooren 2940 figurait sur plus de dix pièces de la carrosserie. Dans la chronologie des numéros de carrosserie Vanvooren, il correspond exactement à une date de production de septembre 1938. L'analyse des différentes parties de la carrosserie a révélé la suite de l'histoire. L'intérieur d'un panneau de porte montre une longue inscription écrite en Sütterlin, une ancienne écriture allemande utilisée seulement jusqu'au début des années 1940 : "Erwin Leun, Karosseriebauer, Giessen. Klein Linden, Dammstrasse 14, Deutschland". La ville de Klein Linden est située à 400 km à l'est de Waterloo, au nord de Francfort, et l'atelier de Leun est connu pour son travail au service de la Wehrmacht pendant la guerre. Leun fût en effet chargé de convertir la Bugatti en voiture radio d'officier - un véhicule avec de grandes antennes et une radio de campagne de la taille d'une armoire reposant sur une remorque. Pour cela, il a fallu modifier la position de la roue de secours, qui se trouvait bien en évidence sur l'aile gauche. Celle-ci se vit transférée dans un emplacement spécialement moulé dans le coffre, tandis que le trou dans l'aile était refermé. Cette modification permettait le montage de l'antenne tige de 4m de haut, dont les trous de perçage et les plaques de renforcement furent retrouvés sous la peinture lors de la restauration. Esthétiquement, ce changement est bénéfique et renforce la fluidité qui caractérise les lignes de cette carrosserie. Une barre de remorquage avait également été soudée à l'arrière, ce qui a nécessité de rogner quelques centimètres au niveau la jupe arrière. Le nom de Hammerstein est gravé dans le métal des deux glissières des sièges avant. Il pourrait s'agir du nom d'un officier allemand de la célèbre famille militaire von Hammerstein, et être lié au nom de l'officier qui a considéré la voiture comme son butin en l'emportant avec lui en Allemagne. Les travaux dans l'atelier de Leun ont été effectués en 1940/41. Pourquoi la carrosserie de la Vanvooren a-t-elle été séparée par la suite de son châssis d'origine 57757/52C - il y a une explication probable à cela. L'assemblage du châssis 57780/546 avec la carrosserie Vanvooren 2940 Il est fort probable que les travaux aient été effectués à l'usine de Molsheim. Le châssis actuel de la voiture provient d'un fameux stock qui avait été entreposé à Bordeaux en 1940, puis ramené à Molsheim en 1941. Une vente aux enchères a été organisée à l'usine cette année-là et la carrosserie du châssis 57757/52C avec le cadre 339, l'ex-cabriolet Salon Vanvooren de 1938, a été mise sur le nouveau châssis '57780'/546 avec le cadre 438. Grâce au BIG (Bugatti Identification Group), nous savons aujourd'hui ce qui est arrivé à l'ancien châssis. L'essieu arrière 52C et le châssis 339 semblent avoir été utilisés par la suite sur la voiture d'un passionné de Colmar juste après la guerre. Elle a reçu le moteur 283 ex-57404 (une voiture qui figurait également sur la liste de Bordeaux et dont le moteur pouvait éventuellement être acheté à la même occasion) et une carrosserie de cabriolet quatre places Gangloff de 1938 - 1939. Dès lors, cette voiture est connue sous le n° 57404. Le moteur 52C n'est plus jamais apparu. On peut donc supposer que le moteur était hors d'usage, ce qui nous donne une explication pour le démontage de la carrosserie Vanvooren de 57757/52C. Après la guerre Après la guerre, on retrouve 57780/546 avec la carrosserie Vanvooren en Autriche. M. Girardoni, propriétaire d'une grande raffinerie de sucre autrichienne, a acheté la voiture au début des années 1950, et selon son épouse cette transaction a eu lieu en 1951. Elle se souvient avoir reçu la voiture en cadeau de son mari, et l'utilisait quotidiennement, tout en l'emmenant à plusieurs reprises à l'usine de Molsheim pour l'entretien. À ce moment-là, la voiture était vert pétrole avec un intérieur en cuir brun ; les antennes et le système de remorquage avaient été supprimés. Entre 1952 et 1954, elle était enregistrée à Saint-Gilgen sur le lac Wolfgangsee, dans la province de Salzbourg, sous le numéro S 33.696, puis dans le Burgenland, près de l'usine, sous le numéro B 31.133. Les albums de famille de Mme Girardoni contiennent de nombreuses photos de la voiture et incluent quelques clichés du tableau de bord, qui témoignent qu'il s'agit du modèle 57C - il comptait quatre petits cadrans à gauche et deux plus grands de part et d'autre du volant, le tout posé sur un panneau en bois laqué, option à priori choisie par le carrossier. En 1965, la voiture a été vendue au grand collectionneur suédois M. Soderstrom, de Malmö. À sa mort, la Bugatti fut mise en vente par son fils, et achetée en 1996 par M. Bonnigal. C'est à cette période que la voiture fut repeinte en bleu foncé et utilisée à plusieurs reprises. En 2014, la voiture a intégré la collection Volante en Allemagne. Le propriétaire, passionné de Vanvooren et pendant de nombreuses années archiviste de la Carrosserie Vanvooren réussissait ainsi la prouesse de réunir dix véhicules à carrosserie Vanvooren, le plus grand ensemble de ce thème au monde. Il l'a fait, à l'origine, sans connaître l'histoire particulière de cette Bugatti, uniquement par appréciation pour la carrosserie. Ce qu'il a ensuite découvert au cours de la restauration complète qui s'en suivit, en collaboration avec les spécialistes Bugatti, l'a d'autant plus inspiré. Ainsi, une analyse approfondie des surfaces, effectuée par le Dr. Gundula Tutt, a révélé des restes de la peinture à la nitrocellulose d'origine ainsi que de l'intérieur et des garnitures en cuir d'origine. Selon ces spécifications, les deux couleurs d'origine, le noir et le bleu, ont été restituées et le cuir bleu, qui avait une structure unique, a été teint et embossé en Italie par un spécialiste, selon le modèle d'époque. La Bugatti a ensuite été confiée à l'atelier de René Grosse pour une restauration dans les règles de l'art, étalée sur deux ans et qui a coûté plus de 300 000 €. L'ensemble des sièges s'est avéré être d'origine Vanvooren, il a suffi de les rembourrer et de le regarnir à nouveau. L'arrière de la voiture, modifié pendant la guerre, a été restauré dans sa configuration d'origine. Plus de 4 000 photographies ont été prises lors des différentes étapes de la restauration, documentant le soin méticuleux apporté aux détails par l'équipe de l'atelier Grosse, qui connaît depuis de nombreuses années les techniques de fabrication de l'atelier Vanvooren, grâce aux commandes de la collection Volante. Personne n'était plus qualifié pour rendre à ce cabriolet Vanvooren du Salon de Paris de 1938 sa gloire d'antan. En 2018, la collection Volante a vendu avec succès une partie de ses véhicules lors de la vente Artcurial Retromobile. Cette Bugatti exceptionnelle est aujourd'hui une nouvelle opportunité d'acquérir un véhicule historiquement unique provenant de cette collection de grande qualité. La Bugatti 57780/546 a été récompensée lors du concours FIVA A "Masterpieces" au château de Dyck en juin 2018. Dans un groupe de pas moins de six Bugatti Type 57, les juges, dirigés par Julius Kruta, ont honoré la voiture avec le Prix Bugatti - une distinction qui couronne l'importance de ce véhicule unique et la qualité de sa remise en état. Depuis lors, la Bugatti est exposée dans la collection Volante et n'a pas été déplacée, une révision est donc recommandée avant de la remettre en service. French title Chassis n° '57780' Engine n° 546 Frame n° 438 Body n° 2940 - One of the last five Bugatti Type 57 built - One of the legendary Bordeaux Orphans - The last 4-seater Bugatti Cabriolet built by Vanvooren - Exhibited at the Paris Motor Show - Restoration to the highest level - Award winner at Masterpieces / Schloss Dyck - Fascinating history - Fully documented - From the Volante Collection - No reserve The extraordinary history of this car was long considered a mystery even among experts. With a great deal of research and the participation of many renowned Bugatti historians, it has been possible to unveil the story. Chassis '57780'/Engine 546 is one of the legendary Bordeaux Orphans - five fully assembled chassis without coachwork, completed in the late summer of 1939 at the Molsheim factory, which were transferred to Bordeaux in the course of the factory relocation and then no longer supplied to customers. In the 1940s, this chassis was fitted with the coachwork of another exceptional Bugatti Type 57 (a year older), the exhibition vehicle of the Établissements Vanvooren at the 1938 Paris Motor Show, where a unique 4-seater cabriolet with chassis 57757/52C was on display, destined for the Brussels Bugatti agency D'Ieteren and its customer Jean Washer. Chassis n° '57780' / engine n° 546 With the assistance of Bugatti specialists Pierre-Yves Laugier, David Sewell, Julius Kruta, Helge Hauck, Kees Jansen, Sandy Leith and Patrick Arnaud, the current owner of the car, himself an automotive historian and Vanvooren specialist, has uncovered the remarkable 80-year history of this special Bugatti after years of meticulous work. It all begins with the last five Type 57s built at the Molsheim factory, whose story Kees Jansen describes in his article "The Fate of the Bordeaux Orphans", published in 2014 in Bugantics Vol. 77, No. 2. It says there accordingly: "With the threat of war in sight, the French government decided to impose a new policy: Bugatti was to be made part of the military operation being ordered to produce aviation parts for the French air force. As it was very close to the German border and an easy target for bombardments, the government decided to relocate the entire factory to Bordeaux. The current production of cars had to be stopped and Bugatti made an inventory of the remaining stock of cars and other material. Some cars were finished as rolling chassis, some were unfinished and a number of cars from clients that were present at that moment were also recorded. Amongst others, the list included 5 finished cars (2 type 57 'C's, 3 non-supercharged type 57s). As usual, the rolling chassis were all denoted by their respective engine numbers. They were: Moteur 110C, 109C, 546, 539 and 547. None of the finished or unfinished rolling chassis were given a chassis number, which was usually only allotted at the very last moment when the chassis left the factory. And none of these would ever be given a chassis number by the factory, even at a later date. They had simply been stamped with the engine number, and the chassis numbers that were later used were 'numbers of convenience'. In the factory records (the 'Pracht Carnets') Pracht usually noted the chassis number in pencil and added the engine number, the customer and the delivery date later; this was made definite in ink once the car left the factory. For the non-supercharged cars, he had noted in pencil the following chassis numbers: 57780, 57781, 57782. He assigned the number '57780' to engine 546, and this is clearly what it would have become if the circumstances had not dictated otherwise. This car was the latest model, with vertical telescopic shock absorbers, factory hydraulic brakes (standard since 1938) and a type III 57 engine. It has always been, and still is, registered as 546." Chassis '57780'/546 is still completely original. It bears the frame number 438, which shows that the engine 546 was installed in the frame after June 1939. The number 546 can also be found on the rear axle differential. The engine block bears the number 446, which is also stamped on the original cylinder heads. The entire powertrain with all assembly numbers has not been changed since production over 80 years ago. For comparison: the famous last Bugatti Coupe Vanvooren 57835/102C has frame number 430 and engine block 432. In 1941, after the occupation of France by the German Wehrmacht, the Bugatti inventory that had been transferred to Bordeaux, including the new chassis, was taken back to Molsheim by the order of Hans Trippel. It is not possible to date exactly when the car received its coachwork there. But there are indications that this happened during the time of the German occupation. Vanvooren body n° 2940 Gustave Achille Vanvooren was born in Paris in 1857 and started working for his father's carriage building business at the age of 12. He took over in 1888 and by the turn of the century, the Carrosserie Vanvooren, based at 33 rue Marbeuf in Paris, had established a reputation for high quality and distinctive, luxury coachbuilding. In 1906, construction of carriages ceased and the company turned their attention to automobile coachwork, manufactured at new facilities at rue Pierre l'Homme, Courbevoie in the NW of Paris. In 1922, a brilliant engineer from Lyon, Marius Joseph Daste took over the company and his patents revolutionized the world of coachbuilding. In 1929, together with his new partner René de Prandières, a former Bugatti race driver, he developed and patented a metal-panelled, flexible body, using 'Silentbloc' mountings and joints. In 1930 he introduced their pillarless four-door saloon design at the Paris and London Motor Shows. Patented as the 'Silent Travel' system, it was considered by many to be the best of the post-Weymann systems, successfully combining the advantages of a lightweight, flexible body with a quiet drive, housed in attractive coachwork. In 1932 Daste moved to Hispano-Suiza, which led to a strong relationship between Vanvooren and the manufacturer. Between 1931 and 1937, approximately 200 of 450 Hispano-Suizas built were bodied by Vanvooren. De Prandières was on good terms with the established agent Dominic Lamberjack, and as a consequence, some 150 Bugattis were fitted with Vanvooren bodies, including at least 36 cars of the 57 and 57S types, 20 of which were 2- or 4-seater cabriolets. Between 1900 and 1950 Vanvooren created approximately 2500 unique bodies that were fitted to chassis belonging to over 40 different manufacturers. Today, it is thought that only about 150 Vanvooren cars are still in existence. Among them are famous cars, which today can be found in the most important collections of the world. All of them are unique pieces, which are committed to the restrained elegance of the Vanvooren design lines, and which always took into account the wishes of the customers. The quality was of the highest standard and beyond any doubt. Body n° 2940, intended for the stand of the 'Carrosserie Vanvooren' at the 1938 Paris Motor Show, was completed in September 1938. It was mounted on Bugatti chassis 57757/52C with frame n° 339, which had been delivered from Molsheim on August 12th of that year. On 30 September, one week before the Salon, the car was sold for 110,000 francs to the Brussels agent D'Ieteren and his customer Jean Washer. It was then delivered to Belgium on 15 November 1938, and both the design sketch by Vanvooren and three advertising pictures of the car, taken in the Bois du Boulogne, have been preserved. They were kindly provided by the Washer family, as well as pictures of Jean Washer himself and, incredibly, a silver trophy that he had won during his time as a tennis pro. Jean Washer, who was born on 22 August 1894 in Berchem and died on 22 March 1972 in Geneva, came from a family involved in the textile industry in Brussels. He started playing tennis after the war and his most successful year came in 1923 when he was ranked 9th worldwide. Professionally, he was responsible for the synthetic fibres department in the UCB Group (Union Chimique Belge). In 1928, Jean Washer acquired a splendid park in Drève de la Meute, Bois de Waterloo, in which the property "le Manoir" was situated. There the Bugatti found a home in November 1938. A photo taken during the winter of 1939 is showing Jean Washer, in gloves and helmet, posing next to his new acquisition, which was fitted with Belgian number plates. Half a year later, on May 10, 1940, the Germans invaded Belgium. The country surrendered on 28 May and the occupying forces installed themselves in Wallonia. They set up their quarters in "Le Manoir" and an officer confiscated the fast 57C cabriolet for his own use. The next trace of the car is found in Germany, in a body shop north of Frankfurt. During the car's recent restoration, when the woodwork and seats were dismantled, the coachwork number was revealed. It was stencilled on the back of the seats, in blue crayon on the wood and lead pencil on other parts. In total, the Vanvooren number 2940 appeared on over ten pieces of the coachwork. In the chronology of Vanvooren body numbers, it corresponds exactly to a production date of September 1938. Analysis of various parts of the body has revealed the rest of the story. The inside of a door panel shows a long inscription written in Sütterlin, an old German script used only until the early 1940s: "Erwin Leun, Karosseriebauer, Giessen. Klein Linden, Dammstrasse 14, Deutschland". The town of Klein Linden is located 400 km east of Waterloo, to the north of Frankfurt, and Leun's workshop is known for his work for the Wehrmacht during the war. Leun was commissioned to convert the Bugatti into an officer's radio car - a vehicle with large rod antennae and a cabinet-sized field radio on a trailer. For this purpose, the position of the spare wheel had to be altered, which was prominently located on the left fender. It was placed in a specially made mould in the trunk, the hole in the fender was closed. This gave space for the mounting of the 4m high rod antenna, whose drill holes and reinforcement plates became visible after the paint was removed. Aesthetically this change was a gain, because the car has a more elongated appearance without a spare wheel. A tow bar was welded on at the back, which involved cutting out a few centimetres at the bottom of the rear bodywork. The name Hammerstein appears engraved in the metal of the two front seat sliders. This could be the name of a German officer from the famous military family von Hammerstein, and be connected to the name of the officer who considered the car as loot and took it with him to Germany. The work at Leun's workshop was carried out in 1940/41. As for why the Vanvooren body was subsequently separated from its original chassis 57757/52C - there is a likely explanation for this. The assembly of chassis '57780'/546 with Vanvooren body 2940 There is a strong possibility that the work was carried out in the factory at Molsheim. The car's current chassis came from new stock that had been stored in Bordeaux in 1940, and taken back to Molsheim in 1941. An auction was organised at the factory that year and the body from chassis 57757/52C with frame 339, the ex-1938 Salon Vanvooren cabriolet, was put on the new chassis '57780'/546 with frame 438. Thanks to the BIG (Bugatti Identification Group) today we know what happened to the old chassis. The rear axle 52C and the frame 339 appear to have been subsequently used on the car of an enthusiast from Colmar right after the war. It received engine 283 ex-57404 (a car that was also on the Bordeaux list and whose engine could possibly be purchased on the same occasion) and a Gangloff four-seater cabriolet body from 1938 - 1939. From then, that car became known under n° 57404. The engine 52C never appeared again. Therefore we may assume that the engine was blown and could not be used anymore, which gives us an explanation for the disassembly of the Vanvooren body of 57757/52C. After the war After the war, we find '57780'/546 with Vanvooren coachwork in Austria. Mr. Girardoni, owner of a large Austrian sugar refinery, bought the car in the early 1950s, and according to his wife this transaction took place in 1951. She remembers receiving the car as a present from her husband, and using it daily, as well as taking it to the factory in Molsheim several times to be serviced. At this point, the car was petrol-green with tan leather interior, the antennae and the tow bar had been removed. Between 1952 and 1954 it was registered in Saint-Gilgen on lake Wolfgangsee, in the province of Salzburg, with the number S 33.696, and later in Burgenland, close to the factory, with the number B 31.133. Mrs Girardoni's family albums include numerous photos of the car and include some shots of the dashboard, which show it as being the 57C model - it had four small dials to the left and two larger ones flanking the steering wheel, all set on a lacquered wooden fascia, which would have been an option chosen by the coachbuilder. In 1965 the car was sold to the great Swedish collector Mr. Soderstrom, from Malmo. When he died, the Bugatti was put up for sale by his son, and bought in 1996 by Mr. Bonnigal. During his ownership, the car was repainted dark blue and was used on several occasions. In 2014 the car became part of the Volante collection in Germany. The owner, a Vanvooren enthusiast and for many years archivist of the Carrosserie Vanvooren, united the Bugatti in his collection with a group of 9 other vehicles with Vanvooren coachwork, the largest group of this kind worldwide. He did so without knowing the special history of this Bugatti, solely out of appreciation for the coachbuilder. What he then found out in the course of the subsequent comprehensive restoration in cooperation with the Bugatti specialists inspired him all the more. A thorough analysis of the surfaces, carried out by Dr. Gundula Tutt, revealed remnants of both the original nitrocellulose paint and the original interior and leather upholstery. According to these specifications, the two original colours black and blue were remixed and the blue leather, which had a unique structure, was dyed and embossed in Italy by a specialist according to the historical model. The Bugatti was then entrusted to the workshop of René Grosse for a full-scale two-year restoration that cost in excess of 300,000 €. The seat set turned out to be original Vanvooren, it only had to be upholstered and covered anew. The rear of the car, modified during the war, was restored to its original configuration. Over 4,000 photographs were taken of different stages of the restoration, documenting the meticulous attention to detail taken by the team at Grosse's workshop, who have been familiar with the manufacturing techniques of the Vanvooren workshop in Courbevoie for many years, thanks to the orders of the Volante collection. There was no-one more qualified to return this 1938 Paris Motor Show Vanvooren cabriolet to its former glory. In 2018, the Volante collection successfully sold part of its vehicles at the Artcurial Retromobile sale. This exceptional Bugatti now presents another opportunity to purchase a historically unique vehicle from this high-quality collection. '57780'/546 was awarded at the FIVA A Concours "Masterpieces" at Schloss Dyck in June 2018. In a group of no less than six Bugatti Type 57, the judges, led by Julius Kruta, honoured the car with the Bugatti Award - a wonderful recognition of the significance of this unique vehicle and the work carried out on it. Since then the Bugatti has been on display in the Volante Collection and has not been moved. A service before putting it back on the road is recommended. Photos © Peter Singhof

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