Réunion de 40 p. (env. 27 x 20 cm) écrites au stylo-bille bleu.
Bel ensemble manuscrit, comportant ratures et corrections (quelques-unes au stylo rouge).
Il se compose de deux séries de feuillets, la première, numérotée 1480-1488 puis 1498-1504, porte une signature « LF Celine, Meudon 54 » à l’encre rouge sur deux feuillets (f. 1485 et 1505). La deuxième rassemble des feuillets en numérotation discontinue, de 237 à 1087, avec quelques bis et ter.
Le premier ensemble de 16 pages correspond aux pages 371 à 375 de l’édition dans la Pléiade (Romans, IV, 1993), et offre un texte différent de la version définitive, cependant postérieur aux jeux de manuscrits déjà connus du roman :
« [des cartes] à jouer ! J’avais observé tout à l’heure… Ah mais pas une… deux ! des centaines ! ça voltige au vent ! volète !… rouge… noir. Comme des ailes battantes vous diriez… ça file au vent ! Et à l’avenir ! […] Elle retrouvait rien. Pas un mouchoir ! pas un bibelot et les liqueurs ! Ah planqaouzeuze ! Tout était liché, pourliché, releché, plus ce qu’était parti dans la fente ».
Le mot « planqaouzeuze » avait été retranscrit « plaquouseuze », par Marie Canavaggia de manière erronée et resté sous cette forme dans l’édition originale (note de H. Godard qui n’a pas eu connaissance de ce manuscrit).
Le second ensemble, composé de 24 feuillets, à numérotation discontinue, présentant pour certains des corrections à l’encre rouge, varie peu par rapport au texte définitif. Ces feuillets discontinus se retrouvent entre les pages 223 et 465 de l’édition de la Pléiade (Romans, IV).
Après la publication de la première partie de Féérie, en juin 1952, Céline s’attela à la rédaction de la seconde partie. Le 26 février 1954, il écrit à Claude Gallimard que son manuscrit devrait être prêt à être imprimé dans une quinzaine de jours : « Ce livre m’a coûté énormément de temps et de travail. J’ai l’intention de le dédier à votre père [Gaston Gallimard] » (Lettres, Pléiade, p. 1481).
Bibliographie :
Romans IV, Pléiade, 1993. J.-P. Dauphin & P. Fouché, Bibliographie des écrits de Céline, n° 54A1.
Légères traces d’épingle dans les angles supérieurs, traces d’humidité marginales.