Signé 'CORDIER' sur la tranche de l’épaule droite
Hauteur : 81 cm
(Petits éclats sur la coiffe et chevelure)
Portrait of an Italian woman, white marble bust, signed, by C. H. J. Cordier
H. : 31.88 in.
en rapport :
Christine Barthe, Laure de Margerie, Charles Cordier (1827-1905), l’autre et l’ailleurs, Paris, 2004, édition de la Martinière, pp. 67-71, p. 182 et p. 201
Le sculpteur français Charles Cordier est principalement célèbre pour ses portraits ethnographiques et ses sculptures polychromes qu’il présente au retour de sa mission en Algérie aux Salons successifs à partir de 1857. Moins connue aujourd’hui est sa place d’insigne portraitiste du Second Empire. Parmi les 612 œuvres constituant son catalogue raisonné, 102 sont des portraits d’apparat commandés par l’Intelligentsia française et européenne. Une grande partie de ces bustes associent inspiration historiciste et naturalisme, à l’instar de son portrait de l’impératrice Eugénie présenté au Salon de 1863 ou, inspiration ethnographique et art du portrait, comme ses très belles jeune femme pariote (cat. 318 p. 181) et jeune femme fellah en costume du harem (cat.305, p.180). Ici, la jeune femme est vêtue d’un châle frangé retenu par une fibule et coiffée d’un petit « pane » qui rapprochent notre œuvre de son corpus lié à l’Italie : La jeune fille des environs de Rome avec le Pane (buste daté de 1858, cat.323 p. 182) et surtout la Romaine du Transtévère, 25 ans dont elle partage la coiffure aux rangées ondulées (cat. 453 p. 201, fig. 1) . Ces deux sculptures semblent avoir été réalisées toutes les deux en 1858. Charles Cordier fait preuve d’un grand talent en alliant sens du détail et langage plus traditionnel du portrait bourgeois et intime, offrant ainsi l’image d’une femme au modelé doux et délicat.