Signée ‘Maurice Chabas’ en bas à droite
Sans cadre
Reverie on the past, oil on canvas, signed, by M. Chabas
30.88 x 23.62 in.
Vente de l’atelier Maurice Chabas ; Versailles, Me Blache, 1er octobre 1972 ;
Collection Gérard Lévy ;
Puis par descendance
Salon des Artistes Français, Paris, Grand Palais, avril – mai 1904, cat. n° 372 : « Rêverie sur le passé »
Maurice Chabas, Peintre et messager spirituel (1862-1947), musée de Bourgoin-Jallieu, septembre 2009 ; Pont-Aven, musée des Beaux-arts, 30 avril – 29 août 2010, cat. n° 19 : « Rêverie », reproduit p. 54 [œuvre datée vers 1905]
Le Symbolisme & Rhône-Alpes, de Puvis de Chavannes à Fantin-Latour, 1880-1920, Villefranche-sur-Saône, Musée municipal Paul-Dini, 17 octobre 2010 – 13 février 2011, p. 153 [« Rêverie », œuvre datée vers 1905]
Baschet, Ludovic, Catalogue illustré du Salon de 1904, Librairie d’Art, 1904, cat. n° 372 : « Rêverie sur le passé »
Jullian, Philippe, The Symbolists, Paris, Phaidon, 1973, cat. n° 11 : « Rêverie », reproduit p. 59 [œuvre datée vers 1905]
Exposée au Salon des Artistes Français de 1904 (cat. n° 372), notre Rêverie de Chabas appartient à la part la plus moderne de sa production. Multipliant la réalisation de grands décors à la fin du siècle, notamment la mairie du XIVe arrondissement de Paris en 1889, celle de Vincennes en 1898, ou la gare de Lyon-Perrache, il adopte le divisionnisme des néo-impressionnistes en privilégiant de plus en plus les représentations de ciels et de paysages de rêve. A partir de 1900, il s'oriente vers une simplification stylistique rigoureusement soumise à une pensée spirituelle et cosmique qui aboutit vers 1920 à une abstraction totale. Ainsi, si une certaine fragmentation de la touche subsiste dans le traitement de la végétation du premier plan, l’artiste s’attache pour le reste à styliser son sujet en surfaces de couleurs délimitées par des contours nettement tracés. Outre la présence de la figure voilée saisie en pleine contemplation sur le bord de sa terrasse de pierre, Chabas vient souligner la puissance des éléments naturels de son paysage idyllique occupant l’arrière-plan : l’étendue d’eau calme et les masses minérales des montagnes.